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Jodla 12/11/12
Kourou assise sur la sécurité

Cette vidéo* (41 mn) est composée d'images fixes et de vidéos :
A la fin, elle comporte une interview de Chantal Berthelot, seule femme parmi les officiels ce jour-là, mais qui n'avait pas été invitée à s'exprimer.
(La délinquance ici est apparemment une affaire d'hommes, les femmes ont juste à la subir....)

Une problématique centrale semble s'être dégagée de ces assises de la sécurité, qui auront au moins servi à mettre au grand jour le cynisme de ceux qui nous gouvernent. La politique effrénée de construction de logements sociaux à laquelle on assiste à Kourou depuis de nombreuses années - si respectable soit-elle dans son essence même - a été sournoisement instrumentalisée pour servir de vitrine et a généré quantité d'orphelins de fait. Instrument électoraliste pour s'assurer des voix en attribuant des logements à bas prix, mais aussi bras armé contre la jeunesse, stockée puis abandonnée dans des logements sociaux par des parents (familles monoparentales le plus souvent) qui sont partis vivre ailleurs sans qu'on s'en inquiète.

Echec patent d'une politique prétendue sociale, « la vitrine est sale », comme le découvrait soudainement le conseiller municipal (et adjoint, favori d'Antoinette), ex-candidat malheureux au poste de conseiller général du canton de Kourou, Gilles Dufail, sorti de sa complaisance visqueuse par la peur de sa vie (un braquage). Sauf qu'au lieu de retrousser ses manches pour essayer de réparer les dégâts faits par sa majorité, samedi aux assises de la sécurité, le conseiller municipal proposait de sortir son flingue.
Comble de la médiocrité pour un élu de la République !**

Et les représentants de l'Etat, spectateurs de l'affligeant constat, paralysés par l'importance d'un enjeu qui les dépasse, font le dos rond en attendant que l'orage passe.
Pauvre de nous !

A lire aussi sur le site de Guyaweb : Courroux populaire, par Marion Briswalter

* Nous avons enregistré les principales interventions des Kourouciens pour qu'elles ne soient pas définitivement perdues : la vidéo est ici (très longue : 41 mn). Nous demandons toute votre indulgence pour la médiocrité de sa réalisation, qui ferait rougir de honte n'importe quel cameraman de RFO. Filmer dans la fébrilité un sujet qui vous tient à coeur est un exercice très difficile, mais le plus important est là : la parole des Kourouciens.
(Arrivera-t-elle jusqu'à Valls et Taubira... qui feraient bien de s'inquiéter de la bombe à retardement que constitue la génération Antoinette.)

** Un discours qui devrait être sanctionné, mais qui ne le sera évidemment pas.