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Le bulletin d'information des organisateurs : Chavirages et collision pour le départ de Rames Guyane.  Le départ de la première édition de la course Rames Guyane a été donné ce matin à Saint Louis du Sénégal à 10h, heure locale. La descente du fleuve Sénégal s’est faite dans des conditions de vent idéales mais à l’embouchure, la très forte houle a surpris les concurrents et certains ont chaviré plusieurs fois. Au dernier pointage, Emmanuel Coindre, Romain Vergé et Jean-Jacques Gauthier étaient en tête de la flotte

Le départ a été donné en présence de Oussman Masseck n’Diaye, ministre du tourisme sénégalais et maire de Saint Louis du Sénégal et de son homologue français, Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme français et maire de Saint Laurent du Maroni en Guyane devant une foule nombreuse. Les pirogues locales étaient à l’eau afin d’accompagner les rameurs et la fête battait son plein. Un prologue festif qui ne présageait pas des péripéties à venir...
Quelques minutes avant le départ, deux concurrents sont entrés en collision, endommageant sérieusement un des bateaux. Ils ont heureusement pu repartir rapidement et rejoindre les treize autres skippers dans des conditions de vent idéales. Les sept nœuds de nord-nord-est et les courants favorables ont ainsi permis aux rameurs d’accéder rapidement à l’embouchure du fleuve Sénégal. Un moment de répit de courte durée…l’océan Atlantique leur réservait un accueil salé.

Collision entre deux bateaux
Premier épisode d’une folle matinée : quelques minutes avant le départ, le bateau de Christophe Henry entre en collision avec celui de Didier Lemoine. «Les bateaux étaient rassemblés dans le port et c’est vrai qu’ils étaient serrés. La carène avant de Christophe a éperonné l’avant bâbord du bateau de Didier occasionnant un trou de 5cm, le contre-plaqué a bien explosé. Nous avons procédé à une réparation de fortune en faisant une sorte de cataplasme avec de la colle époxy, de l’enduit et du Grey tape, ça devrait tenir toute la traversée.» expliquait Michel Horeau. Une mésaventure qui n’a pas semblé entamer la sérénité du parisien « n’importe qui aurait perdu son calme, Didier est resté impassible» ajoutait l’organisateur. Le skipper était malgré sa frayeur sur la ligne de départ et rangeait son bateau pendant les premières minutes de course.

Houle et chavirages
Second épisode : la sortie de l’embouchure… les rameurs se sont fait cueillir par une houle dantesque.. Des rouleaux de plus de quatre mètres ont tenté de leur couper la route de l’Atlantique. Certains ont chaviré à plusieurs reprises parvenant, heureusement, à se redresser rapidement. «C’est la première fois que l’on voit de telles conditions à la passe» affirmait le comité de course. Ils ont, depuis le milieu de l’après midi, rejoint un océan plus cléme nt. Au dernier pointage, Emmanuel Coindre sur Lady génie, Romain Vergé Parrainez un enfant et Jean Jacques Gauthier Rames en coeur étaient en tête de la course suivis de Patrick Favre Adréalines II et Jo Le Guen Rames Guyane.

Des bouteilles à la mer
A l’heure qu’il est, les rameurs ont tous passé «l’épreuve de la houle» et doivent savourer leurs premières heures de solitude. A leur bord, ils avaient tous embarqués une petite bouteille contenant une poignée de terre d’Afrique confiée le matin même par les deux enfants guyanais, parrains de l’évènement. Ces deux enfants étaient secondés par Bernard Lama ancien gardien de l’équipe française de football et ambassadeur de l’UNICEF depuis quatre ans…originaire lu i aussi de la Guyane. Par cette bouteille, ils souhaitaient délivrer un message de mémoire : pour ces hommes et femmes déportés pendant des décennies entre le Sénégal et la Guyane…Outre la performance sportive et humaine, l’épreuve devrait ainsi devenir une course pour la mémoire de tous ces déportés.

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