Doit-on commémorer l'abolition de l'esclavage, alors que nous savons qu'il est encore présent dans de nombreux pays, y compris le nôtre ? C'est donc l'esclavage que nous commémorons ici et son abolition légale, et l'horreur d'un crime contre l'humanité institutionalisé par les états d'Europe qui ont déporté plus de 11 millions d'Africains vers leurs colonies d'Amérique, du 16e au 19e siècle. La traite négrière, dont le souvenir est difficilement supportable aux descendants des peuples concernés, victimes et bourreaux, doit être regardée comme un élément incontournable de notre histoire sur lequel nous avons à bâtir ensemble. Pour en parler aujourd'hui, nous avons choisi un texte qui nous concerne :
Extrait du journal du père jésuite Jean de la Mousse, missionnaire en Guyane au 17e siècle (ouvrage récemment paru aux éditions Chandeigne,
déjà signalé le 16 avril 2006) :