Retraites, fonctionnaires, éducation, le message se brouille aujourd'hui, et le mouvement qui se dessine en Guyane pour que la jeunesse de ce pays soit mieux prise en compte pourrait en faire les frais. En fouillant les petits chemins du web ce matin, à la recherche d'un impossible décodage, nous sommes tombés sur une de ces têtes pensantes qui ont étudié "le cas Guyane", de façon aussi sporadique que sincère, et avec toute la cruauté d'un regard extérieur. Une réflexion qui date de 2002, mais dont les éléments font encore sens aujourd'hui. Nous soumettons cet extrait à la réflexion des lecteurs :
« Ces jeunes vont mal, et même s’ils vont mal, ils ont en eux des potentialités, des ressources cachées que nous devrions apprendre à connaître, à accepter, sur lesquelles nous pourrions, en les extrayant de leur contexte, nous appuyer pour les accompagner… ils possèdent des compétences inconnues du système scolaire qui gagneraient à être utilisées, valorisées : des compétences acquises qui ont facilité leur adaptation, leur intégration à un monde que nous ignorons ou refusons de reconnaître… Symboles d’un système à intégrer, nous participons légalement au phénomène d’exclusion et de marginalisation. Nous entretenons la colère, l’amertume et la frustration avec nos filières en trompe l’œil… Quel est notre projet de société ? Sommes-nous dans une dynamique de projet ? Nous ne pouvons exiger des jeunes ce dont nous sommes incapables : nous projeter dans l’avenir.»
Extrait de : Guyane : systémique, point nodal et invariants fonctionnels, de Bernard Reynaud, en hommage à Hector Ménénius, 1er esclave lettré de Guyane, 1er esclave élu à l’Assemblée coloniale, exécuté en 1796.
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