Quand, un an après, la Semaine Guyanaise revient sur l'aventure des naufragés de Saül, on est bizarrement pris du même sentiment de malaise qui avait dominé lors de ce surprenant fait divers, comme s'il manquait encore des fragments du puzzle. Ce qui fait défaut au récit, maintes fois réitéré par les deux protagonistes, c'est sans doute la réelle motivation de ces deux amis perdus pendant des semaines en forêt mais à qui il manquait peut-être un peu d'humilité. Si Guilhem répond longuement aux questions de Frédéric Farine, avec les mêmes points de blocage sur leurs insuffisances qu'à son retour catastrophique, Loïc, lui, ne répond plus. C'est sans doute lui pourtant qui a la clé de l'énigme, lui dont le frère avait perdu la vie en Guyane bien avant que ne soit projetée l'escapade désastreuse. Mais de ce frère, on ne sait rien, si ce n'est qu'il est peut-être un fragment du puzzle qui nous aurait permis de comprendre ce qui avait pu amener deux jeunes hommes tranquilles à braver tous les appels à la prudence (Alain Hermès de Takari Tour avait même refusé de les emmener, sans guide, au point de départ, saut grand canori). Il leur faudra sans doute reconstituer le puzzle pour se débarrasser de l'amertume qui transparait, un an après, dans chacun des mots de Guilhem. Nous pourrons ainsi nous abandonner à l'empathie, comme l'a fait généreusement Emmanuel Toko qui a suivi pas à pas les deux amis avec sa caméra.
Blada
Pour en savoir +
Sur blada, du 1er avril 2007 : Si on est là, c'est qu'on pense qu'ils sont vivants.
Sur Rfi.fr, du 6 avril 2007 : Disparus 50 jours en forêt, ils réapparaissent.
La rubrique du courrier des lecteurs, "Tourisme, personne ne vous croira", donne un aperçu des réactions suscitées à l'époque par cet événement.
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