Outre les contrats d'armement, la presse française n'apporte pas grande précision sur la nature des accords qui ont été signés à l'occasion de la visite du président français à Rio de Janeiro, dont certains concernent pourtant de près la Guyane.
Voyons ce qu'en dit la presse brésilienne :
Globo Amazônia de São Paulo - 23 décembre 2008 :
« Parmi les accords signés entre les deux présidents figure aussi le partage des ressources entre la France et le Brésil en cas de découverte de substances naturelles de plantes ou d’animaux qui appartiennent aux deux pays, ou qui auront été l’objet de recherches communes.
Sarkozy a un intérêt particulier dans la région du fait qu’il contrôle la Guyane française, territoire ultramarin de la France voisin du Brésil et constitué essentiellement de forêt amazonienne. »
Les commentaires de l'Agência Brasil (agence gouvernementale) du 23 décembre sont tout proches de ceux du Monde du 25 décembre. Traduction :
[…] « Au sujet de la création du Centre Franco-Brésilien de la Biodiversité Amazonienne, qui sera constitué d'unités de recherche entre les deux pays, le Président français a affirmé que le 7 septembre [fête nationale brésilienne] 2009, quand il retournera au Brésil à l’invitation du Président Lula, sera posée la première pierre du projet. Le Centre fonctionnera comme une sorte de « laboratoire mondial de la biodiversité ».
L'Agência Brasil poursuit ainsi, avec une citation où l'on retrouve un mot pour le moins surprenant (interprétation abusive ?) : « beco sem saída » = impasse :
[…] « Pour Sarkozy, la liaison [route et pont] avec le Brésil est importante pour la Guyane. '"Sinon la Guyane française va se retrouver dans une impasse. C’est aussi notre intérêt de faire cette liaison". » […]
Folha de Sao Paulo du 23 décembre en remet une couche :
[…] « Dans son discours Sarkozy a déclaré que "la seule chance de la Guyane française de se développer est à travers une liaison avec le Brésil, sinon elle se retrouve dans une impasse". », et précise : « Un protocole complémentaire prévoit la création d’un Centre Franco-Brésilien de la Biodiversité Amazonienne, centré sur la recherche scientifique et la technologie. Cet organisme sera constitué d'unités qui seront installées sur la région frontalière entre l’Amapá et la Guyane française » […]
Et, enfin, le Jornal da Tarde du 24 décembre nous en apprend un peu plus sur les accords
particulièrement préoccupants qui concernent l'orpaillage illégal :
[…] Or : accord pour la lutte contre l’exploitation illégale d’or dans une bande de 150 km des deux côtés de la frontière entre l’Amapá et la Guyane française. Sont prévues des actions conjointes dans la prévention et la répression de l’extraction illégale, telles que l’adoption de lois par les deux pays. » […]
Les discours prononcés par les chefs d'Etats brésilien et français les 22 et 23 décembre 2008 peuvent être visionnés sur le site de l'Elysée :
http://www.elysee.fr/webtv/index.php?intChannelId=1&intVideoId=890
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