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Jodla 20/04/09
Kourou, une ville en perdition ?

A croire que RFO a reçu des consignes : faire l'impasse sur le climat de violence qui règne à Kourou. Ce matin, France-Guyane consacre deux petites colonnes à la dernière série de braquages à domicile, trois en une semaine. Des familles menacées d'un P38, frappées, ligotées, dévalisées, meurtries, peut-être par le même homme selon la gendarmerie. Il serait tentant d'aller chercher des explications chez les délinquants des pays voisins, mais il serait autrement plus réaliste d'admettre une bonne fois pour toutes que la jeunesse kouroucienne dérape dangereusement, après des années d'abandon et d'échecs scolaires.

Le conseil de prévention de la délinquance de Kourou, débaptisé et rebaptisé plusieurs fois, n'a jamais su faire autre chose que d'organiser des grands-messes, de préférence relayées par la presse. La brigade de prévention installée en 2003 a été dégagée sur volonté gouvernementale, l'observatoire de la délinquance maintes fois promis n'a jamais vu le jour (destiné à informer la population, mieux comprendre les actes de violence), la cellule d'aide logistique et psychologique aux victimes n'a jamais été créée - pourtant pas bien difficile à mettre en oeuvre - et la maison de la justice, toujours fermée, sert de décor au glacier d'à côté. Pendant ce temps, la mission locale ronronne...

Que de promesses ont été faites pourtant ! Un monstreux sentiment de lassitude a envahi même les plus énergiques, qui ont longtemps milité pour que tous les moyens de prévention soient utilisés avant de parler de répression. Mais il est bien tard maintenant.

Témoignages dans le courrier des lecteurs.

Des forums sur la sécurité publique sont annoncés par la préfecture (communiqué) :
- le 22 avril 2009 dans la salle des délibérations de la mairie de Kourou à 14heures,
- le 29 avril 2009 dans la salle André Surlemont, mairie de Saint Laurent du Maroni à 14heures,
- le 15 mai 2009 dans l’auditorium de la CCIG de Cayenne à 14h00.