Comme sur les champs de bataille, faisons la trêve. La légendaire trêve de Noël où les adversaires s’échangent des cadeaux pour mieux se taper dessus le lendemain. La Guyane a donc désormais deux rois. Soumettons-nous. Loin de son palais fastueux et de sa garde prétorienne budgétivores*, Nicolas 1er visite à grands frais et contrats juteux le Seigneur Lula d’Amazonie en quémandant quelques miettes pour la forêt et son peuple. Plus haut, Antoine 1er, toutes larmes séchées, mitonne en secret un gâteau de noël surtaxé pour son peuple, guyanais, français et même étranger, en se remémorant avec indignation ces journalistes imprudents qui prétendaient l’éclairer. La Reine aux 5695 voix se repose de ses effets de plume ensanglantés avant de repartir vers de nouveaux festins égotiques.
Papa Noël arrive, surchargé de tendresse et de tolérance, prêt à tout distribuer sans distinction dans les tongues, les godillots, les escarpins et les talons aiguilles. Il y ajoutera cette année, nous a-t-il dit, un peu de citoyenneté et le maximum d’espoir. C’est ce qu’il nous a promis quand nous l’avons rencontré, chemin faisant, alors qu’il tentait de dégager ses rennes embourbés dans les placers abandonnés.
* Un petit complément royal de 9 200 000 € auto-attribué discrétement (Le Figaro et L'Union) par décret du 12 décembre 2008.
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