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Jodla 25/11/08
Un rapport de force incontournable, mais dangereux...

Si l'on en croit les propos un peu alarmistes tenus ce matin sur Radio Guyane, la situation est en train de se dégrader sur les barrages routiers, notamment sur celui de Balata à l'entrée de Cayenne où le climat se durcit avec les usagers. Joëlle Prévot-Madère, qui a déployé depuis le début de ce conflit un véritable trésor de pédagogie, prévenait hier en substance : il faut faire vite avant que des éléments incontrôlés ne prennent la situation en main. A n'en pas douter, la responsabilité en incombera à ceux qui ont laisser perdurer l'injustice et l'arbitraire*, et en premier lieu l'Etat, qui administre le prix du carburant. Ce mouvement populaire, auquel les élus essaient tant bien que mal de se raccrocher en multipliant les déclarations populistes pour tenter de dissimuler leur incurie, est pourtant une grande première en Guyane, puisque du Medef au MDES et jusqu'aux enseignants (SNUipp), tout le monde semble d'accord sur la nature de la revendication. Reste maintenant à démontrer qu'on sait gérer avec humanité un rapport de force devenu incontournable. Ce n'est pas le plus facile, mais c'est pourtant in-dis-pen-sable pour maintenir cette fragile cohésion sociale, rarement atteinte.

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* Parmi les multiples points obscurs : une ligne de crédit de 19,5 millions d'euros accordés à la SARA (loi de finances du 25 décembre 2007) - dont la SARA n'aurait jamais vu la couleur - mais dont le coût serait pourtant répercuté sur le prix de vente du carburant en Guyane. Et personne pour donner le moindre début d'explication à cette iniquité...

Et sur le site du « Prix des carburants », site officiel du Ministère de l'économie, les Dom-Tom n'existent pas... c'est tout dire.

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