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Jodla 23/04/09
Liberté, sécurité, n'en parlons pas !

Mandatés par MAM, ils étaient venus avec leur petite vidéo made in France et leurs discours pour dire aux Kourouciens : « Vos libertés, votre sécurité : Parlons-en ensemble ». Dircab de la préfecture, sénateur-maire et ses adjoints, représentant du Conseil général, une bonne délégation de la gendarmerie, et le chef de la police municipale, bien discret dans son coin. La salle était remplie des récentes victimes de nos jeunes brutes en perdition : majoritairement blanche et majoritairement féminine, puisque ce sont les cibles. Evidemment, Michèle Alliot-Marie ne pouvait pas prévoir que ce débarquement d'autorités allait avoir lieu au beau milieu de cette petite foule profondément meurtrie par des violences toutes récentes. Votre liberté, votre sécurité : écoutez-nous... Et le challenge de cette rencontre a consisté à endiguer le flot de paroles des officiels, très en verve il faut le dire, et pas très disposés à l'écoute. Challenge quelquefois fort réussi après que la source officielle se fut un peu tarie, et que les questions du public se soient faites aussi pressantes qu'embarrassantes. Mais les nombreuses commerçantes agressées ont dû partir sans avoir pu s'exprimer, pour ouvrir leur magasin à 16 heures.
Commencée à 14h30, la réunion a duré jusqu'à 18h passées.

Au bord de la désespérance, Jean-Luc Mauboussin du Collectif des Habitants de Kourou (CDHK) est venu remettre aux autorités présentes une synthèse bleu blanc rouge destinée à MAM, en deux pages et quantité d'annexes, de dix ans d'archives de démarches sécuritaires sans lendemain.

Au fond de la salle, Marianne n'en croit pas ses oreilles...

Le public : ex ou futures victimes...

La table des autorités (à gauche). Parmi eux :
Côté fonction publique : Johann Mougenot (directeur du cabinet du préfet), le commandant Lefebvre, le capitaine Vilmain, le lieutenant Dassonneville, le major Menne (gendarmerie), et Guy Casca (chef de la police Municipale). Côté Elus : le sénateur-maire JE Antoinette,
Colette Barjol, Nadia Tijus, Isabelle Niveau, Line Létard (conseillères municipales),
et Patrice Clet (vice-président du Conseil Général).

Des cibles...

Un couple de jeunes retraités très éprouvés, littéralement massacrés à leur domicile
par un jeune cracké : points de suture, traces d'étranglement, des bleus plein le visage.
Lire leur témoignage dans le courrier.

Dans la salle, la présence quasi symbolique du chef de corps du 3e REI
(qui ne figure pas sur la photo) entendait vraisemblablement représenter les multiples
violences faites aux légionnaires en permission et à leurs familles.