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Jodla 21/01/13
Permis Rexma à Saül : ça tire à vue !

Permis Rexma à Saül : le dernier à parler aurait-il raison ? Il aura fallu plus d'un mois pour connaitre l'avis du clan Taubira, après que tout le monde - ou presque - ait fait connaitre sa position : d'abord Jean-Marie (sur son blog) qui, avec son opacité naturelle, commence par régler ses comptes avec le maire de Saül. Vient ensuite dans la foulée l'avis de ce-qui-reste-de-Walwari après le départ d'Audrey Marie, et qui n'hésite pas à parler (sic !) d'« exploitation durable des ressources minières » : c'est oui pour l'implantation de Rexma à Saül, avec des arguments qu'on croirait tout droit sortis de la plume des plus fervents indépendantistes : « Souhaitons-nous accompagner les tentatives de « mise sous cloche » ou de « sanctuarisation » du territoire guyanais ? Si oui, quelles contreparties ? ». (Sur le site de Walwari : REXMA ou l’impossible développement .) Un petit coup de main taubiresque à l'ami Montebourg ne sera sans doute pas de trop au moment de confirmer une décision qui manque sérieusement de bon sens et de lucidité. Imposer aux populations riveraines une activité dont ils ne veulent pas, et qui va mobiliser le mercure présent dans les sols pour le répandre en zone coeur du parc amazonien, serait une preuve magistrale d'inconséquence, sinon d'incompétence. Et pour arriver à imposer une décision aussi contestable, il va falloir faire semblant d'ignorer que l'orpaillage légal attire comme des mouches les orpailleurs illégaux, et continuer d'affirmer haut et fort que l'installation d'orpailleurs légaux serait le remède miracle pour faire partir les illégaux. Le refrain est déjà connu, et le président du Conseil Régional vient d'en entamer un nouveau couplet avec une invitation faite au maire de Saül.

La journaliste Eliane Patriarca, qui connaît bien le contexte guyanais, écrit sur Wikistrike : Or guyanais : permis de polluer, et l'ingénier agronome Hervé Coves adresse une bien jolie lettre ouverte au directeur de la Rexma à Saül, sur le site d'Agoravox, pendant que les habitants de Saül tentent de se faire entendre sur le site de France-Guyane.