Il a un petit côté Jean de la Mousse, notre évêque, humaniste avant tout mais embarqué dans un système ficelé depuis des siècles : « Si un prêtre va dans un petit village seulement pour y dire la messe, quand il n’est pas là, il n’y a plus rien.» Ce constat d'Emmanuel Lafont, arrivé depuis trois ans en Guyane en remplacement du grand bourgeois Sankalé, ressemble étrangement à celui qu'a dû faire au 17e siècle l'humble Jean de la Mousse. A cet évêque courageux qui force l'admiration, la Semaine Guyanaise consacre aujourd'hui un article fort élogieux. Il faudrait sans doute remonter vainement l'histoire de l'église en Guyane pour y trouver un évêque qui parcourt le département dans tous les sens et prend courageusement position sur des sujets sensibles, comme les expulsions ou la lutte contre l'immigration, le sida, alors même que son statut fait encore de lui un salarié du Conseil Général. « On n’a pas beaucoup l’impression que, collectivement, les responsables et les élus de Guyane aient une vision qui donne envie de les suivre », constate, lucide, monseigneur Lafont. « En trois ans, avez-vous vu des choses évoluer ?», lui demande Frédéric Farine. La réponse est sans appel : « Je ne peux pas dire que j’ai vu beaucoup de choses changer. »
A lire dans La Semaine Guyanaise n° 1234 du 15 au 21 août 2007
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