Quand le maire de Kourou découvre l'insécurité dans sa ville, il ne fait pas dans la dentelle. Avant même de prendre la moindre mesure localement, il interpelle le Sénat et le Gouvernement en donnant des chiffres fracassants de la délinquance (France-Guyane aujourd'hui) : en un an, il y aurait eu à Kourou, selon Jean-Etienne Antoinette : + 86 % de violences crapuleuses ; + 89 % de braquages ; + 103% de vols sans arme ; + 85% de vols par effraction chez les particuliers ; + 154 % de vols par effraction dans des locaux professionnels.
Qui peut croire un seul instant qu'on puisse comparer les chiffres selon Guéant (l'homme de la "politique du chiffre") et les chiffres selon Valls ? C'est pourtant ce que fait ici le sénateur-maire en donnant crédit à la comparaison des statistiques comparatives sur une année. Par contre, lorsqu'il ajoute qu'il y a par jour à Kourou, ville de 26 000 habitants, 10 cambriolages avec dégradations sévères et 4 attaques armées d'établissements publics ou commerciaux, les Kourouciens savent bien qu'on est ici dans le réel, et cela depuis longtemps. Jusqu'ici cela ne l'avait pas ému outre mesure et les médias suivistes s'en accomodaient dans le silence.
A suivre donc.
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