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Jodla 14/10/09
La Semaine Guyanaise, un média décolonisé

Cette fois, en se penchant sur le fonctionnement glauque des comptoirs d'or de Guyane, Frédéric Farine s'approche tout près de l'enfer. Et ça devient très chaud... Il y découvre « un effarant déficit de contrôle », « une grosse faille dans la législation », et des modes de fonctionnement aussi opaques qu'aberrants. En gros, on peut vendre son or tout à fait légalement, quelle qu'en soit la provenance, si frauduleuse soit-elle, et envoyer le fruit de cette vente à peu près où on veut. C'est l'assurance d'une immoralité sans limite, et un grand trou noir pour la justice qui voudrait y mettre son nez. Un reportage littéralement effarant qui en dit long sur le fonctionnement de notre démocratie et sur la dramatique absence, dans notre département, de contre-pouvoirs censés dénoncer les errements d'une société à la dérive.
A lire absolument : une enquête et trois reportages de Frédéric Farine : « Comptoirs d'or : une histoire sans contrôle », « L'Ombre d'une organisation criminelle ? » et « Le fisc réclamerait 19 millions d'euros à un gérant de comptoir d'or ».
Dans son rapport sur l'or de 2001, si souvent cité, à Lionel Jospin, Christiane Taubira, députée de la Guyane depuis 1993, n'avait-elle donc rien vu de ces aberrations et de cette « grosse faille dans la législation » qui facilite les trafics en tout genre ?

Le sujet de l'article 74 revient sous deux plumes différentes dans la Semaine Guyanaise, à égalité de traitement : Alain Chaumet est pour, avec des arguments qu'on croirait sortis de la bouche d'Antoine Karam : « Ce qui importe maintenant c'est de convaincre que le temps est venu de franchir le pas et de faire reculer les peurs » ou de Christiane Taubira : « vouloir faire voter la "diaspora guyanaise" de l'hexagone rentre dans ce processus identitaire, et pourrait j'en suis convaincu, permettre une réappropriation de notre territoire...» . Seul contre tous, Nestor Radjou y est farouchement opposé : « le débat statutaire » écrit-il « s'est engagé, dès son origine, sur le seul substrat identitaire », et il martèle sa connaissance du droit : « trois raisons suffisent à expliquer que nous soyons opposés à cette forme d'autonomie que réclament nos élus. Avec le 73, on peut faire autant, mieux et avec moins de risque ».

73 ou 74 ? le patron de la Semaine Guyanaise donne l'exemple dans son édito
: « Je puis vous assurer chers lecteurs, que notre hebdomadaire se fera le relai objectif de cette campagne et nos colonnes sauront faire l'écho de ceux qui sont pour ou contre l'article 74 de la constitution. Vous en avez d'ailleurs la preuve dans ce numéro... »

Pour avoir la même qualité de service dans le paysage audiovisuel, l'urgence est donc maintenant de décoloniser nos médias, ceux qui parlent avec la voix de leur maître - sans qu'on sache toujours très bien lequel d'ailleurs - tout en faisant un usage immodéré de l'argent du contribuable. Nous avons bien sûr nommé RFO Guyane, qui passe régulièrement sous silence des dossiers essentiels, pour maintenir dans l'ignorance et la désinformation toute une population qui ne lit pas.

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