Trêve de noël, soyons heureux, et même niais. Nous y avons droit aussi. Exerçons-nous dès maintenant. Avis aux scripteurs qui voient la vie en rose, au moins pour quelques jours.
En janvier, Nanard-Guyane prendra la direction des opérations d'information (Le Monde), une vraie chance pour la liberté de la presse, réjouissons-nous ! Au diable les mauvais coucheurs, comme Mennucci (Libération) qui tremble déjà pour sa candidature à la mairie de Marseille.
Certains, comme Serge Adelson, ont choisi de passer noël avec les anges. Paix à son âme, il lui sera tout pardonné, même quand il sortait son pétard pour intimider ses adversaires. Trente ans de règne pour un maire, finalement, c'est assez peu au regard de l'histoire. Et puis il faut le temps de mettre en place un peu de démocratie...
A Kourou, il nous reste encore une petite quinzaine d'années à tirer... mais ça devrait bien se passer si on écoute attentivement Jean-Marie Taubira. « Kourou c’est une histoire dont on ne peut pas s’asseoir dessus » affirme ce dernier (sur Mediapart), qui s'est arraché sa plus belle plume pour nous livrer sa prose sur le sort de la ville martyre, « en état de siège ». Parce que ce drôle d'oiseau, qui nous observe depuis Cayenne à la lorgnette, s'insurge contre le couvre-feu des jeunes à Kourou, « l’injustice sociale, les blessures de l’esprit, le choc de culture, les meurtrissures de la chair », pour finir par conclure : « les réponses doivent être intelligentes et surtout avoir comme objectif la sérénité de la ville, le respect des uns et des autres, la liberté pour tous ». Voilà un propos qui nous a fait bien avancer, merci jmjt de faire tous ces efforts !
A Cayenne, Marie-Laure est en train de faire un très joli parcours, au point qu'un jeune, Ricardo, au timbre de voix magnifique, lui a même dédié une chanson au refrain sans ambiguité « Phinéra-Horth » . Une aventure qui n'a pas dû arriver à beaucoup de maires de Guyane (on en reparle).
En pleine opération de séduction, le Parc amazonien tente de faire aboutir sa charte alors que l'orpaillage sauvage y est de plus en plus sévère et que l'orpaillage légal y est maintenant autorisé. Et alors ?! Qui a dit qu'on ne pouvait pas avoir les deux ? C'est fou cet espèce de dictat qui voudrait interdire des activités aussi lucratives ! Mais René Monerville à Camopi a émis des réserves sur la Charte du Parc (France-Guyane), et le Conseil consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinenge a fait bien davantage en disant carrément non (jodla 13/12). Mais pour qui se prennent-ils ? Ce n'est quand même pas pour ça qu'on va arrêter la machine à fabriquer la réglementation du progrès ! D'autant que dans le progrès, il y a le Papa (pdf), le Plan d'accompagnement du Parc amazonien, fruit d'une négociation entre les élus et l'Etat, qui va permettre à l'occasion de faire financer par le Parc, pour 3 petits millions d'euros, la très attendue mise en sécurité de la route de Petit Saut. D'ailleurs, les institutions ont déjà dit oui à la Charte (France-Guyane), et des autorités coutumières Aluku et Wayana (pdf) - dont le Parc amazonien s'est fait le relais - ont approuvé un long document de leur petite signature tremblotante. Les mauvaises langues y voient une intox orchestrée, c'est incroyable !
Côté Chambre d'Agriculture, on avance à grands pas vers des économies de plusieurs centaines de milliers d'euros par mois, avec la réélection prévisible de Christian Epailly à la tête de ce machin coûteux et ingérable et la dissolution qui devrait s'ensuivre.
La terre à ceux qui la travaillent et tout ira bien.
Allez, soyons gentils, c'est la trêve de noël, quoi !
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