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Archives - Education

1439 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
09/02/12
Jiboul

Sé pas dans quelle rubrique : peut-être éducation/écoles/collèges/lycées divers.
Madame Victoria Lamine bien qu'elle est son amoureux comme elle dit à Martigues, et bien qu'en temps professeur et d'emmener des élèves, ce qui est très bien d'avoir réussi à y parvenir, en passage de leur bac pro dans cette ville du sud de la France enneigée et froide en ce moment, elle aurait du emmener les élèves plutôt au mois de mai car là au moins les élèves guyanais auraient nettement mieux appréciés les divers étals des différents poissons chez les

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14/02/12
Ella  (Cayenne)

Chronique de la carte scolaire
Au fur et à mesure que se tiennent les CDEN, le mécontentement monte devant les suppressions de postes.
Résignation, dépit, non protestation
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/02/14022012Accueil.aspx

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17/02/12
Ella  (Cayenne)

École : hâter le printemps, Par André Ouzoulias
"Après cinq années passées à la direction du pays, Monsieur Nicolas Sarkozy laisse notre école dévastée et, par voie de conséquence, la France durablement affaiblie. Qui pourrait vouloir lui délivrer un nouveau permis de démolir ?"(...)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/02/17022012_A_Ouzoulias.aspx

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17/02/12
Poimana  (Mana)

les élèves du lycée de Mana sont de retour en guyane.leur voyage en métropole s'est très bien passé!!!

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29/02/12
Laurent  (Kourou)

Comme annoncé en page d'accueil de Blada, encore un changement de recteur!... On demande aux enseignants de rester plus longtemps, mais les recteurs et les inspecteurs changent sans arrêt... Faites ce que je dis pas ce que je fais...

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29/02/12
Ella  (Cayenne)

Bonne continuation à Mme Robine à Rouen...Snifff... :-(

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29/02/12
Ella  (Cayenne)

En réponse au message de Laurent du 29/02/12

Comme annoncé en page d'accueil de Blada, encore un changement de recteur!... On demande aux enseignants de rester plus longtemps, mais les recteurs et les inspecteurs changent sans arrêt... Faites ce que je dis pas ce que je fais...

Ben, c'est leur fonction qui veut ça...et c'est pas plus mal, des fois (imagine Wac...nommé à vie en Guyane...moi, franchement, j'peux pas)

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01/03/12
Delfausoleil  (Remire)

Bonjour,
Pourriez vous m indiquer quels sont les établissements scolaires de bon niveau pour du CM2 et ce2 entre rémire et Cayenne.
Nous sommes arrives l annee derniere et mes enfants pleurent et vont a reculons a l ecole pour la premiere fois. Il faut dire que j ai la bêtise de trouver le niveau scolaire pour le CM2 bas voir au meme niveau que le CE2... Et l ambiance n est pas bonne entre les enfants .. Ça , je n y peux rien. Le prive c est complet... Le cm 2 ,

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01/03/12
Ella  (Cayenne)

En réponse au message de Delfausoleil du 01/03/12

Bonjour,

Pourriez vous m indiquer quels sont les établissements scolaires de bon niveau pour du CM2 et ce2 entre rémire et Cayenne.
Nous sommes arrives l annee derniere et mes enfants pleurent et vont a reculons a l ecole pour la premiere fois. Il faut dire que j ai la bêtise de trouver le niveau scolaire pour le CM2 bas voir au meme niveau que le CE2... Et l ambiance n est pas bonne entre les enfants .. Ça , je n y peux rien. Le prive c est complet... Le cm 2 , c est quand meme la porte d entree pour le collège et si je trouve pas de solution pour que mes enfants retrouvent l envie d apprendre et de travailler , je les inscrirai au cned. Je sais qu il y a beaucoup de profs ici , je n attaque personne, je ne veux que le meilleur pour mes enfants. merci .

Si tes enfants n'ont pas de difficulté particulière, fais-leur confiance. A votre retour, ils bosseront juste un peu plus que d'habitude pour retrouver le rythme (je te dis ça par expérience). Si tu as peur malgré tout, le CNED peut effectivement compléter.
Si tes enfants ont des soucis d'apprentissage, alors là t'as plus qu'à les

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01/03/12
Nonnonnon  (Matoury)

Un recteur qui part au beau milieu d'une année scolaire, ça ne fait pas très sérieux pour le système.

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02/03/12
Delfausoleil

En réponse au message de Ella du 01/03/12

Si tes enfants n'ont pas de difficulté particulière, fais-leur confiance. A votre retour, ils bosseront juste un peu plus que d'habitude pour retrouver le rythme (je te dis ça par expérience). Si tu as peur malgré tout, le CNED peut effectivement compléter.
Si tes enfants ont des soucis d'apprentissage, alors là t'as plus qu'à les suivre personnellement et à batailler pour qu'ils soient suivis par un enseignant spécialisé...s'il y en a.
Bonne continuation.

(SAUVONS LES RASED)

Merci Ella, non non mes enfants n ont aucun pb d apprentissage .... Mais oui, sauvons le RASED.... Je voulai juste des avis sur les établissement scolaires.

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02/03/12
Ella  (Cayenne)

En réponse au message de Delfausoleil du 02/03/12

Merci Ella, non non mes enfants n ont aucun pb d apprentissage .... Mais oui, sauvons le RASED.... Je voulai juste des avis sur les établissement scolaires.

Je suis enseignante en élémentaire...et, de ce fait, je ne pense pas être la bonne personne pour les conseils à ce sujet. Je préfère m'abstenir.
J'espère, néanmoins, que des parents d'élèves pourront t'apporter des pistes en fonction du vécu de leurs enfants...

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03/03/12
Etudiant  (Cayenne)

En réponse au message de Nonnonnon du 01/03/12

Un recteur qui part au beau milieu d'une année scolaire, ça ne fait pas très sérieux pour le système.

Faut voire les choses du bon côté, comme la france voulais un recteur etroitement lié au pays voisin, on l'a trouvé.

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04/03/12
Awara  (Cayenne)

En réponse au message de Etudiant du 03/03/12

Faut voire les choses du bon côté, comme la france voulais un recteur etroitement lié au pays voisin, on l'a trouvé.

"Faut voire les choses du bon côté, comme la france voulais un recteur etroitement lié au pays voisin, on l'a trouvé." Ce n'est pas le premier recteur qui a des attaches dans les pays voisins. Et peut-être même que celui-ci a été "poussé" par le premier d'entre eux, grand connaisseur de l'Amérique Latine. Mais un recteur ne doit-il pas se préoccuper du taux de réussite au BAC, ou du niveau de sortie des élèves du premier degré, plutôt que d'utiliser l'académie (financièrement et géographiquement) pour sa promotion strictement personnelle ?

Répondre

04/03/12
Etudiant  (Cayenne)

En réponse au message de Awara du 04/03/12

"Faut voire les choses du bon côté, comme la france voulais un recteur etroitement lié au pays voisin, on l'a trouvé." Ce n'est pas le premier recteur qui a des attaches dans les pays voisins. Et peut-être même que celui-ci a été "poussé" par le premier d'entre eux, grand connaisseur de l'Amérique Latine. Mais un recteur ne doit-il pas se préoccuper du taux de réussite au BAC, ou du niveau de sortie des élèves du premier degré, plutôt que d'utiliser l'académie (financièrement et géographiquement) pour sa promotion strictement personnelle ?

C'est vrai à qui la faute au gouvernement, qui ne voit pas la même chose que nous.

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08/03/12
Ella  (Cayenne)

"Non à la fermeture des centres de formation pour les psychologues scolaires !!!
Après les (dé)mesures de carte scolaire, après le démantèlement des RASED nous apprenons maintenant que le ministère de l'Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires. Cette mise à mort se fait de manière très insidieuse, sans annonce officielle, pour cela, il suffit au ministère de fermer certains centres de formation : Lille, Aix-Marseille

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08/03/12
Etudiant  (Cayenne)

En réponse au message de Ella du 08/03/12

"Non à la fermeture des centres de formation pour les psychologues scolaires !!!
Après les (dé)mesures de carte scolaire, après le démantèlement des RASED nous apprenons maintenant que le ministère de l'Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires.
Cette mise à mort se fait de manière très insidieuse, sans annonce officielle, pour cela, il suffit au ministère de fermer certains centres de formation :
Lille, Aix-Marseille, Grenoble, soit 50 % des centres actuels !!!
Les responsables des centres ainsi sacrifiés n'ont même pas été informé(e)s et se sont trouvé(e)s sous le fait accompli !!!
Par cette volonté (pas même affichée) de démanteler l'aide aux élèves en difficulté le ministère montre une fois de plus sa volonté de détruire l'école publique pour toutes et tous !!!
Alors que le besoin de psychologues scolaires (et de l’ensemble des RASED) se fait de plus en plus criant sur le terrain, le ministère poursuit sa politique aveugle de casse de l’école publique.

Nous refusons la fermeture des centres de formation de Lille, Grenoble et Aix-Marseille.
Nous exigeons au contraire le développement de la formation des psychologues scolaires (et des maîtres spécialisés)."


http://www.lapetition.be/en-ligne/Non-a-la-fermeture-des-centres-de-formation-pour-les-psychologues-scolaires

Maîtres specialisés je pense suffira, car un psyco scolaire je me pose des questions sur ce qu'ils apportent aux enfants en difficultés, des fois une confiance avec l'enfant suffit de l'aider, mais je suis contre la fermeture brutale.

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09/03/12
Cush  (Cay)

En réponse au message de Ella du 08/03/12

"Non à la fermeture des centres de formation pour les psychologues scolaires !!!
Après les (dé)mesures de carte scolaire, après le démantèlement des RASED nous apprenons maintenant que le ministère de l'Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires.
Cette mise à mort se fait de manière très insidieuse, sans annonce officielle, pour cela, il suffit au ministère de fermer certains centres de formation :
Lille, Aix-Marseille, Grenoble, soit 50 % des centres actuels !!!
Les responsables des centres ainsi sacrifiés n'ont même pas été informé(e)s et se sont trouvé(e)s sous le fait accompli !!!
Par cette volonté (pas même affichée) de démanteler l'aide aux élèves en difficulté le ministère montre une fois de plus sa volonté de détruire l'école publique pour toutes et tous !!!
Alors que le besoin de psychologues scolaires (et de l’ensemble des RASED) se fait de plus en plus criant sur le terrain, le ministère poursuit sa politique aveugle de casse de l’école publique.

Nous refusons la fermeture des centres de formation de Lille, Grenoble et Aix-Marseille.
Nous exigeons au contraire le développement de la formation des psychologues scolaires (et des maîtres spécialisés)."


http://www.lapetition.be/en-ligne/Non-a-la-fermeture-des-centres-de-formation-pour-les-psychologues-scolaires

le ministère de l'Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires.// Enfin une bonne nouvelle, la psychologie scolaire étant à la psychologie, ce que la musique militaire est à la musique. Une infirmière suffit, des CMPP, des psy (bons ou pas) il y en a plein dehors qui cherchent du boulot...

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10/03/12
Patrick Margot  (Remire-montjoly)

En réponse au message de Cush du 09/03/12

le ministère de l'Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires.// Enfin une bonne nouvelle, la psychologie scolaire étant à la psychologie, ce que la musique militaire est à la musique. Une infirmière suffit, des CMPP, des psy (bons ou pas) il y en a plein dehors qui cherchent du boulot...

BEN NON ! CELLES DU "DEHORS" elles ont toutes réussi à ce recaser dans les fumeuses "CELLULES DE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE"....

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14/03/12
Ella  (Cayenne)

Appel des RASED
Une politique à haut risque : Plus aucune aide spécialisée pour 250000 élèves d’école primaire dès la rentrée !
Année après année, les cartes scolaires révèlent un véritable abandon du

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17/03/12
Enseignante Roger  (Trois-sauts)

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du dite ne simplifie pas les visites et les communications!
D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore

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17/03/12
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Enseignante Roger du 17/03/12

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du site ne simplifie pas les visites et les communications!

D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore l'impression d'y échapper aux cancans du village global, notamment en ce moment, on y échappe aux compte-rendus des pêts et rôts de nos lamentables candidats. Raison suffisante pour s'y précipiter, non ?

On y vit SANS CONSOMMER (pas le moindre magasin et pas beaucoup de rencontres possibles non plus hors détournements de mineurs ; il vaut mieux se munir de ses nourritures terrestres et affectives en venant). Et on y vit bien grâce à la qualité de l'hospitalité des amérindiens, toujours joviaux et très ouverts. Ici l'argent ne sert (presque) à rien, les choses reprennent alors une valeur plus réelle, plus concrète, ce qui manque cruellement dans notre société moderne si riche et pourtant « en crise » (crise du partage, ça c'est sûr). Nous sommes plusieurs a avoir trouvé dans cette absence de consommation une vraie cure de désintoxication, cure de jouvence pour nos neurones et notre esprit (notre corps aussi!). Le travail y est passionnant, parce que « tout est à faire » : il nous faut inventer des outils adaptés, pour contextualiser les apprentissages et aussi adapter la pédagogie pour ces petits électrons libres en kalembe qui ne sont pas élevés par des mères très autoritaires (l'autoritarisme « élève »-t-il, d'ailleurs, fait-il grandir ?). Malheureusement le résultat est quelquefois une perte de vitesse des structures traditionnelles et des autorités coutumières qui entraînent des comportements déviants violents. Ici non plus, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais ça y ressemble parfois (les gens sourient encore!). Certes ce n'est pas de tout repos, surtout que l'isolement est réel. Pas possible d'aller acheter une ramette de papier en cas de besoin. Personne n'accepte d'assurer la logistique très lourde et coûteuse : la commune n'y arrive pas, les employés sont aussi des électrons libres. Quasiment pas de logistique, donc, pas de moyen de transport genre taxi. On s'y rend « en pirogue stop », et elles sont rares. L'année dernière de très importants travaux de réhabilitation des locaux et logements grâce à des fonds d'urgence débloqués par la préfecture suite à la fermeture de l'école par le recteure ont été effectués. Franchement, le confort matériel est maintenant suffisant même s'il ne faut pas s'attendre à vivre dans une périphérie urbaine : l'absence de commodités modernes ne peut plus constituer un argument de difficulté de vie (il y a même internet) ou alors seulement pour un homo urbanus pur et dur, qui ne connaît d'autre nourriture que les gelées modernes servies dans les fast food et qui croient que les beaufs de la campagne cultivent des frites. Par contre il serait absurde de nier les difficultés réelles liées à l'isolement familial, affectif, professionnel (pas de BCP, pas de CASNAV, pas de conseillers pédagogiques). Au lieu d'être soutenus et encouragés nous sommes régulièrement critiqués, c'est facile, les « absents ont toujours tort ». Nous sommes les bouc émissaires idéaux : une collègue était considérée comme folle par un conseiller au maire parce qu'elle faisait du... yoga. Je pense que ce sont ces difficultés liées à un isolement psychologique qui occasionnent de la souffrance et un sentiment d'injustice chez les jeunes enseignants qui insistent alors sur le déficit en confort matériel, tous les anciens, nommés dans les années 90 ont appris à vivre sans eau courante, sans électricité et ont su s'organiser en conséquence, même si c'est très fatigant sur la durée et que nous ne sommes pas en vacances mais que nous avons un sacré travail à faire. Je ne serais pas honnète si je taisais les difficultés: les effectifs sont assez irréels (deux enseignants à Zidok pour 110 élèves par absence de volontaires !) sur les autres sites, les niveaux sont très multiples avec des enfants non autonomes : l'école de Roger réservée jusque là au cycle 2 a dû s'ouvrir au cycle 3 : le profil de la classe en est très différent et l'organisation des apprentissages plus difficile. Les travaux n'ont fait pour l'instant que réparer les dégâts de l'absence d'entretien communal (ou autre en tout cas l'absence d'entretien!), aucune création de poste n'a été possible pour l'instant (actuellement deux à Zidok, comme en ...1997!En 1998, il y avait quatre enseignants et la population a beaucoup augmenté). Il manque deux enseignants à Zidok. Le taux de scolarisation n'est même pas conforme au minimun légal : certains enfants n'ont pas accès au collège par manque de moyens financiers de leur parents et ne peuvent rester en élémentaire jusqu'à seize ans par manque de place.

Les questions autour de l'adaptation de l'enseignement mais aussi autour du rôle et de l'influence des enseignants sont nombreuses, notre mode de vie influence les amérindiens qui nous imitent (ils veulent maintenant, comme nous, avoir un confort moderne et perdent les savoirs qui leur garantissait leur autonomie) leur paix sociale est fragile et les conflits générationnels de plus en plus nombreux : une espèce de gros gaspillage... On a quelquefois la désagréable sensation d'une prise de pouvoir par les adolescents frustrés qui se détournent du mode de vie traditionnel et ne savent plus comment s'occuper à part écouter de la musique, regarder des dvd mais aussi voler et boire.

Bref beaucoup de choses à gérer, seul, donc, mais dans un cadre de vie souvent paradisiaque au milieu de gens le plus souvent magnifiques et encore … libres.

Ce qui serait l'idéal pour la rentrée 2012, ce serait des vœux groupés d'enseignants motivés, sensibles aux problématiques de l'interculturalité voire franchement attirés par la culture amérindienne, débrouillards comme des voyageurs habitués à s'en sortir dans toutes sortes de contextes, pleins d'énergie mais suffisamment mûrs et solides pour faire face à leurs responsabilités et avoir un vrai recul et une vraie réflexion sur leur rôle (éviter de venir chercher un conjoint, l'amour de sa vie ou même des relations ponctuelles).

A Zidok, trois postes devraient être disponibles, au village Roger, au pied d'un saut magnifique et au sein d'une communauté calme encore soudée et traditionnelle, deux postes sont envisageables (deux classes) avec seulement un logement (un couple calme et stable serait bienvenu).

N'oubliez pas enfin qu'on ne devrait pas aller à Trois-Sauts pour fuir des problèmes personnels car on y est souvent … face à soi-même.

Merci de votre témoignage , pourriez vous régulièrement nous faire la gazette de Trois Sauts pour qu'aucun de nous n'oublie que la société de consommation est une construction humaine et pas une fatalité, pour que nous revenions aux valeurs traditionnelles de respect, notamment vis à vis de nos anciens, et que nous apprenions à gouter

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18/03/12
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Enseignante Roger du 17/03/12

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du site ne simplifie pas les visites et les communications!

D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore l'impression d'y échapper aux cancans du village global, notamment en ce moment, on y échappe aux compte-rendus des pêts et rôts de nos lamentables candidats. Raison suffisante pour s'y précipiter, non ?

On y vit SANS CONSOMMER (pas le moindre magasin et pas beaucoup de rencontres possibles non plus hors détournements de mineurs ; il vaut mieux se munir de ses nourritures terrestres et affectives en venant). Et on y vit bien grâce à la qualité de l'hospitalité des amérindiens, toujours joviaux et très ouverts. Ici l'argent ne sert (presque) à rien, les choses reprennent alors une valeur plus réelle, plus concrète, ce qui manque cruellement dans notre société moderne si riche et pourtant « en crise » (crise du partage, ça c'est sûr). Nous sommes plusieurs a avoir trouvé dans cette absence de consommation une vraie cure de désintoxication, cure de jouvence pour nos neurones et notre esprit (notre corps aussi!). Le travail y est passionnant, parce que « tout est à faire » : il nous faut inventer des outils adaptés, pour contextualiser les apprentissages et aussi adapter la pédagogie pour ces petits électrons libres en kalembe qui ne sont pas élevés par des mères très autoritaires (l'autoritarisme « élève »-t-il, d'ailleurs, fait-il grandir ?). Malheureusement le résultat est quelquefois une perte de vitesse des structures traditionnelles et des autorités coutumières qui entraînent des comportements déviants violents. Ici non plus, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais ça y ressemble parfois (les gens sourient encore!). Certes ce n'est pas de tout repos, surtout que l'isolement est réel. Pas possible d'aller acheter une ramette de papier en cas de besoin. Personne n'accepte d'assurer la logistique très lourde et coûteuse : la commune n'y arrive pas, les employés sont aussi des électrons libres. Quasiment pas de logistique, donc, pas de moyen de transport genre taxi. On s'y rend « en pirogue stop », et elles sont rares. L'année dernière de très importants travaux de réhabilitation des locaux et logements grâce à des fonds d'urgence débloqués par la préfecture suite à la fermeture de l'école par le recteure ont été effectués. Franchement, le confort matériel est maintenant suffisant même s'il ne faut pas s'attendre à vivre dans une périphérie urbaine : l'absence de commodités modernes ne peut plus constituer un argument de difficulté de vie (il y a même internet) ou alors seulement pour un homo urbanus pur et dur, qui ne connaît d'autre nourriture que les gelées modernes servies dans les fast food et qui croient que les beaufs de la campagne cultivent des frites. Par contre il serait absurde de nier les difficultés réelles liées à l'isolement familial, affectif, professionnel (pas de BCP, pas de CASNAV, pas de conseillers pédagogiques). Au lieu d'être soutenus et encouragés nous sommes régulièrement critiqués, c'est facile, les « absents ont toujours tort ». Nous sommes les bouc émissaires idéaux : une collègue était considérée comme folle par un conseiller au maire parce qu'elle faisait du... yoga. Je pense que ce sont ces difficultés liées à un isolement psychologique qui occasionnent de la souffrance et un sentiment d'injustice chez les jeunes enseignants qui insistent alors sur le déficit en confort matériel, tous les anciens, nommés dans les années 90 ont appris à vivre sans eau courante, sans électricité et ont su s'organiser en conséquence, même si c'est très fatigant sur la durée et que nous ne sommes pas en vacances mais que nous avons un sacré travail à faire. Je ne serais pas honnète si je taisais les difficultés: les effectifs sont assez irréels (deux enseignants à Zidok pour 110 élèves par absence de volontaires !) sur les autres sites, les niveaux sont très multiples avec des enfants non autonomes : l'école de Roger réservée jusque là au cycle 2 a dû s'ouvrir au cycle 3 : le profil de la classe en est très différent et l'organisation des apprentissages plus difficile. Les travaux n'ont fait pour l'instant que réparer les dégâts de l'absence d'entretien communal (ou autre en tout cas l'absence d'entretien!), aucune création de poste n'a été possible pour l'instant (actuellement deux à Zidok, comme en ...1997!En 1998, il y avait quatre enseignants et la population a beaucoup augmenté). Il manque deux enseignants à Zidok. Le taux de scolarisation n'est même pas conforme au minimun légal : certains enfants n'ont pas accès au collège par manque de moyens financiers de leur parents et ne peuvent rester en élémentaire jusqu'à seize ans par manque de place.

Les questions autour de l'adaptation de l'enseignement mais aussi autour du rôle et de l'influence des enseignants sont nombreuses, notre mode de vie influence les amérindiens qui nous imitent (ils veulent maintenant, comme nous, avoir un confort moderne et perdent les savoirs qui leur garantissait leur autonomie) leur paix sociale est fragile et les conflits générationnels de plus en plus nombreux : une espèce de gros gaspillage... On a quelquefois la désagréable sensation d'une prise de pouvoir par les adolescents frustrés qui se détournent du mode de vie traditionnel et ne savent plus comment s'occuper à part écouter de la musique, regarder des dvd mais aussi voler et boire.

Bref beaucoup de choses à gérer, seul, donc, mais dans un cadre de vie souvent paradisiaque au milieu de gens le plus souvent magnifiques et encore … libres.

Ce qui serait l'idéal pour la rentrée 2012, ce serait des vœux groupés d'enseignants motivés, sensibles aux problématiques de l'interculturalité voire franchement attirés par la culture amérindienne, débrouillards comme des voyageurs habitués à s'en sortir dans toutes sortes de contextes, pleins d'énergie mais suffisamment mûrs et solides pour faire face à leurs responsabilités et avoir un vrai recul et une vraie réflexion sur leur rôle (éviter de venir chercher un conjoint, l'amour de sa vie ou même des relations ponctuelles).

A Zidok, trois postes devraient être disponibles, au village Roger, au pied d'un saut magnifique et au sein d'une communauté calme encore soudée et traditionnelle, deux postes sont envisageables (deux classes) avec seulement un logement (un couple calme et stable serait bienvenu).

N'oubliez pas enfin qu'on ne devrait pas aller à Trois-Sauts pour fuir des problèmes personnels car on y est souvent … face à soi-même.

mille mercis d'avoir partagé votre quotidien avec nous.
si j'avais été jeune, j'aurais surement demandé à vous rejoindre, la "vraie vie" a un autre parfum.

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18/03/12
Pommerosa  (Pas si loin)

En réponse au message de Enseignante Roger du 17/03/12

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du site ne simplifie pas les visites et les communications!

D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore l'impression d'y échapper aux cancans du village global, notamment en ce moment, on y échappe aux compte-rendus des pêts et rôts de nos lamentables candidats. Raison suffisante pour s'y précipiter, non ?

On y vit SANS CONSOMMER (pas le moindre magasin et pas beaucoup de rencontres possibles non plus hors détournements de mineurs ; il vaut mieux se munir de ses nourritures terrestres et affectives en venant). Et on y vit bien grâce à la qualité de l'hospitalité des amérindiens, toujours joviaux et très ouverts. Ici l'argent ne sert (presque) à rien, les choses reprennent alors une valeur plus réelle, plus concrète, ce qui manque cruellement dans notre société moderne si riche et pourtant « en crise » (crise du partage, ça c'est sûr). Nous sommes plusieurs a avoir trouvé dans cette absence de consommation une vraie cure de désintoxication, cure de jouvence pour nos neurones et notre esprit (notre corps aussi!). Le travail y est passionnant, parce que « tout est à faire » : il nous faut inventer des outils adaptés, pour contextualiser les apprentissages et aussi adapter la pédagogie pour ces petits électrons libres en kalembe qui ne sont pas élevés par des mères très autoritaires (l'autoritarisme « élève »-t-il, d'ailleurs, fait-il grandir ?). Malheureusement le résultat est quelquefois une perte de vitesse des structures traditionnelles et des autorités coutumières qui entraînent des comportements déviants violents. Ici non plus, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais ça y ressemble parfois (les gens sourient encore!). Certes ce n'est pas de tout repos, surtout que l'isolement est réel. Pas possible d'aller acheter une ramette de papier en cas de besoin. Personne n'accepte d'assurer la logistique très lourde et coûteuse : la commune n'y arrive pas, les employés sont aussi des électrons libres. Quasiment pas de logistique, donc, pas de moyen de transport genre taxi. On s'y rend « en pirogue stop », et elles sont rares. L'année dernière de très importants travaux de réhabilitation des locaux et logements grâce à des fonds d'urgence débloqués par la préfecture suite à la fermeture de l'école par le recteure ont été effectués. Franchement, le confort matériel est maintenant suffisant même s'il ne faut pas s'attendre à vivre dans une périphérie urbaine : l'absence de commodités modernes ne peut plus constituer un argument de difficulté de vie (il y a même internet) ou alors seulement pour un homo urbanus pur et dur, qui ne connaît d'autre nourriture que les gelées modernes servies dans les fast food et qui croient que les beaufs de la campagne cultivent des frites. Par contre il serait absurde de nier les difficultés réelles liées à l'isolement familial, affectif, professionnel (pas de BCP, pas de CASNAV, pas de conseillers pédagogiques). Au lieu d'être soutenus et encouragés nous sommes régulièrement critiqués, c'est facile, les « absents ont toujours tort ». Nous sommes les bouc émissaires idéaux : une collègue était considérée comme folle par un conseiller au maire parce qu'elle faisait du... yoga. Je pense que ce sont ces difficultés liées à un isolement psychologique qui occasionnent de la souffrance et un sentiment d'injustice chez les jeunes enseignants qui insistent alors sur le déficit en confort matériel, tous les anciens, nommés dans les années 90 ont appris à vivre sans eau courante, sans électricité et ont su s'organiser en conséquence, même si c'est très fatigant sur la durée et que nous ne sommes pas en vacances mais que nous avons un sacré travail à faire. Je ne serais pas honnète si je taisais les difficultés: les effectifs sont assez irréels (deux enseignants à Zidok pour 110 élèves par absence de volontaires !) sur les autres sites, les niveaux sont très multiples avec des enfants non autonomes : l'école de Roger réservée jusque là au cycle 2 a dû s'ouvrir au cycle 3 : le profil de la classe en est très différent et l'organisation des apprentissages plus difficile. Les travaux n'ont fait pour l'instant que réparer les dégâts de l'absence d'entretien communal (ou autre en tout cas l'absence d'entretien!), aucune création de poste n'a été possible pour l'instant (actuellement deux à Zidok, comme en ...1997!En 1998, il y avait quatre enseignants et la population a beaucoup augmenté). Il manque deux enseignants à Zidok. Le taux de scolarisation n'est même pas conforme au minimun légal : certains enfants n'ont pas accès au collège par manque de moyens financiers de leur parents et ne peuvent rester en élémentaire jusqu'à seize ans par manque de place.

Les questions autour de l'adaptation de l'enseignement mais aussi autour du rôle et de l'influence des enseignants sont nombreuses, notre mode de vie influence les amérindiens qui nous imitent (ils veulent maintenant, comme nous, avoir un confort moderne et perdent les savoirs qui leur garantissait leur autonomie) leur paix sociale est fragile et les conflits générationnels de plus en plus nombreux : une espèce de gros gaspillage... On a quelquefois la désagréable sensation d'une prise de pouvoir par les adolescents frustrés qui se détournent du mode de vie traditionnel et ne savent plus comment s'occuper à part écouter de la musique, regarder des dvd mais aussi voler et boire.

Bref beaucoup de choses à gérer, seul, donc, mais dans un cadre de vie souvent paradisiaque au milieu de gens le plus souvent magnifiques et encore … libres.

Ce qui serait l'idéal pour la rentrée 2012, ce serait des vœux groupés d'enseignants motivés, sensibles aux problématiques de l'interculturalité voire franchement attirés par la culture amérindienne, débrouillards comme des voyageurs habitués à s'en sortir dans toutes sortes de contextes, pleins d'énergie mais suffisamment mûrs et solides pour faire face à leurs responsabilités et avoir un vrai recul et une vraie réflexion sur leur rôle (éviter de venir chercher un conjoint, l'amour de sa vie ou même des relations ponctuelles).

A Zidok, trois postes devraient être disponibles, au village Roger, au pied d'un saut magnifique et au sein d'une communauté calme encore soudée et traditionnelle, deux postes sont envisageables (deux classes) avec seulement un logement (un couple calme et stable serait bienvenu).

N'oubliez pas enfin qu'on ne devrait pas aller à Trois-Sauts pour fuir des problèmes personnels car on y est souvent … face à soi-même.

Juste une précision : qu'entendez-vous par "pas de BCP" ?

Répondre

18/03/12
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de Ella du 18/03/12

Bon, comme Sarkosy a dit tout à l'heure dans l'émission Capital sur M6 qu'il y avait 1 enseignant pour 12 élèves, me demande pourquoi tu cacailles à longueur de temps....remarque comme il a aussi dit que la santé c'était gratuit et qu'il connaissait un dentiste qui facturait ses soins 23 euros, je me demande s'il n'est pas le président d'un autre pays ?

Répondre

19/03/12
Flo De Kaw  (Andanbwa)

En réponse au message de La Girafe du 17/03/12

Merci de votre témoignage , pourriez vous régulièrement nous faire la gazette de Trois Sauts pour qu'aucun de nous n'oublie que la société de consommation est une construction humaine et pas une fatalité, pour que nous revenions aux valeurs traditionnelles de respect, notamment vis à vis de nos anciens, et que nous apprenions à gouter l'instant et le lieu sans courir après notre ombre à défaut de pouvoir retourner à la vie en bois . Merci de nous apporter la fraicheur même si de toute évidence, tout n'est pas rose et aussi bucolique qu'on pourrait le rêver . Pigiste de Trois sauts, et pourquoi pas ? des nouvelles d'un monde à part, en résistance, ça nous changera des rots et pets dont vous parliez,.

Je plussoie la chronique de trois sauts ! +++
Un peu de fraîcheur dans ce courrier balayerait quelques mauvaises odeurs qui y sévissent présentement.

Répondre

19/03/12
Autysois  (Kourou)

En réponse au message de Enseignante Roger du 17/03/12

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du site ne simplifie pas les visites et les communications!

D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore l'impression d'y échapper aux cancans du village global, notamment en ce moment, on y échappe aux compte-rendus des pêts et rôts de nos lamentables candidats. Raison suffisante pour s'y précipiter, non ?

On y vit SANS CONSOMMER (pas le moindre magasin et pas beaucoup de rencontres possibles non plus hors détournements de mineurs ; il vaut mieux se munir de ses nourritures terrestres et affectives en venant). Et on y vit bien grâce à la qualité de l'hospitalité des amérindiens, toujours joviaux et très ouverts. Ici l'argent ne sert (presque) à rien, les choses reprennent alors une valeur plus réelle, plus concrète, ce qui manque cruellement dans notre société moderne si riche et pourtant « en crise » (crise du partage, ça c'est sûr). Nous sommes plusieurs a avoir trouvé dans cette absence de consommation une vraie cure de désintoxication, cure de jouvence pour nos neurones et notre esprit (notre corps aussi!). Le travail y est passionnant, parce que « tout est à faire » : il nous faut inventer des outils adaptés, pour contextualiser les apprentissages et aussi adapter la pédagogie pour ces petits électrons libres en kalembe qui ne sont pas élevés par des mères très autoritaires (l'autoritarisme « élève »-t-il, d'ailleurs, fait-il grandir ?). Malheureusement le résultat est quelquefois une perte de vitesse des structures traditionnelles et des autorités coutumières qui entraînent des comportements déviants violents. Ici non plus, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais ça y ressemble parfois (les gens sourient encore!). Certes ce n'est pas de tout repos, surtout que l'isolement est réel. Pas possible d'aller acheter une ramette de papier en cas de besoin. Personne n'accepte d'assurer la logistique très lourde et coûteuse : la commune n'y arrive pas, les employés sont aussi des électrons libres. Quasiment pas de logistique, donc, pas de moyen de transport genre taxi. On s'y rend « en pirogue stop », et elles sont rares. L'année dernière de très importants travaux de réhabilitation des locaux et logements grâce à des fonds d'urgence débloqués par la préfecture suite à la fermeture de l'école par le recteure ont été effectués. Franchement, le confort matériel est maintenant suffisant même s'il ne faut pas s'attendre à vivre dans une périphérie urbaine : l'absence de commodités modernes ne peut plus constituer un argument de difficulté de vie (il y a même internet) ou alors seulement pour un homo urbanus pur et dur, qui ne connaît d'autre nourriture que les gelées modernes servies dans les fast food et qui croient que les beaufs de la campagne cultivent des frites. Par contre il serait absurde de nier les difficultés réelles liées à l'isolement familial, affectif, professionnel (pas de BCP, pas de CASNAV, pas de conseillers pédagogiques). Au lieu d'être soutenus et encouragés nous sommes régulièrement critiqués, c'est facile, les « absents ont toujours tort ». Nous sommes les bouc émissaires idéaux : une collègue était considérée comme folle par un conseiller au maire parce qu'elle faisait du... yoga. Je pense que ce sont ces difficultés liées à un isolement psychologique qui occasionnent de la souffrance et un sentiment d'injustice chez les jeunes enseignants qui insistent alors sur le déficit en confort matériel, tous les anciens, nommés dans les années 90 ont appris à vivre sans eau courante, sans électricité et ont su s'organiser en conséquence, même si c'est très fatigant sur la durée et que nous ne sommes pas en vacances mais que nous avons un sacré travail à faire. Je ne serais pas honnète si je taisais les difficultés: les effectifs sont assez irréels (deux enseignants à Zidok pour 110 élèves par absence de volontaires !) sur les autres sites, les niveaux sont très multiples avec des enfants non autonomes : l'école de Roger réservée jusque là au cycle 2 a dû s'ouvrir au cycle 3 : le profil de la classe en est très différent et l'organisation des apprentissages plus difficile. Les travaux n'ont fait pour l'instant que réparer les dégâts de l'absence d'entretien communal (ou autre en tout cas l'absence d'entretien!), aucune création de poste n'a été possible pour l'instant (actuellement deux à Zidok, comme en ...1997!En 1998, il y avait quatre enseignants et la population a beaucoup augmenté). Il manque deux enseignants à Zidok. Le taux de scolarisation n'est même pas conforme au minimun légal : certains enfants n'ont pas accès au collège par manque de moyens financiers de leur parents et ne peuvent rester en élémentaire jusqu'à seize ans par manque de place.

Les questions autour de l'adaptation de l'enseignement mais aussi autour du rôle et de l'influence des enseignants sont nombreuses, notre mode de vie influence les amérindiens qui nous imitent (ils veulent maintenant, comme nous, avoir un confort moderne et perdent les savoirs qui leur garantissait leur autonomie) leur paix sociale est fragile et les conflits générationnels de plus en plus nombreux : une espèce de gros gaspillage... On a quelquefois la désagréable sensation d'une prise de pouvoir par les adolescents frustrés qui se détournent du mode de vie traditionnel et ne savent plus comment s'occuper à part écouter de la musique, regarder des dvd mais aussi voler et boire.

Bref beaucoup de choses à gérer, seul, donc, mais dans un cadre de vie souvent paradisiaque au milieu de gens le plus souvent magnifiques et encore … libres.

Ce qui serait l'idéal pour la rentrée 2012, ce serait des vœux groupés d'enseignants motivés, sensibles aux problématiques de l'interculturalité voire franchement attirés par la culture amérindienne, débrouillards comme des voyageurs habitués à s'en sortir dans toutes sortes de contextes, pleins d'énergie mais suffisamment mûrs et solides pour faire face à leurs responsabilités et avoir un vrai recul et une vraie réflexion sur leur rôle (éviter de venir chercher un conjoint, l'amour de sa vie ou même des relations ponctuelles).

A Zidok, trois postes devraient être disponibles, au village Roger, au pied d'un saut magnifique et au sein d'une communauté calme encore soudée et traditionnelle, deux postes sont envisageables (deux classes) avec seulement un logement (un couple calme et stable serait bienvenu).

N'oubliez pas enfin qu'on ne devrait pas aller à Trois-Sauts pour fuir des problèmes personnels car on y est souvent … face à soi-même.

Bonjour,
J'ai pris connaissance de votre témoignage, qui défini bien ce que vous ressentez à Trois Sauts.
Moi j'ai pu y aller, en étant gendarme, depuis la brigade de camopi.
Vous décrivez bien l'emploi du temps et le contact des amérindiens que vous cotoyez, qui sont charmants et très hospitaliers !!! Combien êtes vous de personnels enseignants

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19/03/12
Chokapix  (Sin city)

En réponse au message de Weenana du 18/03/12

Bon, comme Sarkosy a dit tout à l'heure dans l'émission Capital sur M6 qu'il y avait 1 enseignant pour 12 élèves, me demande pourquoi tu cacailles à longueur de temps....remarque comme il a aussi dit que la santé c'était gratuit et qu'il connaissait un dentiste qui facturait ses soins 23 euros, je me demande s'il n'est pas le président d'un autre pays ?

Je me demande si Tapie n'aurait pas été mieux en DSK que Depardieu pour le prochain film d'Abel Ferrara...

Répondre

19/03/12
Domino  (Cayenne)

En réponse au message de Enseignante Roger du 17/03/12

Bonjour, je prends contact avec les bladas pour informer les collègues enseignants, à la veille du mouvement de la situation actuelle de Trois-Sauts, dont on dit beaucoup et dont le plus souvent on ne sait pas grand'chose, et pour cause, l'éloignement géographique du site ne simplifie pas les visites et les communications!

D'abord, j'aimerais souligner cette réalité géographique incontournable : aucune promesse électoraliste de désenclavement et aucun projet coûteux de piste ou autre ne changera Trois-Sauts de sa place sur la carte. C'est ce qui en fait d'autre part son charme : on a encore l'impression d'y échapper aux cancans du village global, notamment en ce moment, on y échappe aux compte-rendus des pêts et rôts de nos lamentables candidats. Raison suffisante pour s'y précipiter, non ?

On y vit SANS CONSOMMER (pas le moindre magasin et pas beaucoup de rencontres possibles non plus hors détournements de mineurs ; il vaut mieux se munir de ses nourritures terrestres et affectives en venant). Et on y vit bien grâce à la qualité de l'hospitalité des amérindiens, toujours joviaux et très ouverts. Ici l'argent ne sert (presque) à rien, les choses reprennent alors une valeur plus réelle, plus concrète, ce qui manque cruellement dans notre société moderne si riche et pourtant « en crise » (crise du partage, ça c'est sûr). Nous sommes plusieurs a avoir trouvé dans cette absence de consommation une vraie cure de désintoxication, cure de jouvence pour nos neurones et notre esprit (notre corps aussi!). Le travail y est passionnant, parce que « tout est à faire » : il nous faut inventer des outils adaptés, pour contextualiser les apprentissages et aussi adapter la pédagogie pour ces petits électrons libres en kalembe qui ne sont pas élevés par des mères très autoritaires (l'autoritarisme « élève »-t-il, d'ailleurs, fait-il grandir ?). Malheureusement le résultat est quelquefois une perte de vitesse des structures traditionnelles et des autorités coutumières qui entraînent des comportements déviants violents. Ici non plus, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais ça y ressemble parfois (les gens sourient encore!). Certes ce n'est pas de tout repos, surtout que l'isolement est réel. Pas possible d'aller acheter une ramette de papier en cas de besoin. Personne n'accepte d'assurer la logistique très lourde et coûteuse : la commune n'y arrive pas, les employés sont aussi des électrons libres. Quasiment pas de logistique, donc, pas de moyen de transport genre taxi. On s'y rend « en pirogue stop », et elles sont rares. L'année dernière de très importants travaux de réhabilitation des locaux et logements grâce à des fonds d'urgence débloqués par la préfecture suite à la fermeture de l'école par le recteure ont été effectués. Franchement, le confort matériel est maintenant suffisant même s'il ne faut pas s'attendre à vivre dans une périphérie urbaine : l'absence de commodités modernes ne peut plus constituer un argument de difficulté de vie (il y a même internet) ou alors seulement pour un homo urbanus pur et dur, qui ne connaît d'autre nourriture que les gelées modernes servies dans les fast food et qui croient que les beaufs de la campagne cultivent des frites. Par contre il serait absurde de nier les difficultés réelles liées à l'isolement familial, affectif, professionnel (pas de BCP, pas de CASNAV, pas de conseillers pédagogiques). Au lieu d'être soutenus et encouragés nous sommes régulièrement critiqués, c'est facile, les « absents ont toujours tort ». Nous sommes les bouc émissaires idéaux : une collègue était considérée comme folle par un conseiller au maire parce qu'elle faisait du... yoga. Je pense que ce sont ces difficultés liées à un isolement psychologique qui occasionnent de la souffrance et un sentiment d'injustice chez les jeunes enseignants qui insistent alors sur le déficit en confort matériel, tous les anciens, nommés dans les années 90 ont appris à vivre sans eau courante, sans électricité et ont su s'organiser en conséquence, même si c'est très fatigant sur la durée et que nous ne sommes pas en vacances mais que nous avons un sacré travail à faire. Je ne serais pas honnète si je taisais les difficultés: les effectifs sont assez irréels (deux enseignants à Zidok pour 110 élèves par absence de volontaires !) sur les autres sites, les niveaux sont très multiples avec des enfants non autonomes : l'école de Roger réservée jusque là au cycle 2 a dû s'ouvrir au cycle 3 : le profil de la classe en est très différent et l'organisation des apprentissages plus difficile. Les travaux n'ont fait pour l'instant que réparer les dégâts de l'absence d'entretien communal (ou autre en tout cas l'absence d'entretien!), aucune création de poste n'a été possible pour l'instant (actuellement deux à Zidok, comme en ...1997!En 1998, il y avait quatre enseignants et la population a beaucoup augmenté). Il manque deux enseignants à Zidok. Le taux de scolarisation n'est même pas conforme au minimun légal : certains enfants n'ont pas accès au collège par manque de moyens financiers de leur parents et ne peuvent rester en élémentaire jusqu'à seize ans par manque de place.

Les questions autour de l'adaptation de l'enseignement mais aussi autour du rôle et de l'influence des enseignants sont nombreuses, notre mode de vie influence les amérindiens qui nous imitent (ils veulent maintenant, comme nous, avoir un confort moderne et perdent les savoirs qui leur garantissait leur autonomie) leur paix sociale est fragile et les conflits générationnels de plus en plus nombreux : une espèce de gros gaspillage... On a quelquefois la désagréable sensation d'une prise de pouvoir par les adolescents frustrés qui se détournent du mode de vie traditionnel et ne savent plus comment s'occuper à part écouter de la musique, regarder des dvd mais aussi voler et boire.

Bref beaucoup de choses à gérer, seul, donc, mais dans un cadre de vie souvent paradisiaque au milieu de gens le plus souvent magnifiques et encore … libres.

Ce qui serait l'idéal pour la rentrée 2012, ce serait des vœux groupés d'enseignants motivés, sensibles aux problématiques de l'interculturalité voire franchement attirés par la culture amérindienne, débrouillards comme des voyageurs habitués à s'en sortir dans toutes sortes de contextes, pleins d'énergie mais suffisamment mûrs et solides pour faire face à leurs responsabilités et avoir un vrai recul et une vraie réflexion sur leur rôle (éviter de venir chercher un conjoint, l'amour de sa vie ou même des relations ponctuelles).

A Zidok, trois postes devraient être disponibles, au village Roger, au pied d'un saut magnifique et au sein d'une communauté calme encore soudée et traditionnelle, deux postes sont envisageables (deux classes) avec seulement un logement (un couple calme et stable serait bienvenu).

N'oubliez pas enfin qu'on ne devrait pas aller à Trois-Sauts pour fuir des problèmes personnels car on y est souvent … face à soi-même.

Merci pour votre témoignage. J'espère que vous succiterez des vocations!

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20/03/12
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de Chokapix du 19/03/12

Je me demande si Tapie n'aurait pas été mieux en DSK que Depardieu pour le prochain film d'Abel Ferrara...

Je crois que le projet a été abandonné depuis sa prise de position politique. Quelle idée a eu Ferrara de lui proposer le rôle, j'en étais restée à là.

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23/03/12
Daaam  (Cayenne)

Vu aujourd'hui sur le site de pôle emploi cette magnifique annonce du rectorat :
Numéro d'offre 812315O
Offre actualisée le 23/03/12
Professeur/Professeure de Français Langue Etrangère -FLE-

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24/03/12
Tikal  (Cayenne)

En réponse au message de Daaam du 23/03/12

Vu aujourd'hui sur le site de pôle emploi cette magnifique annonce du rectorat :
Numéro d'offre 812315O
Offre actualisée le 23/03/12

Professeur/Professeure de Français Langue Etrangère -FLE-
Métier du ROME K2107 - Enseignement général du second degré
ENSEIGNER LES PROGRAMMES SELON LES PROGRAMMES NATIONALS
-----------------------
Enseigner les programmes nationals pour dir au zenfant "faisez pas de fote ?"

Et on paye ces banquignoles 40% plus chers qu'ailleurs pour 40% d'incompétence en plus ! Quel honte !

D'accord avec vous, faire des fautes sur une annonce qui recrute un enseignant, c'est pas terrible! Mais proférer des insultes méprisantes et jugeantes comme vous vous l'autorisez, c'est le bouquet!  Qui sont les branquignols? le rectorat ou les personnes de pôle-emploi qui auraient dû relire l'annonce. Qui êtes vous pour vous permettre de juger

Lire la suite

24/03/12
Daaam  (Cayenne)

En réponse au message de Tikal du 24/03/12

D'accord avec vous, faire des fautes sur une annonce qui recrute un enseignant, c'est pas terrible! Mais proférer des insultes méprisantes et jugeantes comme vous vous l'autorisez, c'est le bouquet!
Qui sont les branquignols? le rectorat ou les personnes de pôle-emploi qui auraient dû relire l'annonce.
Qui êtes vous pour vous permettre de juger qu'ils sont incompétents? vous arrivez même à définir le pourcentage (lol)
Pourquoi cette haine? Que les 40% vous énervent, je veux bien, mais ce n'est pas dans la haine que celà va se régler.
Tant qu'il n'y a que celà qui vous mette dans cet état là, c'est vrai, ce n'est pas très grave, car je pense, si vous étiez, un tant soit peu attentif à l'actualité guyanaise, métropolitaine, et mondiale qu'il se passe des choses autrement plus graves.
Bon et serein we

Qui suis-je pour me permettre de juger qu'ils sont incompétents? Juste un contribuable au fait de l'accord des adjectifs avec les noms qu'ils qualifient. Et nos fameux branquignols sont des deux cotés. Personne n'a fait correctement son job. Une fois de plus.
L'excuse donnée pour les 40% est que c'est pour attirer les meilleurs

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24/03/12
Pierre33  (Bordeaux)

En réponse au message de Daaam du 24/03/12

Qui suis-je pour me permettre de juger qu'ils sont incompétents? Juste un contribuable au fait de l'accord des adjectifs avec les noms qu'ils qualifient. Et nos fameux branquignols sont des deux cotés. Personne n'a fait correctement son job. Une fois de plus.

L'excuse donnée pour les 40% est que c'est pour attirer les meilleurs fonctionnaires outre-mer. Or, il se trouve que globalement les administrations sont beaucoup moins performantes que sur le reste du territoire, et particulièrement au niveau éducatif. Il ne vous aura pas échappé que le niveau des jeunes guyanais issus du système scolaire est souvent catastrophique. On crée juste des rentes. Et les rentiers ne travaillent que très peu, par définition.
Alors, comme au final, c'est aussi moi qui paye, je peux donner mon point de vue, non ?
Et l'excuse qu'il se passe des choses plus graves dans le monde, c'est pas un peu facile (ou corporatiste) ? Chaque problème mérite d'être réglé, et celui-ci plus que les autres puisque le problème de la vie chère est intrinsèquement lié aux problèmes des sur-salaires qui plongent la Guyane dans ce que les économistes appellent la maladie hollandaise.

Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, c'est qu'on en soit réduit à passer par les petites annonces pour trouver des enseignants... Et ça ne fait que commencer, puisque la profession attire de moins en moins: depuis peu, on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir... Les petites annonces en dernier recours, c'est une solution, mais c'est un peu une loterie... Alors faudra pas s'étonner !

Répondre

25/03/12
Laurent  (Kourou)

En réponse au message de Daaam du 24/03/12

Qui suis-je pour me permettre de juger qu'ils sont incompétents? Juste un contribuable au fait de l'accord des adjectifs avec les noms qu'ils qualifient. Et nos fameux branquignols sont des deux cotés. Personne n'a fait correctement son job. Une fois de plus.

L'excuse donnée pour les 40% est que c'est pour attirer les meilleurs fonctionnaires outre-mer. Or, il se trouve que globalement les administrations sont beaucoup moins performantes que sur le reste du territoire, et particulièrement au niveau éducatif. Il ne vous aura pas échappé que le niveau des jeunes guyanais issus du système scolaire est souvent catastrophique. On crée juste des rentes. Et les rentiers ne travaillent que très peu, par définition.
Alors, comme au final, c'est aussi moi qui paye, je peux donner mon point de vue, non ?
Et l'excuse qu'il se passe des choses plus graves dans le monde, c'est pas un peu facile (ou corporatiste) ? Chaque problème mérite d'être réglé, et celui-ci plus que les autres puisque le problème de la vie chère est intrinsèquement lié aux problèmes des sur-salaires qui plongent la Guyane dans ce que les économistes appellent la maladie hollandaise.

Les 40%, il n'a jamais été dit que c'était pour attirer les meilleurs. C'est pour attirer, c'est tout... Sans ces fonctionnaires qui du coup ont un peu d'argent à dépenser, tu le trouverais où le boulot, le développement économique de la Guyane? Pour avoir quelques

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25/03/12
Koro  (Roura)

En réponse au message de Pierre33 du 24/03/12

Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, c'est qu'on en soit réduit à passer par les petites annonces pour trouver des enseignants... Et ça ne fait que commencer, puisque la profession attire de moins en moins: depuis peu, on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir... Les petites annonces en dernier recours, c'est une solution, mais c'est un peu une loterie... Alors faudra pas s'étonner !

Mais, il y avait déjà des petites annonces il y a plus de 40 ans !

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25/03/12
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Tikal du 24/03/12

D'accord avec vous, faire des fautes sur une annonce qui recrute un enseignant, c'est pas terrible! Mais proférer des insultes méprisantes et jugeantes comme vous vous l'autorisez, c'est le bouquet!
Qui sont les branquignols? le rectorat ou les personnes de pôle-emploi qui auraient dû relire l'annonce.
Qui êtes vous pour vous permettre de juger qu'ils sont incompétents? vous arrivez même à définir le pourcentage (lol)
Pourquoi cette haine? Que les 40% vous énervent, je veux bien, mais ce n'est pas dans la haine que celà va se régler.
Tant qu'il n'y a que celà qui vous mette dans cet état là, c'est vrai, ce n'est pas très grave, car je pense, si vous étiez, un tant soit peu attentif à l'actualité guyanaise, métropolitaine, et mondiale qu'il se passe des choses autrement plus graves.
Bon et serein we

avouez quand même qu'une faute d'orthographe dans une annonce du rectorat ça fait désordre.

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25/03/12
Tagada  (Paris)

En réponse au message de Pierre33 du 24/03/12

Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, c'est qu'on en soit réduit à passer par les petites annonces pour trouver des enseignants... Et ça ne fait que commencer, puisque la profession attire de moins en moins: depuis peu, on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir... Les petites annonces en dernier recours, c'est une solution, mais c'est un peu une loterie... Alors faudra pas s'étonner !

"on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir"
Le CAPES étant l'un des concours les plus difficiles de France, ne serait-ce pas que les éventuels candidats prennent conscience de leur niveau trop faible pour réussir ???

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25/03/12
Daaam  (Cayenne)

En réponse au message de Pierre33 du 24/03/12

Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, c'est qu'on en soit réduit à passer par les petites annonces pour trouver des enseignants... Et ça ne fait que commencer, puisque la profession attire de moins en moins: depuis peu, on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir... Les petites annonces en dernier recours, c'est une solution, mais c'est un peu une loterie... Alors faudra pas s'étonner !

Qu'on les recrute par annonce ne me choque pas. C'est le lot commun de presque tous les métiers. Et l'argument de la loterie n'est guère valable, car le recrutement sur concours ne garantit pas qu''un candidat connaissant parfaitement les préfectures du Kirghizstan oriental soit un bon pédagogue. J'aurais plutôt tendance à penser que le fait de signer

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25/03/12
Tikal  (Cayenne)

En réponse au message de Pierre33 du 24/03/12

Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, c'est qu'on en soit réduit à passer par les petites annonces pour trouver des enseignants... Et ça ne fait que commencer, puisque la profession attire de moins en moins: depuis peu, on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir... Les petites annonces en dernier recours, c'est une solution, mais c'est un peu une loterie... Alors faudra pas s'étonner !

D'accord avec le constat! mais je pense qu'avant de traiter les enseignants d'incompétents (comme le fait Daaam), essayons de comprendre pourquoi il y a moins de candidats....Et ce ne sont les 40% qui attirent, la preuve, il faut mettre des annonces!
Je ne suis pas enseignant mais je leur tire mon chapeau car les conditions

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25/03/12
Tikal  (Cayenne)

En réponse au message de Daaam du 24/03/12

Qui suis-je pour me permettre de juger qu'ils sont incompétents? Juste un contribuable au fait de l'accord des adjectifs avec les noms qu'ils qualifient. Et nos fameux branquignols sont des deux cotés. Personne n'a fait correctement son job. Une fois de plus.

L'excuse donnée pour les 40% est que c'est pour attirer les meilleurs fonctionnaires outre-mer. Or, il se trouve que globalement les administrations sont beaucoup moins performantes que sur le reste du territoire, et particulièrement au niveau éducatif. Il ne vous aura pas échappé que le niveau des jeunes guyanais issus du système scolaire est souvent catastrophique. On crée juste des rentes. Et les rentiers ne travaillent que très peu, par définition.
Alors, comme au final, c'est aussi moi qui paye, je peux donner mon point de vue, non ?
Et l'excuse qu'il se passe des choses plus graves dans le monde, c'est pas un peu facile (ou corporatiste) ? Chaque problème mérite d'être réglé, et celui-ci plus que les autres puisque le problème de la vie chère est intrinsèquement lié aux problèmes des sur-salaires qui plongent la Guyane dans ce que les économistes appellent la maladie hollandaise.

Sachez que je suis globalement d'accord avec vous sur le fond du problème, je me suis permis simplement de vous dire que ce n'est pas avec des mots violents que l'on va résoudre le problème. Si les 40% étaient fait pour attirer les meilleurs, on ne passerait pas d'annonces, non?
Pourquoi y a t-il moins de candidats? Ok, le niveau est pitoyable, mais le

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25/03/12
Daaam  (Cayenne)

En réponse au message de Tikal du 25/03/12

D'accord avec le constat! mais je pense qu'avant de traiter les enseignants d'incompétents (comme le fait Daaam), essayons de comprendre pourquoi il y a moins de candidats....Et ce ne sont les 40% qui attirent, la preuve, il faut mettre des annonces!
Je ne suis pas enseignant mais je leur tire mon chapeau car les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles, et ce n'est pas toujours le fait des enfants!
Avant quand on arrivait de l'école, nos parents nous demandait " si on avait été gentil avec la maitresse", maintenant, on leur demande "si la maitresse a été gentille".
Oh, bien sur, il y aura toujours des enseignants désabusés qui n'en ont cure de la réussite des enfants mais je ne pense pas que cela soit le reflet de la majorité.
Et puis, comment construire dans la durée quant la rectrice d'académie quitte son poste, en plein milieu d'année scolaire, deux années après son arrivée?
Tout le monde a fait le constat, mais pas un mouvement collectif. Pourquoi?

Je ne parlais pas pas vraiment des enseignants. Les enseignants enseignent et ont certainement beaucoup mieux à faire que passer des annonces au pôle emploi (enfin, j'espère), il s'agit certainement d'un administratif quelconque au sein du rectorat qui l'a fait à la va-z-y-que-j'te-pousse. Avouez quand même que recruter un prof de français

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26/03/12
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Tagada du 25/03/12

"on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir"
Le CAPES étant l'un des concours les plus difficiles de France, ne serait-ce pas que les éventuels candidats prennent conscience de leur niveau trop faible pour réussir ???

le capes n'est pas un des plus difficiles, essayez donc l'agrégation pour voir.
et puis on peut réussir avec des notes relativement basses, même inférieures à 07/20.

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26/03/12
Tamandua  (Rémire-montjoly)

En réponse au message de Tikal du 25/03/12

D'accord avec le constat! mais je pense qu'avant de traiter les enseignants d'incompétents (comme le fait Daaam), essayons de comprendre pourquoi il y a moins de candidats....Et ce ne sont les 40% qui attirent, la preuve, il faut mettre des annonces!
Je ne suis pas enseignant mais je leur tire mon chapeau car les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles, et ce n'est pas toujours le fait des enfants!
Avant quand on arrivait de l'école, nos parents nous demandait " si on avait été gentil avec la maitresse", maintenant, on leur demande "si la maitresse a été gentille".
Oh, bien sur, il y aura toujours des enseignants désabusés qui n'en ont cure de la réussite des enfants mais je ne pense pas que cela soit le reflet de la majorité.
Et puis, comment construire dans la durée quant la rectrice d'académie quitte son poste, en plein milieu d'année scolaire, deux années après son arrivée?
Tout le monde a fait le constat, mais pas un mouvement collectif. Pourquoi?

Bonjour,
"Avant quand on arrivait de l'école, nos parents nous demandait " si on avait été gentil avec la maitresse", maintenant, on leur demande "si la maitresse a été gentille"."
Excellent et tellement juste.
Sur ce problème du recrutement des enseignants, la lecture de cet article du blog d'un enseignant : http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/.../crise-du-recrutement

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26/03/12
Sienne11  (Cayenne)

Pourquoi des écoles en Guyane outre-passe la loi si j'en crois le FG du jour sur les pièces demandées aux parents. Cela semble une pratique discriminatoire et semble-t-il illégale au regard du code de l'écucation nationale. L'on voit déjà cela depuis un moment, la HALDE a fait une recommandation etc. Les associations protestent. * Pourquoi les personnes pouvant agir association, syndicat et autres n'attaquent en justice sans doute au TA

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26/03/12
Pierre33  (Bordeaux)

En réponse au message de Tagada du 25/03/12

"on observe que pour certains concours (le CAPES notamment) il y a moins de candidats que de postes à pourvoir"
Le CAPES étant l'un des concours les plus difficiles de France, ne serait-ce pas que les éventuels candidats prennent conscience de leur niveau trop faible pour réussir ???

Peut-être... Ceux qui seraient capables d'y réussir préfèrent se tourner vers d'autres professions. J'avoue que je les comprends ! On va bientôt faire comme pour les médecins et les infirmières: aller en chercher à l'étranger. On n'aura pas à financer leur formation et on pourra les payer moins cher !

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27/03/12
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Tamandua du 26/03/12

Bonjour,

"Avant quand on arrivait de l'école, nos parents nous demandait " si on avait été gentil avec la maitresse", maintenant, on leur demande "si la maitresse a été gentille"."

Excellent et tellement juste.

Sur ce problème du recrutement des enseignants, la lecture de cet article du blog d'un enseignant :
http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/.../crise-du-recrutement-comment-attirer-les-futurs-profs/

Et surtout cette phrase :
"Il ne suffit donc pas d’attirer les jeunes vers l’enseignement, il faut attirer les meilleurs qui, à niveau égal de qualification, vont voir ailleurs. Pour cela, il faut proposer aux jeunes diplômés de haut niveau ce qu’ils cherchent : le meilleur équilibre statut valorisant / environnement professionnel / sentiment de participer personnellement à un projet / revenus financiers."
Ce n'est pas qu'une question de revenus ou de 40%. C'est plus complexe et surtout, de mon point de vue (mais qui n'est que mon point de vue), la tendance n'est pas près de s'inverser.

Cordialement

ce que vous dites est très vrai, je l'ai constaté quand j'étais moi même prof; j'ai côtoyé des collègues non titulaires très compétents qui n'avaient aucune prime et avaient eu même payé leur billet d'avion, simplement pour avoir un travail.

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27/03/12
Didou973  (Saint sylvain)

En réponse au message de Sienne11 du 26/03/12

Pourquoi des écoles en Guyane outre-passe la loi si j'en crois le FG du jour sur les pièces demandées aux parents.
Cela semble une pratique discriminatoire et semble-t-il illégale au regard du code de l'écucation nationale.
L'on voit déjà cela depuis un moment, la HALDE a fait une recommandation etc. Les associations protestent. *
Pourquoi les personnes pouvant agir association, syndicat et autres n'attaquent en justice sans doute au TA Mais il convient de noter que le code pénal réprime les actes ou pratiques discriminatoires a fortiori dans l'exercice d'une charge publique.

La peur du pénal est l'une des plus efficaces face à des responsables clairement identifié...

A noter que si FG site le problème général il ne sort pas de pratique caractérisée. J'ai eu dans les mains il y a à peu 15 jours une liste pour un école primaire d'une page A4 avec pas de 10 à 15 documents... Une simple déclaration de notoriété de domiciliation doit suffir selon ce code...

Je me demande candidement quel sommeil frappe ses associations si elles ont le pouvoir d'agir en justice et reconnue d'utilité publique... Les organisations syndicales a priori ont le pouvoir d'agir aussi en justice y compris si cela est pratiquer dans leurs adhérents ils sont là aussi pour défendre l'intérêt du service public.
Cette affaire pas nouvelle à première n'est pas très digne des valeurs de la République. Doit-on faire comme aux USA pour intégrer des noirs dans les écoles faire intervenir l'armée pour faire respecter la loi!!!!

Que l'on m'éclaicisse sur ses pratiques a priori douteuses? Quelles en sont les vraies raisons et mobiles? Le citoyen que je suis, aimerait comprendre... et pourquoi les associations ne menacent pas d'aller au pénal en ciblant un responsable particulièrement impliqué? Faire un exemple même en fin de compte couvert pourra avoir un effet dissuassif!

Ce sujet n'est pas ailleurs mais bien ici semble-t-il?!

Ne serait ce pas pour limiter l'accés aux écoles des enfants immigrés clandestins....d'ailleurs si certaines écoles ne faisaient pas cela les autres enfants n'auraient plus de place. C'est sur c'est anticonstitutionnel mais comment faire autrement ?

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27/03/12
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Didou973 du 27/03/12

Ne serait ce pas pour limiter l'accés aux écoles des enfants immigrés clandestins....d'ailleurs si certaines écoles ne faisaient pas cela les autres enfants n'auraient plus de place. C'est sur c'est anticonstitutionnel mais comment faire autrement ?
Construire plus d'écoles...avec quel financement ?
Mettre des classes à 60 éléves .....alors autant faire des cours par correspondance.
Tous les ans c'est la même chose, des gens crient au scandale mais n'apporte jamais de solution.....

deux solutions: renvoyer les clandestins chez eux ou demander aux gens qui crient au scandale de financer écoles et profs etc.

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27/03/12
Vxx  (Slm)

En réponse au message de Didou973 du 27/03/12

Ne serait ce pas pour limiter l'accés aux écoles des enfants immigrés clandestins....d'ailleurs si certaines écoles ne faisaient pas cela les autres enfants n'auraient plus de place. C'est sur c'est anticonstitutionnel mais comment faire autrement ?
Construire plus d'écoles...avec quel financement ?
Mettre des classes à 60 éléves .....alors autant faire des cours par correspondance.
Tous les ans c'est la même chose, des gens crient au scandale mais n'apporte jamais de solution.....

Te rends-tu compte de ce que tu dis ???... Je trouve ton argumentation hallucinante..

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