Plus rien ne va à la maternité de Saint-Laurent du Maroni où le personnel dénonce le décalage entre le discours et les actes. On savait depuis longtemps la situation difficile, mais cette fois c'est la rupture.
Regroupés en collectif, les personnels du service de maternité de l'hôpital (Centre Hospitalier de Ouest Guyanais), viennent de déposer un préavis de grève illimité à compter du mercredi 3 mai.
Le collectif comprend tous les agents de la maternité : Aides soignants, Agents d'entretien, Infirmières, Sages-femmes, Médecins. C'est la décision de la direction du CHOG de mettre fin à deux CDD de sages-femmes qui semble avoir mis le feu aux poudres, entrainant l'impossibilité d'effectuer des roulements de travail pour les équipes soignantes.
Avec des locaux inadaptés et un taux de naissance qui a augmenté de 10 % en 2005 et qui se poursuit en 2006, le personnel estime que la situation est désormais dangereuse pour la sécurité des patientes et de leurs nouveau-nés et déclare être dans l’incapacité de poursuivre la délivrance de soins de qualité dans ces conditions.
Le collectif dénonce : - les conditions de travail illégales en terme d’effectifs
- les postes octroyés par l’A.R.H. non pourvus
- la réduction brutale et injustifiée des effectifs actuels par la direction du C.H.O.G., en totale incohérence avec les engagements et les discours prônés par les autorités de tutelle
- l'absence de prise en compte des problèmes de fonctionnement rencontrés au quotidien.
- Au regard de l’activité du service de maternité (1878 accouchements en 2005), les effectifs de sécurité imposés par les plans de périnatalité de 1998 et 2002 sont loin d’être respectés : 19 postes d’AS /AP, 16 postes de sages-femmes, 5 postes d’ASH manquent entre-autres, et l'’octroi de postes supplémentaires (6 postes de sages-femmes) par l’A.R.H. depuis le 25 avril 2006 ne serait pas pris en compte, alors que ces postes ne suffiraient même pas à couvrir les besoins légaux.