Au programme de la visite attendue samedi de notre président actuel, accompagné d'un staff conséquent (programme présidentiel des 21 et 22 janvier), des voeux à l'outre-mer prononcés depuis Cayenne, une cérémonie d'inauguration de l'aéroport de Rochambeau déjà rebaptisé Félix Eboué depuis plusieurs jours, et une visite à Maripasoula. Pour « le pont de Sarkozy à 40 millions qui ne mène nulle part » comme le qualifie Rue89, il faudra attendre que la route de Macapa soit achevée... et que Dilma soit disponible.
Chantal Berthelot, qui prépare le terrain, a posé aujourd'hui une question au gouvernement dans la perspective de la visite présidentielle programmée à Maripasoula, Twenké, et Taluen, (programme communiqué par le Parc Amazonien) et leur a rappellé que là-bas, le non-droit, le défaut d'accès à l'eau potable, à l'électricité, les méfaits de l'orpaillage clandestin, les décharges sauvages, les galères de l'accès aux soins, c'était le quotidien des populations !
Cette grave problématique de l'accès aux soins sur le Haut-Maroni est par ailleurs confirmée dans un courrier signé d'un collectif de soignants du fleuve « Soignants mécontents mais contents ? » qui protestent contre les mauvais comportements du Char (Hôpital de Cayenne) envers les populations de l'intérieur (personne ne peut s'étonner que ce courrier ne soit pas nommément signé : ici les méthodes sont dissuasives) :
« Nous voudrions porter votre attention sur la prochaine visite en outre mer qu'organise notre cher président. Alors que le peuple amérindien est aux abois (taux de suicide préoccupant), que la population noir marron du Fleuve présente un taux de VIH correspondant à une situation d'endémie, le futur candidat veut nous montrer qu'il a conscience de ces difficultés en venant passer un week-end sur le Haut-Maroni. » lire la suite (pdf)
Chantal Berthelot a aussi agrémenté sa question d'un rappel aux droits des peuples autochtones : « Au-delà de l’aspect médiatique et symbolique de la visite du Président-candidat à Twenké Taluhen, quelle est la position du Gouvernement sur la reconnaissance des peuples autochtones de Guyane afin de favoriser leur bien-être et leur épanouissement ? »
La réponse pour le moins surprenante de Marie-Luce Penchard (d'autant qu'elle va jusqu'à conclure : « nous ne ferons rien sans l’avis du Conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinenge ») a aussitôt fait réagir Alexis Tiouka, spécialiste des questions autochtones. Pour Alexis Tiouka, accablé, Marie-Luce Penchard ne connait visiblement pas le dossier.
Il en rappelle donc les grandes lignes : Textes ratifiés par la France et autres documents de référence (pdf 60 ko).
Florencine Edouard, coordinatrice de l'ONAG (Organisation des Nations Amérindiennes de Guyane), a aussi pris position à sa manière sur cette question, par mail envoyé à Chantal Berthelot le 19 janvier (dont copie nous a été transmise).
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