Pour résumer de façon simpliste le dossier de Frédéric Farine sur les décharges de Guyane, on pourrait utiliser des proverbes, comme « tout vient à point à qui sait attendre », ou même « le malheur des uns fait le bonheur des autres », ou bien encore « Rira bien qui rira le dernier ». Parce que ce qui s'annonce est caricatural : après des années de laxisme des collectivités comme des pouvoirs publics, le dossier des décharges est devenu un monstrueux casse-tête.
Krik ! krak ! Tardivement, si l'on en croit notre journaliste, l'Etat s'est réveillé à partir de 2006 en multipliant les inspections et les avertissements. Et les collectivités, de même que les propriétaires privés de la décharge des Maringouins, ont continué de trainer les pieds pour remettre aux normes leurs installations, bien assis sur le code de l'environnement et de la santé publique.
Et le jackpot est en train d'arriver, comme une prime à la négligence et à l'incivisme : en 2007, la Cour de justice européenne avait épinglé 8523 sites hors clous en France, et à ce jour seules les régions de Guadeloupe (5 sites) et de Guyane (9 sites) ne sont toujours pas aux normes. Si rien n'est fait d'ici à janvier 2011, l'Etat va devoir s'acquitter auprès des instances européennes d'une amende de 67 millions d'euros, assortie de 110 000 euros d'astreinte journalière. Nul doute que ça rend compréhensif pour distribuer à tour de bras les deniers publics nécessaires à la remise aux normes du stade final de nos temples de la consommation.
Dans ce même numéro de La Semaine Guyanaise figure un cahier spécial sur le prochain Salon du Livre de Cayenne (19-22 mai à l'Encre), avec une présentation des nombreux invités du salon.
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