L'année dernière, après avoir demandé le rapatriement des restes du soldat Saint-Just Borical, la municipalité de Cayenne avait fait de nombreuses démarches pour tenter - en vain - de retrouver des membres de la famille de ce poilu disparu pendant la première guerre mondiale, comme plusieurs centaines d'autres Guyanais. Ils étaient près de 2500 en Guyane, des obscurs, des sans-grade, à être partis pour défendre l'Alsace et la Lorraine, mobilisés pour la grande guerre. Virginie Brunelot, historienne de coeur, leur consacre un long article sur un site consacré à la guerre 14-18 : Les soldats guyanais dans la première guerre mondiale. « En mars 1915, les premiers départs sont salués par une organisation officielle et populaire : fêtes, discours patriotiques. Ces conscrits partent pour payer « l’impôt du sang », si cher aux notables, aux intellectuels et aux politiques locaux, soucieux de montrer leur attachement à la Mère-Patrie. »
Virginie Brunelot est également l'auteur de deux ouvrages consacrés à la Guyane et parus aux éditions Lharmattan. L'un déjà bien connu, Chroniques du cimetière de Cayenne, et le second, plus récent, « Cayenne entre 1919 et 1939. Une ville, des vies » où l'auteur tente de retracer la vie quotidienne à Cayenne : aspect de la ville, vie dans les maisons, population, moyens de transport, activité économique, santé, religion, enseignement, justice, divertissements. Ce travail résulte d'une recherche dans les archives de Guyane et de France et surtout de la rencontre avec des Cayennais(es) qui ont vécu leur enfance dans la ville. Leurs témoignages oraux complètent les documents écrits.
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