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Jodla 30/01/08
D'autres raisons de venir en Guyane

Arpenteur du Brésil comme il se définit lui-même, Gérard Police a suivi pour nous la presse brésilienne ces jours-ci. Elle annonce, bien davantage que la presse française ( Portail des sous marins, article du 29 janvier 2008, précédé d'un article du 6 septembre 2007), la rencontre des présidents français et brésiliens (voir aussi article notre jodla précédent : Narcisse en Guyane) dans la ville frontière de Saint-Georges le 12 février :

Biodiversité et industrie de la mort : quel rapport ?

Dans le Journal Folha de São Paulo, du 30 janvier 2008, on apprend que, après une rencontre avec le Président français Nicolas Sarkozy, le Ministre de la Défense, Nelson Jobim, a annoncé à Paris, que le Brésil a l’intention d’installer un « parc [sic !!!] stratégique technologique, doté de capacité autonome » et que les équipements français seront fondamentaux pour le projet.
Une commission française viendra au Brésil pour mettre au point les détails de la coopération et l’échange, après la rencontre entre Sarkozy et le Président Luiz Inácio Lula da Silva sur la frontière du Brésil avec la Guyane française, le 12 février.
Le « paquet » entre les deux pays vise à « avancer dans la modernisation des Forces Armées » du Brésil, avec un sous-marin à propulsion nucléaire, des sous-marins conventionnels, la production d’hélicoptères et un projet de formation des soldats semblable au modèle actuel français.
Le ministre de la Défense Nationale de la France, Hervé Morin, a défini l’alliance stratégique entre les deux pays comme une « histoire d’amour » [sic !!!].

De son côté l’Estado de São Paulo du 29 janvier précise que le gouvernement brésilien va finaliser l’acquisition de 50 hélicoptères Cougar, version militaire des Super Puma (produits par Eurocopter Group, de Eads). Le projet a été annoncé par le ministre de la Défense, Nelson Jobim, à Paris, à la suite d’une rencontre avec des responsables des secteurs de l’armement et de la banque.
En contrepartie de l’opération d’achat par le Brésil l’entreprise s’engage à développer la chaîne de production de sa succursale brésilienne, la Helibras, en important au Brésil la chaîne des modèles de moyenne gamme Dauphin.
Les appareils équiperont les trois Forces armées brésiliennes. L’achat a déjà un financeur : la Société Générale [sic !!!], qui a présenté deux propositions qui seront analysées par le Ministère de la Défense brésilien.
L’accord sur les hélicoptères reprendra le modèle qui devra être mis en œuvre pour la production au Brésil de sous-marins Scorpène. Les modèles d’attaque et à propulsion conventionnelle seront produits dans le chantier de la Marine à Rio, et dans une autre unité, qui sera construite sur un site non encore communiqué, pour une valeur estimée à 600 millions de dollars chacun.
La production du Scorpène sera la première étape pour la concrétisation d’un autre accord, indépendant, pour la construction au Brésil d’une partie de la coque, de l’appareillage cybernétique et de l’armement pour les futurs sous-marins nucléaires brésiliens. En plus des hélicoptères et des sous-marins, le Ministère de la Défense analyse des propositions pour l’achat de chasseurs de cinquième génération. Il y a des chances que le chasseur choisi soit le Rafale-C, produit par l’entreprise française Dassaut.

L’Estado de São Paulo du 30 janvier appelle finalement les choses par leur nom sous le titre :« Le Brésil et la France signent un accord d’alliance stratégique dans le domaine militaire »
Les gouvernements du Brésil et de la France ont conclu à Paris le premier article d’une « alliance stratégique » dans le domaine de la défense. Un accord qui prévoit la libre circulation des militaires entre les deux pays a été signé par les ministres de la Défense brésilien et français, Nelson Jobim, et Hervé Morin. […]
Pendant trente minutes ils ont arrêté des accords qui seront annoncés en Guyane française, le 12 février, lors de la première rencontre entre les présidents des deux pays. L’accord a été confirmé à la sortie du Ministère de la Défense français. Morin a confirmé que les accords sont le fruit de discussions directes entre Sarkozy et le Président Luiz Inácio Lula da Silva. Il a souligné que l’objectif majeur est le partenariat stratégique dans la culture, l’économie, l’éducation, l’entraînement et les technologies militaires.
« Après la rencontre entre les deux présidents, nous allons approfondir l’accord. Nous voulons que le Brésil soit le plus grand partenaire stratégique de la France en Amérique Latine, tout comme nous voulons que la France soit le partenaire stratégique du Brésil en Europe », a souligné le ministre français. « Nous sommes convaincus que le 21ème siècle aura le Brésil comme grande puissance ».
[…]
Parmi les clauses de l’accord, doit figurer l’interdiction que des militaires français soient inculpés au Brésil, et vice-versa. L’autre point sera l’échange de pilotes pour l’entraînement. Le Ministère de la Défense brésilien se montre intéressé, également, par la mise en œuvre des grandes lignes du programme Soldat du Futur, développé par la France.
[…]

Gérard Police



Du même auteur, sur blada :


Mars 2007 : Boycotter le Brésil ?
Septembre 2007 : Un pont vers l'Enfer ?
Novembre 2007 : Chasse à l'homme..
Janvier 2008 : C'était le Dakar.
Janvier 2008 : Anti-discours sur la coopération régionale Brésil-Guyane.

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