Les pêcheurs guyanais ne croient plus aux promesses. Et on les comprend ! Après une mobilisation très suivie et une opération de déstockage le 30 janvier, ils passent à la vitesse supérieure (Guyaweb). Et les propos des élus, qui ont été nombreux à les soutenir, ne les font plus vibrer. Pas plus que les promesses de Victorin Lurel faites à Rodolphe Alexandre à l'occasion de sa visite à Paris (communiqué). Radio Guyane1 annonçait ce matin que les pêcheurs bloquaient le Consulat du Brésil. Une première ! Et sans doute la plus belle initiative qui soit, parce que c'est bien de ce côté-là que se situe le fond du problème. Pour mémoire, en mars 2012, le ministre de l'agriculture et de la pêche du gouvernement Fillon répondait déjà ceci à une interpellation du sénateur Georges Patient : « des échanges réguliers sont effectués avec le Brésil au travers de la commission mixte transfrontalière qui a été mise en place mais qui demeure pénalisée par la complexité des relations entre les différentes administrations brésiliennes ».
C'est à n'en pas douter cette « complexité », sur laquelle on se garde bien de mettre des mots précis - et pour cause ! -, qui est la conséquence du pillage en règle de l'or et du poisson guyanais, et qui remplit de garimperos la morgue de Cayenne.
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