Annoncée pour jeudi 12 juin, la visite du secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo, comporte dans son programme de nombreux points qui posent question. Même si l'incontournable passage sur le petit écran de RFO a été soigneusement prévu, le ministre sera déjà reparti lorsque l'heure de départ du lanceur Ariane sera venue, jeudi soir. Etonnant non ? Mais il y a évidemment pire : à Chantal Berthelot qui l'interrogeait début juin à l'Assemblée nationale sur l'école en détresse, il avait répondu qu'il arrivait le 12 juin en Guyane où il devait réunir « tous les acteurs concernés par cette question éducative ». Pourtant, aucune rencontre avec les mouvements d'enseignants ne semble avoir été prévue. Et la délégation académique s'en inquiète sérieusement (Réaction de la délégation académique). S'il oublie ses engagements, le secrétaire d'Etat pourrait bien avoir une petite surprise... C'est la règle du jeu.
Les problématiques de l'orpaillage sont au menu du jour. Arrivé le matin et reparti le soir, Yves Jégo nous gratifie d'une visite éclair et de quelques instants de son temps si précieux consacrés à signer un « accord orpaillage » (voir programme) encore mystérieux.
Pendant que les offensives souterraines se multiplient pour remettre en piste le projet Iamgold, l'association Maïouri Nature Guyane a préparé une exposition virtuelle riche d'enseignements sur ce qu'il reste d'une belle crique de Guyane après le passage d'un exploitant minier considéré depuis toujours comme exemplaire dans ses méthodes d'exploitation. Voilà une visite instructive qui n'affectera pas l'emploi du temps d'Yves Jégo : « Boulanger : Agonie d'une crique, naissance d'un scandale ». A méditer...
L'illustration "L'Etat", en haut de page, est due à Franck Kauffmann.
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