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Parlons Santé

565 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
24/02/15
Penséelibre  (Cayenne)

En réponse au message de Picoleur sauvé du 23/02/15

Roger, l’alcool et moi

Appelons-le Roger. Tu es parti Roger. Définitivement. Il y a de ça quelques jours.
Comme un anonyme. Ah ce mot « anonyme » que tu prononçais souvent dans le mouvement que tu as contribué, avec d’autres, à installer en Polynésie : celui des Alcooliques Anonymes [AA]. Serais-je encore en vie si nos routes ne s’étaient pas inéluctablement croisées ?

J’ai les boules. L’humanité perd anonymement l’un de ses meilleurs représentants. Alors me taire ou me mettre à nu. Raconter la maladie peut-être pour en sauver un autre. Comme tu l’as fait pour moi Roger. « Sauver un homme, c’est comme sauver l’humanité » aimais-tu à dire. C’était il n’y a jamais si longtemps Roger. Je suis venu à ma première réunion, bourré, accompagné de ma femme. Je n’avais plus le choix. Je n’en pouvais plus. J’étais au fond du trou.

J’ai mixé pendant un temps conséquent arrêts de travail et activité professionnelle lestée de bières. Je ne quittais mon domicile que « chargé » en buvant au petit déjeuner. Dans un premier temps, « chargé » me donnait l’impression d’être INVINCIBLE, paré à affronter la journée. Ensuite, « chargé » me permettait d’atténuer les tremblements liés au manque. Je n’osais plus m’adresser de face à quelqu’un de peur de puer l’alcool, je mastiquais sans arrêt du chewing-gum, je n’avais plus aucune activité sportive ni sociale. Vers la fin de mon cauchemar, je n’avais qu’une envie, une seule obsession : me retrouver chez moi, tranquille, avec mon alcool, pour tenter vainement d’assouvir ma soif à l’abri du regard des autres et sombrer – au sens littéral du mot- dans le sommeil. Je voyais bien la honte, la tristesse, la colère chez ma femme et mes enfants mais je m’en foutais. Shooté, j’étais bien. J’ai payé des milliers de coups à des gens de rencontre. J’y ai laissé une fortune tout en étant incapable de penser à acheter un petit cadeau à ma femme ou à mes enfants. On n’invitait plus personne, honte aidant, et on a fini par ne plus avoir d’invitation. En théorie, je pensais que les gens en avaient marre que je pille leurs réserves d’alcool. En pratique, si vous voulez plomber une soirée, invitez un alcoolique. A un moment donné, tout le monde savait que j’étais alcoolique… sauf moi.

Malgré les mises en garde de plusieurs médecins, je continuais de boire car dans ma tête, l’alcool était mon oxygène, mon meilleur ami, il m’aidait à vivre et ça, personne ne pouvait le comprendre. Ah oui, ce qu’il y a de commun chez les alcooliques, c’est l’apitoiement sur soi, c’est Calimero en permanence : snif, les autres peuvent pas me comprendre donc, snif, je continue à boire.

C’était il n’y a jamais si longtemps Roger, ma femme m’avait fixé un ultimatum. Je suis donc venu à ma première réunion AA. Sans grande conviction. Quelle honte j’avais, même si je n’étais plus à une honte près. Dans ma tête, les AA c’était un groupe de poivrots-clodos qui croyait en Dieu, genre secte.

Première surprise, c’est des visages souriants, de toute origine et de toute confession, des athées même, qui m’ont accueilli ce jour là. Deuxième surprise, aucun jugement sur mon état, juste une demande formulée : celle d’avoir le désir d’arrêter de boire, un jour à la fois. J’y ai appris comment l’alcool s’était emparé sournoisement de moi et de ma vie. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre de consommer de l’alcool car je me considère comme un malade alcoolique. A vie. Je ne dois JAMAIS l’oublier. C’est pourquoi les réunions sont aussi importantes. Le programme des AA peut être expliqué mais il se vit avant tout. Chez les AA, un mot revient souvent : capituler. Mon histoire est par définition singulière mais un point commun rassemble les membres AA : l’alcool nous a vaincu. Pour notre plus grand malheur quand on est dedans. Pour notre plus grand bonheur quand on s’en sort, miracle d’une deuxième chance dans la vie.
Oui, l’alcoolique doit capituler devant l’alcool, celui-ci est plus fort que lui. Ca ne sert à rien de lutter. Oui, il s’agit d’une abstinence à vie comme le sucre pour un diabétique ou la cigarette pour un cancéreux des poumons (comme quoi, tout est relatif dans la vie). Pourtant, je vous l’assure, pardon, je vous le jure, on peut être parfaitement heureux et joyeux sans alcool. J’en témoigne à l’aube de mes 8 ans d’abstinence.

Tout mon entourage consomme de l’alcool. Sans problème parce que le plus souvent modéré. Alors qu’un alcoolique, c’est mon point de vue, a des prédispositions à le devenir (sensibilité extrême ? dans les gènes ?…). Le premier signe d’alerte, il est tout simple : le besoin régulier d’alcool. Un fumeur est un drogué. Mais à la différence de l’alcoolique, il ne met pas (encore) en péril son lien social, son rapport aux autres, sa déchéance programmée.

Dans notre société, a contrario de celle anglo-saxonne, une personne qui refuse un apéro, c’est suspect : au mieux, c’est un intégriste musulman, au pire… un alcoolique. Il y a matière à réflexion pour l’ensemble de la société.

Ce que je voulais surtout te dire Roger, c’est qu’à travers toi, les AA m’ont rendu ce qui a de plus important pour toute vie humaine : ma dignité. D’autres s’en sont sortis sans les AA et c’est tout aussi mieux. Tout est bon plutôt que de tout perdre. Inévitablement. Aujourd’hui, je rencontre comme tout un chacun des problèmes mais je les affronte aujourd’hui sereinement. Je me sens miraculé car j’ai connu l’enfer. Les sourires refleurissent dans ma famille. Aujourd’hui, excepté des problèmes de santé éventuels pour moi ou mes proches, je me sens INVINCIBLE. Pendant des années, la solitude, sœur quotidienne de l’alcoolique, m’a mis des œillères sur le monde. Je m’étais fait la promesse, si j’arrivais à m’en sortir, d’être un citoyen qui se mêle des affaires de la Cité. Un peu trop aujourd’hui aux yeux de certains.

Sur ton lit d’hôpital, on m’a dit que tu continuais de réciter la prière de sérénité qui m’apparaissait sectaire au début de ma sobriété : « Mon Dieu, donner moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence ». Je la récite aujourd’hui tous les jours. Tu m’avais aussi dit que Dieu voulait dire Puissance supérieure et que chacun définissait celle-ci comme il l’entendait.

Je me souviens d’un vendredi soir où il pleuvait fort. Comme d’habitude, vision d’une petite lumière dans le fond du parking obscur de l’église Sainte Thérèse en Polynésie. Tu étais là, 80 ans passés, seul dans la salle. Je t’ai demandé si parfois tu n’en avais pas marre d’ouvrir le local des AA sachant que tu y serais seul. Tu m’as alors répondu : « je retransmets ce que l’on m’a donné. La lumière de cette salle est comme un phare qui doit toujours être alimenté pour les naufragés alcooliques. « A travers le monde, tous les cœurs des AA battent ensemble dans la grande cause qui les réunit ».
Aujourd’hui, les battements de mon cœur sont pour toi Roger. Je ne voulais pas que tu partes … « anonymement ». Et rappeler aux alcooliques, forcément malheureux, que l’on peut guérir de la maladie.


F.

Respect Picoleur pour ton témoignage. J'ai connu dans mon entourage un alcoolique qui s'est petit à petit détruit. J'aurai tellement aimé lui lire ton témoignage. Merci en tout cas

Répondre

24/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Bonpom du 24/02/15

Comme cité dans le précédent post :

"la soirée et le début de la nuit sont à retenir en priorité [pour l'épandage du Malathion]."
"l’inversion des températures permettant également un maintien en suspension de façon plus durable des gouttelettes d’insecticide"


Cette inversion des températures ne se réalise-t-elle pas en début de soirée en Guyane ?

Je ne suis pas certain que faire changer l'heure d'épandage soit réalisable facilement car les recommandations du HCS laissent une marge d'interprétation (ce qui dans ce cas, joue en votre défaveur).

Le choix de cet horaire est peut-être aussi parce qu'il est plus facile de "sortit faire un tour ailleurs" entre 18h et 20h qu'entre 21h et 23h lors des passages de la baygonneuse

Le plus efficace sera certainement de changer vos habitudes une fois par semaine pendant les (6?) mois que doivent durer l'épandage.
Même si cette mesure est injuste, décaler vos repas, aller manger chez des amis ou au resto, etc. vous coûtera moins cher au final que les effets que vous décrivez sur votre santé.

Les autres problèmes que vous soulevez seraient (à mon avis) plus "facile" à résoudre :

Si il y a "pulvérisation les jours de marché", c'est facile de faire constater aux responsables que tel jour donné, il y a marché dans le même quartier pulvérisé le même jour.

Si il n'y a pas "un signal sonore reconnaissable", un huissier pourra le certifier facilement ;
muni d'un anémomètre, il pourrait aussi mesurer la force du vent si "supérieur à 15 km/h".

Cette démarche peut se faire adossé avec une association type "stopmalathion" et avec vos voisins proches, pour partager les frais d'huissier.

Si tous les palmiers de toutes les rues proches des routes où est pulvérisé le Malathion " ont leurs palmes brûlées, jaunâtres, rougeâtres", cela doit pouvoir être constaté aussi.

La toxicité sur les poissons et les invertébrés d'eau douce est connue et n'aurait pas d'intérêt pour demander l'arrêt des pulvérisations.

Des infos sur l'utilisation du Malathion, ces effets, les précautions à prendre, etc.
sur cette fiche du ministère de la santé du Canada où l'on utilise régulièrement ce produit.

http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/pest/_decisions/rvd2012-10/index-fra.php#a1

Comme vous l'avez si bien soulevé : le collectif n'est pas une association et ne peut donc intenter des actions en justice, nos associations environnementales étant trop affairées à manger des petits fours à la Région. Un grand merci à elles et bon appétit, on a l'habitude. Reste, si le collectif se montait en assos, le coût exorbitant d'une action en justice

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24/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Cassandre973 du 23/02/15

Ils peuvent tout aussi bien pulvériser à partir de 21h ou 22h, puisqu'il est précisé dans ce rapport que le début de nuit peut être retenu ("il est précisé dans la section 1.b que la soirée et le début de la nuit sont à retenir en priorité").

Cela permettrait aux gens de pouvoir faire dîner leurs enfants sereinement et de ne pas avoir à jeter les denrées alimentaires, du moins quand ils vivent au rez-de-chaussée, ou sont dans des habitations qu'il n'est pas possible concrètement de fermer.

Par ailleurs, si les autres recommandations du HCSP étaient respectées (entre autre, un signal sonore reconnaissable, pas de pulvérisation les jours de marché, en cas de vent supérieur à 15 km/h...), la situation serait un peu moins grave.

Personnellement, après les effets directs sur la santé de ma famille (mon fils a la respiration sifflante à chaque passage, j'ai des douleurs cardiaques et pulmonaires...), les effets sur la faune de mon jardin (miam les crapauds retrouvés agonisants vomissant du sang), je constate que tous les palmiers de ma rue proches de la route ont leurs palmes brûlées, jaunâtres, rougeâtres, et cela, quelle que soit leur variété (cocotiers, multipliants, arbres du voyageurs, royals nains...). Une épidémie commune à plusieurs espèces, aucun lien avec le malathion, je suppose...

Comme cité dans le précédent post : "la soirée et le début de la nuit sont à retenir en priorité [pour l'épandage du Malathion]." "l’inversion des températures permettant également un maintien en suspension de façon plus durable des gouttelettes d’insecticide"
Cette inversion des températures ne se réalise-t-elle pas en début de soirée en Guyane ? Je ne suis pas certain que faire changer l'heure d'épandage soit réalisable facilement car

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24/02/15
Cocoetcocotte  (Cayenne)

Bonjour,
on nous parle qu'à Cayenne, on fait le maximum pour éviter les problèmes de moustiques, d'hygiène etc..
Un ras le bol de nous habitant de Cayenne qui malgré avoir signalé cela à la police mucipal et au personnes qui marche dans les rues de Cayenne vous savez les nouveaux agent j'ai oublier comment on les appelles, rien n'as était fait. Nous avons donc pris des photos que vous allez voir sur le blog. Peux-être ça fera bouger les choses.
Regarder l'eau stagnante sur le parking de la rue Louis Blanc, c'est vraiment sale et c'est un

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23/02/15
Cassandre973  (Kourou)

En réponse au message de Bonpom du 21/02/15

"Ah, encore une jolie preuve d'intelligence du Conseil Général [concernant les horaires de passage de la Baygonneuse]. "

Le Conseil Général suit les recommandations du Haut Conseil de Santé Publique :

"L’épandage se fera aux moments de moindre chaleur, conformément aux recommandations de l’OMS [...] ( la soirée et le début de la nuit sont à retenir en priorité)."

Les raisons de ces horaires tiennent à l'efficacité du traitement :

"l’inversion des températures permettant également un maintien en suspension de façon plus durable des gouttelettes d’insecticide"

hcspa20140509_mesgestutildermalathionGuyane.pdf

Ils peuvent tout aussi bien pulvériser à partir de 21h ou 22h, puisqu'il est précisé dans ce rapport que le début de nuit peut être retenu ("il est précisé dans la section 1.b que la soirée et le début de la nuit sont à retenir en priorité").
Cela permettrait aux gens de pouvoir faire dîner leurs enfants sereinement et de ne pas avoir à jeter les denrées alimentaires, du moins quand ils vivent au rez-de-chaussée, ou sont dans

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23/02/15
Cemoi  (Kourou)

En réponse au message de Picoleur sauvé du 23/02/15

Roger, l’alcool et moi

Appelons-le Roger. Tu es parti Roger. Définitivement. Il y a de ça quelques jours.
Comme un anonyme. Ah ce mot « anonyme » que tu prononçais souvent dans le mouvement que tu as contribué, avec d’autres, à installer en Polynésie : celui des Alcooliques Anonymes [AA]. Serais-je encore en vie si nos routes ne s’étaient pas inéluctablement croisées ?

J’ai les boules. L’humanité perd anonymement l’un de ses meilleurs représentants. Alors me taire ou me mettre à nu. Raconter la maladie peut-être pour en sauver un autre. Comme tu l’as fait pour moi Roger. « Sauver un homme, c’est comme sauver l’humanité » aimais-tu à dire. C’était il n’y a jamais si longtemps Roger. Je suis venu à ma première réunion, bourré, accompagné de ma femme. Je n’avais plus le choix. Je n’en pouvais plus. J’étais au fond du trou.

J’ai mixé pendant un temps conséquent arrêts de travail et activité professionnelle lestée de bières. Je ne quittais mon domicile que « chargé » en buvant au petit déjeuner. Dans un premier temps, « chargé » me donnait l’impression d’être INVINCIBLE, paré à affronter la journée. Ensuite, « chargé » me permettait d’atténuer les tremblements liés au manque. Je n’osais plus m’adresser de face à quelqu’un de peur de puer l’alcool, je mastiquais sans arrêt du chewing-gum, je n’avais plus aucune activité sportive ni sociale. Vers la fin de mon cauchemar, je n’avais qu’une envie, une seule obsession : me retrouver chez moi, tranquille, avec mon alcool, pour tenter vainement d’assouvir ma soif à l’abri du regard des autres et sombrer – au sens littéral du mot- dans le sommeil. Je voyais bien la honte, la tristesse, la colère chez ma femme et mes enfants mais je m’en foutais. Shooté, j’étais bien. J’ai payé des milliers de coups à des gens de rencontre. J’y ai laissé une fortune tout en étant incapable de penser à acheter un petit cadeau à ma femme ou à mes enfants. On n’invitait plus personne, honte aidant, et on a fini par ne plus avoir d’invitation. En théorie, je pensais que les gens en avaient marre que je pille leurs réserves d’alcool. En pratique, si vous voulez plomber une soirée, invitez un alcoolique. A un moment donné, tout le monde savait que j’étais alcoolique… sauf moi.

Malgré les mises en garde de plusieurs médecins, je continuais de boire car dans ma tête, l’alcool était mon oxygène, mon meilleur ami, il m’aidait à vivre et ça, personne ne pouvait le comprendre. Ah oui, ce qu’il y a de commun chez les alcooliques, c’est l’apitoiement sur soi, c’est Calimero en permanence : snif, les autres peuvent pas me comprendre donc, snif, je continue à boire.

C’était il n’y a jamais si longtemps Roger, ma femme m’avait fixé un ultimatum. Je suis donc venu à ma première réunion AA. Sans grande conviction. Quelle honte j’avais, même si je n’étais plus à une honte près. Dans ma tête, les AA c’était un groupe de poivrots-clodos qui croyait en Dieu, genre secte.

Première surprise, c’est des visages souriants, de toute origine et de toute confession, des athées même, qui m’ont accueilli ce jour là. Deuxième surprise, aucun jugement sur mon état, juste une demande formulée : celle d’avoir le désir d’arrêter de boire, un jour à la fois. J’y ai appris comment l’alcool s’était emparé sournoisement de moi et de ma vie. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre de consommer de l’alcool car je me considère comme un malade alcoolique. A vie. Je ne dois JAMAIS l’oublier. C’est pourquoi les réunions sont aussi importantes. Le programme des AA peut être expliqué mais il se vit avant tout. Chez les AA, un mot revient souvent : capituler. Mon histoire est par définition singulière mais un point commun rassemble les membres AA : l’alcool nous a vaincu. Pour notre plus grand malheur quand on est dedans. Pour notre plus grand bonheur quand on s’en sort, miracle d’une deuxième chance dans la vie.
Oui, l’alcoolique doit capituler devant l’alcool, celui-ci est plus fort que lui. Ca ne sert à rien de lutter. Oui, il s’agit d’une abstinence à vie comme le sucre pour un diabétique ou la cigarette pour un cancéreux des poumons (comme quoi, tout est relatif dans la vie). Pourtant, je vous l’assure, pardon, je vous le jure, on peut être parfaitement heureux et joyeux sans alcool. J’en témoigne à l’aube de mes 8 ans d’abstinence.

Tout mon entourage consomme de l’alcool. Sans problème parce que le plus souvent modéré. Alors qu’un alcoolique, c’est mon point de vue, a des prédispositions à le devenir (sensibilité extrême ? dans les gènes ?…). Le premier signe d’alerte, il est tout simple : le besoin régulier d’alcool. Un fumeur est un drogué. Mais à la différence de l’alcoolique, il ne met pas (encore) en péril son lien social, son rapport aux autres, sa déchéance programmée.

Dans notre société, a contrario de celle anglo-saxonne, une personne qui refuse un apéro, c’est suspect : au mieux, c’est un intégriste musulman, au pire… un alcoolique. Il y a matière à réflexion pour l’ensemble de la société.

Ce que je voulais surtout te dire Roger, c’est qu’à travers toi, les AA m’ont rendu ce qui a de plus important pour toute vie humaine : ma dignité. D’autres s’en sont sortis sans les AA et c’est tout aussi mieux. Tout est bon plutôt que de tout perdre. Inévitablement. Aujourd’hui, je rencontre comme tout un chacun des problèmes mais je les affronte aujourd’hui sereinement. Je me sens miraculé car j’ai connu l’enfer. Les sourires refleurissent dans ma famille. Aujourd’hui, excepté des problèmes de santé éventuels pour moi ou mes proches, je me sens INVINCIBLE. Pendant des années, la solitude, sœur quotidienne de l’alcoolique, m’a mis des œillères sur le monde. Je m’étais fait la promesse, si j’arrivais à m’en sortir, d’être un citoyen qui se mêle des affaires de la Cité. Un peu trop aujourd’hui aux yeux de certains.

Sur ton lit d’hôpital, on m’a dit que tu continuais de réciter la prière de sérénité qui m’apparaissait sectaire au début de ma sobriété : « Mon Dieu, donner moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence ». Je la récite aujourd’hui tous les jours. Tu m’avais aussi dit que Dieu voulait dire Puissance supérieure et que chacun définissait celle-ci comme il l’entendait.

Je me souviens d’un vendredi soir où il pleuvait fort. Comme d’habitude, vision d’une petite lumière dans le fond du parking obscur de l’église Sainte Thérèse en Polynésie. Tu étais là, 80 ans passés, seul dans la salle. Je t’ai demandé si parfois tu n’en avais pas marre d’ouvrir le local des AA sachant que tu y serais seul. Tu m’as alors répondu : « je retransmets ce que l’on m’a donné. La lumière de cette salle est comme un phare qui doit toujours être alimenté pour les naufragés alcooliques. « A travers le monde, tous les cœurs des AA battent ensemble dans la grande cause qui les réunit ».
Aujourd’hui, les battements de mon cœur sont pour toi Roger. Je ne voulais pas que tu partes … « anonymement ». Et rappeler aux alcooliques, forcément malheureux, que l’on peut guérir de la maladie.


F.

Très beau texte, courageux, humaniste et constructeur.

Répondre

23/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Picoleur sauvé du 23/02/15

Roger, l’alcool et moi

Appelons-le Roger. Tu es parti Roger. Définitivement. Il y a de ça quelques jours.
Comme un anonyme. Ah ce mot « anonyme » que tu prononçais souvent dans le mouvement que tu as contribué, avec d’autres, à installer en Polynésie : celui des Alcooliques Anonymes [AA]. Serais-je encore en vie si nos routes ne s’étaient pas inéluctablement croisées ?

J’ai les boules. L’humanité perd anonymement l’un de ses meilleurs représentants. Alors me taire ou me mettre à nu. Raconter la maladie peut-être pour en sauver un autre. Comme tu l’as fait pour moi Roger. « Sauver un homme, c’est comme sauver l’humanité » aimais-tu à dire. C’était il n’y a jamais si longtemps Roger. Je suis venu à ma première réunion, bourré, accompagné de ma femme. Je n’avais plus le choix. Je n’en pouvais plus. J’étais au fond du trou.

J’ai mixé pendant un temps conséquent arrêts de travail et activité professionnelle lestée de bières. Je ne quittais mon domicile que « chargé » en buvant au petit déjeuner. Dans un premier temps, « chargé » me donnait l’impression d’être INVINCIBLE, paré à affronter la journée. Ensuite, « chargé » me permettait d’atténuer les tremblements liés au manque. Je n’osais plus m’adresser de face à quelqu’un de peur de puer l’alcool, je mastiquais sans arrêt du chewing-gum, je n’avais plus aucune activité sportive ni sociale. Vers la fin de mon cauchemar, je n’avais qu’une envie, une seule obsession : me retrouver chez moi, tranquille, avec mon alcool, pour tenter vainement d’assouvir ma soif à l’abri du regard des autres et sombrer – au sens littéral du mot- dans le sommeil. Je voyais bien la honte, la tristesse, la colère chez ma femme et mes enfants mais je m’en foutais. Shooté, j’étais bien. J’ai payé des milliers de coups à des gens de rencontre. J’y ai laissé une fortune tout en étant incapable de penser à acheter un petit cadeau à ma femme ou à mes enfants. On n’invitait plus personne, honte aidant, et on a fini par ne plus avoir d’invitation. En théorie, je pensais que les gens en avaient marre que je pille leurs réserves d’alcool. En pratique, si vous voulez plomber une soirée, invitez un alcoolique. A un moment donné, tout le monde savait que j’étais alcoolique… sauf moi.

Malgré les mises en garde de plusieurs médecins, je continuais de boire car dans ma tête, l’alcool était mon oxygène, mon meilleur ami, il m’aidait à vivre et ça, personne ne pouvait le comprendre. Ah oui, ce qu’il y a de commun chez les alcooliques, c’est l’apitoiement sur soi, c’est Calimero en permanence : snif, les autres peuvent pas me comprendre donc, snif, je continue à boire.

C’était il n’y a jamais si longtemps Roger, ma femme m’avait fixé un ultimatum. Je suis donc venu à ma première réunion AA. Sans grande conviction. Quelle honte j’avais, même si je n’étais plus à une honte près. Dans ma tête, les AA c’était un groupe de poivrots-clodos qui croyait en Dieu, genre secte.

Première surprise, c’est des visages souriants, de toute origine et de toute confession, des athées même, qui m’ont accueilli ce jour là. Deuxième surprise, aucun jugement sur mon état, juste une demande formulée : celle d’avoir le désir d’arrêter de boire, un jour à la fois. J’y ai appris comment l’alcool s’était emparé sournoisement de moi et de ma vie. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre de consommer de l’alcool car je me considère comme un malade alcoolique. A vie. Je ne dois JAMAIS l’oublier. C’est pourquoi les réunions sont aussi importantes. Le programme des AA peut être expliqué mais il se vit avant tout. Chez les AA, un mot revient souvent : capituler. Mon histoire est par définition singulière mais un point commun rassemble les membres AA : l’alcool nous a vaincu. Pour notre plus grand malheur quand on est dedans. Pour notre plus grand bonheur quand on s’en sort, miracle d’une deuxième chance dans la vie.
Oui, l’alcoolique doit capituler devant l’alcool, celui-ci est plus fort que lui. Ca ne sert à rien de lutter. Oui, il s’agit d’une abstinence à vie comme le sucre pour un diabétique ou la cigarette pour un cancéreux des poumons (comme quoi, tout est relatif dans la vie). Pourtant, je vous l’assure, pardon, je vous le jure, on peut être parfaitement heureux et joyeux sans alcool. J’en témoigne à l’aube de mes 8 ans d’abstinence.

Tout mon entourage consomme de l’alcool. Sans problème parce que le plus souvent modéré. Alors qu’un alcoolique, c’est mon point de vue, a des prédispositions à le devenir (sensibilité extrême ? dans les gènes ?…). Le premier signe d’alerte, il est tout simple : le besoin régulier d’alcool. Un fumeur est un drogué. Mais à la différence de l’alcoolique, il ne met pas (encore) en péril son lien social, son rapport aux autres, sa déchéance programmée.

Dans notre société, a contrario de celle anglo-saxonne, une personne qui refuse un apéro, c’est suspect : au mieux, c’est un intégriste musulman, au pire… un alcoolique. Il y a matière à réflexion pour l’ensemble de la société.

Ce que je voulais surtout te dire Roger, c’est qu’à travers toi, les AA m’ont rendu ce qui a de plus important pour toute vie humaine : ma dignité. D’autres s’en sont sortis sans les AA et c’est tout aussi mieux. Tout est bon plutôt que de tout perdre. Inévitablement. Aujourd’hui, je rencontre comme tout un chacun des problèmes mais je les affronte aujourd’hui sereinement. Je me sens miraculé car j’ai connu l’enfer. Les sourires refleurissent dans ma famille. Aujourd’hui, excepté des problèmes de santé éventuels pour moi ou mes proches, je me sens INVINCIBLE. Pendant des années, la solitude, sœur quotidienne de l’alcoolique, m’a mis des œillères sur le monde. Je m’étais fait la promesse, si j’arrivais à m’en sortir, d’être un citoyen qui se mêle des affaires de la Cité. Un peu trop aujourd’hui aux yeux de certains.

Sur ton lit d’hôpital, on m’a dit que tu continuais de réciter la prière de sérénité qui m’apparaissait sectaire au début de ma sobriété : « Mon Dieu, donner moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence ». Je la récite aujourd’hui tous les jours. Tu m’avais aussi dit que Dieu voulait dire Puissance supérieure et que chacun définissait celle-ci comme il l’entendait.

Je me souviens d’un vendredi soir où il pleuvait fort. Comme d’habitude, vision d’une petite lumière dans le fond du parking obscur de l’église Sainte Thérèse en Polynésie. Tu étais là, 80 ans passés, seul dans la salle. Je t’ai demandé si parfois tu n’en avais pas marre d’ouvrir le local des AA sachant que tu y serais seul. Tu m’as alors répondu : « je retransmets ce que l’on m’a donné. La lumière de cette salle est comme un phare qui doit toujours être alimenté pour les naufragés alcooliques. « A travers le monde, tous les cœurs des AA battent ensemble dans la grande cause qui les réunit ».
Aujourd’hui, les battements de mon cœur sont pour toi Roger. Je ne voulais pas que tu partes … « anonymement ». Et rappeler aux alcooliques, forcément malheureux, que l’on peut guérir de la maladie.


F.

merci de ton témoignage émouvant, je ne connais pas ton ami perdu mais l'amitié que tu as pour lui est belle à lire et ça fait du bien...fasse qu'elle continue à t'aider.

Répondre

23/02/15
Weenana  (Nef des fous)

En réponse au message de Picoleur sauvé du 23/02/15

Roger, l’alcool et moi

Appelons-le Roger. Tu es parti Roger. Définitivement. Il y a de ça quelques jours.
Comme un anonyme. Ah ce mot « anonyme » que tu prononçais souvent dans le mouvement que tu as contribué, avec d’autres, à installer en Polynésie : celui des Alcooliques Anonymes [AA]. Serais-je encore en vie si nos routes ne s’étaient pas inéluctablement croisées ?

J’ai les boules. L’humanité perd anonymement l’un de ses meilleurs représentants. Alors me taire ou me mettre à nu. Raconter la maladie peut-être pour en sauver un autre. Comme tu l’as fait pour moi Roger. « Sauver un homme, c’est comme sauver l’humanité » aimais-tu à dire. C’était il n’y a jamais si longtemps Roger. Je suis venu à ma première réunion, bourré, accompagné de ma femme. Je n’avais plus le choix. Je n’en pouvais plus. J’étais au fond du trou.

J’ai mixé pendant un temps conséquent arrêts de travail et activité professionnelle lestée de bières. Je ne quittais mon domicile que « chargé » en buvant au petit déjeuner. Dans un premier temps, « chargé » me donnait l’impression d’être INVINCIBLE, paré à affronter la journée. Ensuite, « chargé » me permettait d’atténuer les tremblements liés au manque. Je n’osais plus m’adresser de face à quelqu’un de peur de puer l’alcool, je mastiquais sans arrêt du chewing-gum, je n’avais plus aucune activité sportive ni sociale. Vers la fin de mon cauchemar, je n’avais qu’une envie, une seule obsession : me retrouver chez moi, tranquille, avec mon alcool, pour tenter vainement d’assouvir ma soif à l’abri du regard des autres et sombrer – au sens littéral du mot- dans le sommeil. Je voyais bien la honte, la tristesse, la colère chez ma femme et mes enfants mais je m’en foutais. Shooté, j’étais bien. J’ai payé des milliers de coups à des gens de rencontre. J’y ai laissé une fortune tout en étant incapable de penser à acheter un petit cadeau à ma femme ou à mes enfants. On n’invitait plus personne, honte aidant, et on a fini par ne plus avoir d’invitation. En théorie, je pensais que les gens en avaient marre que je pille leurs réserves d’alcool. En pratique, si vous voulez plomber une soirée, invitez un alcoolique. A un moment donné, tout le monde savait que j’étais alcoolique… sauf moi.

Malgré les mises en garde de plusieurs médecins, je continuais de boire car dans ma tête, l’alcool était mon oxygène, mon meilleur ami, il m’aidait à vivre et ça, personne ne pouvait le comprendre. Ah oui, ce qu’il y a de commun chez les alcooliques, c’est l’apitoiement sur soi, c’est Calimero en permanence : snif, les autres peuvent pas me comprendre donc, snif, je continue à boire.

C’était il n’y a jamais si longtemps Roger, ma femme m’avait fixé un ultimatum. Je suis donc venu à ma première réunion AA. Sans grande conviction. Quelle honte j’avais, même si je n’étais plus à une honte près. Dans ma tête, les AA c’était un groupe de poivrots-clodos qui croyait en Dieu, genre secte.

Première surprise, c’est des visages souriants, de toute origine et de toute confession, des athées même, qui m’ont accueilli ce jour là. Deuxième surprise, aucun jugement sur mon état, juste une demande formulée : celle d’avoir le désir d’arrêter de boire, un jour à la fois. J’y ai appris comment l’alcool s’était emparé sournoisement de moi et de ma vie. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre de consommer de l’alcool car je me considère comme un malade alcoolique. A vie. Je ne dois JAMAIS l’oublier. C’est pourquoi les réunions sont aussi importantes. Le programme des AA peut être expliqué mais il se vit avant tout. Chez les AA, un mot revient souvent : capituler. Mon histoire est par définition singulière mais un point commun rassemble les membres AA : l’alcool nous a vaincu. Pour notre plus grand malheur quand on est dedans. Pour notre plus grand bonheur quand on s’en sort, miracle d’une deuxième chance dans la vie.
Oui, l’alcoolique doit capituler devant l’alcool, celui-ci est plus fort que lui. Ca ne sert à rien de lutter. Oui, il s’agit d’une abstinence à vie comme le sucre pour un diabétique ou la cigarette pour un cancéreux des poumons (comme quoi, tout est relatif dans la vie). Pourtant, je vous l’assure, pardon, je vous le jure, on peut être parfaitement heureux et joyeux sans alcool. J’en témoigne à l’aube de mes 8 ans d’abstinence.

Tout mon entourage consomme de l’alcool. Sans problème parce que le plus souvent modéré. Alors qu’un alcoolique, c’est mon point de vue, a des prédispositions à le devenir (sensibilité extrême ? dans les gènes ?…). Le premier signe d’alerte, il est tout simple : le besoin régulier d’alcool. Un fumeur est un drogué. Mais à la différence de l’alcoolique, il ne met pas (encore) en péril son lien social, son rapport aux autres, sa déchéance programmée.

Dans notre société, a contrario de celle anglo-saxonne, une personne qui refuse un apéro, c’est suspect : au mieux, c’est un intégriste musulman, au pire… un alcoolique. Il y a matière à réflexion pour l’ensemble de la société.

Ce que je voulais surtout te dire Roger, c’est qu’à travers toi, les AA m’ont rendu ce qui a de plus important pour toute vie humaine : ma dignité. D’autres s’en sont sortis sans les AA et c’est tout aussi mieux. Tout est bon plutôt que de tout perdre. Inévitablement. Aujourd’hui, je rencontre comme tout un chacun des problèmes mais je les affronte aujourd’hui sereinement. Je me sens miraculé car j’ai connu l’enfer. Les sourires refleurissent dans ma famille. Aujourd’hui, excepté des problèmes de santé éventuels pour moi ou mes proches, je me sens INVINCIBLE. Pendant des années, la solitude, sœur quotidienne de l’alcoolique, m’a mis des œillères sur le monde. Je m’étais fait la promesse, si j’arrivais à m’en sortir, d’être un citoyen qui se mêle des affaires de la Cité. Un peu trop aujourd’hui aux yeux de certains.

Sur ton lit d’hôpital, on m’a dit que tu continuais de réciter la prière de sérénité qui m’apparaissait sectaire au début de ma sobriété : « Mon Dieu, donner moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence ». Je la récite aujourd’hui tous les jours. Tu m’avais aussi dit que Dieu voulait dire Puissance supérieure et que chacun définissait celle-ci comme il l’entendait.

Je me souviens d’un vendredi soir où il pleuvait fort. Comme d’habitude, vision d’une petite lumière dans le fond du parking obscur de l’église Sainte Thérèse en Polynésie. Tu étais là, 80 ans passés, seul dans la salle. Je t’ai demandé si parfois tu n’en avais pas marre d’ouvrir le local des AA sachant que tu y serais seul. Tu m’as alors répondu : « je retransmets ce que l’on m’a donné. La lumière de cette salle est comme un phare qui doit toujours être alimenté pour les naufragés alcooliques. « A travers le monde, tous les cœurs des AA battent ensemble dans la grande cause qui les réunit ».
Aujourd’hui, les battements de mon cœur sont pour toi Roger. Je ne voulais pas que tu partes … « anonymement ». Et rappeler aux alcooliques, forcément malheureux, que l’on peut guérir de la maladie.


F.

Merci à Roger d'avoir été là pour toi, aussi pour tant d'autres tout aussi anonymes et pour avoir permis que tu témoignes aujourd'hui .... pour tant d'autres anonymes encore.
Ceux qui n'ont pas encore rencontré le phare de Roger.
Merci à toi, de nous avoir fait rencontrer Roger, le guerrier du jour après un autre jour. Chambé

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23/02/15
Picoleur sauvé  (Cayenne)

Roger, l’alcool et moi
Appelons-le Roger. Tu es parti Roger. Définitivement. Il y a de ça quelques jours.
Comme un anonyme. Ah ce mot « anonyme » que tu prononçais souvent dans le mouvement que tu as contribué, avec d’autres, à installer en Polynésie : celui des Alcooliques Anonymes [AA]. Serais-je encore en vie si nos routes ne s’étaient pas inéluctablement croisées ?
J’ai les boules. L’humanité perd anonymement l’un de ses meilleurs représentants. Alors me taire ou me mettre à nu. Raconter la maladie peut-être pour en sauver un autre. Comme tu l’as fait pour moi Roger. « Sauver un homme, c’est comme sauver l’humanité » aimais-tu à

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21/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Cassandre973 du 21/02/15

Ah, encore une jolie preuve d'intelligence du Conseil Général. Une amie à moi a écrit au conseil général pour se plaindre des horaires de passage de la baygonneuse et du malathion entre 18h et 20h:

Bonjour
Je vous écris car le mardi 10/02, la baygonneuse est passée à 19h dans le quartier du square ..., au moment ou mes enfants de 2 et 6 ans étaient à table, nous n'avons pas eu le temps de bâcher la piscine et le malathion a arrosé notre repas...
je ne comprends pas pourquoi l'ARS nous dit de ne pas exposer nos enfants au malathion ....
dans ce cas, les heures de repas ne sont pas tellement propices au passage de la baygonneuse!!!!
merci d'en tenir compte et de ne pas intoxiquer nos enfants.

Voici la splendide réponse:

Bonjour,
Il était bien prévu un passage dans la quartier du square ... entre 18h00 et 20h00 le mardi 10 février 2015 (voir planning sur le site de la préfecture et du Conseil Général).
Il est demandé à la population, et particulièrement aux enfants, d'éviter de s'exposer VOLONTAIREMENT lors du passage de la « baygonneuse » par mesure de précaution pour les personnes extrêmement sensibles.
Bonne réception
J. T.

A noter que le "s'exposer VOLONTAIREMENT" et "sensibles" est souligné. Bah oui J.T. quand on est tranquillement à table chez soi en train de manger et qu'on se prend du malathion dans la gueule, c'est sûr que c'est de l'EXPOSITION VOLONTAIRE des enfants! On est coupable aussi, on n'a qu'à suivre les bons conseils du conseil Général et faire en sorte de disparaître de chez soi! Quelle idée de faire manger ses enfants entre 18 et 20h aussi, ils n'ont qu'à manger plus tôt ou plus tard!
Pour rappel, dans la demande de dérogation, le Haut conseil de la santé publique a bien précisé que les denrées alimentaires et les ustensiles ne devaient pas être en contact avec le malathion et qu'il fallait rincer ustensiles, plans de travail... Amis guyanais, pensez à jeter vos repas après passage de la baygonneuse.

Ras le bol.

"Ah, encore une jolie preuve d'intelligence du Conseil Général [concernant les horaires de passage de la Baygonneuse]. "
Le Conseil Général suit les recommandations du Haut Conseil de Santé Publique :
"L’épandage se fera aux moments de moindre chaleur, conformément aux recommandations de

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21/02/15
Cassandre973  (Kourou)

Ah, encore une jolie preuve d'intelligence du Conseil Général. Une amie à moi a écrit au conseil général pour se plaindre des horaires de passage de la baygonneuse et du malathion entre 18h et 20h:
Bonjour
Je vous écris car le mardi 10/02, la baygonneuse est passée à 19h dans le quartier du square ..., au moment ou mes enfants de 2 et 6 ans étaient à table, nous n'avons pas eu le temps de bâcher la piscine et le malathion a arrosé notre repas... je ne comprends pas pourquoi l'ARS

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19/02/15
Ricky  (Macouria)

En réponse au message de Kikiwi973 du 18/02/15

Il existe un moyen simple et naturel de lutter contre les moustiques : un aquarium, de l'eau, des plantes et des poissons amateurs de larves de moustiques !

Créer un point d'eau stagnante intelligent
Pour lutter contre la chick : le démousticateur bio
Qu’est-ce qu’un point d’eau stagnante intelligent ?

C'est très simple : il suffit d'un aquarium (ou autre récipient) avec de l’eau de pluie ou de rivière, des plantes à macrophytes (que l’on trouve en Guadeloupe et qui vont épurer l’eau en permanence), des golomines et tilapias qui vont se régaler des œufs et larves de tous les moustiques qui viendront pondre dans ce milieu très accueillant pour eux !
Ce procédé est très naturel, économique, ne nécessite aucun entretien (pas de pompe, de filtre…) et il est également décoratif. L’usage étendu de tels dispositifs permettrait de réduire considérablement les populations de ces variétés d’insectes indésirables…

Principe :
L’eau claire douce stagnante (de l’aquarium ! attire les moustiques vivants aux alentours. Ces moustiques viennent pondre leurs œufs dans ce milieu idéal pour le développement de leurs larves. Ce que les moustiques ne savent pas, c’est qu’ils y a dans cet aquarium des petits poissons très résistants et très voraces qui apprécient tout particulièrement les œufs et larves des moustiques, ce sont les ‘’golomines’’ et ‘’ti-lapia’’.

Conclusion ; aucune descendance de tous ces œufs, la population des moustiques ne peut que réduire son effectif !

Equilibre biologique, plantes à macrophytes : dans l’aquarium vous constatez la présence de différentes plantes : jacinthes d’eau, élodées, lentilles d’eau, ipoméa, micro algues..., ces plantes à macrophytes épurent l’eau en permanence, elles jouent un rôle de filtration naturelle grâce à leur réseau important de racines aquatiques, ni pompe, ni filtre pour entretenir l’aquarium !

Avantages : Décoratif : vous aurez aussi des fleurs magnifiques de temps en temps.
Ecologique : plus de produits chimiques à utiliser, néfastes pour la santé (plus de bombes insecticides qui polluent vos poumons...).
Economique : A part l’achat initial de l’aquarium, mais tout autre récipient peut convenir. Même principe à mettre en place dans une mare ou un bassin décoratif de jardin.
Pédagogique : Développe la curiosité des enfants (et des grands !), les poissons vont se reproduire, vous pourrez en offrir à vos amis !
Simple d’usage : Pas pompe, de filtre, de système électrique, rien à faire, pas d’entretien. Une, deux croquettes à chat pour nourrir les poissons par semaine mais pas plus sinon ils n’auront plus faim pour les moustiques !

Plus d'information : guy.favand@wanadoo.fr

Exactement, je fais à peu près la même chose mais dans des bocaux avec des jacynthes d'eau je laisse les larves de moustiques se développer et je les donne à manger à mes poissons d'aquarium… Ils adorent ça et c'est bon pour leur santé, que des bénéfices…

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18/02/15
Kikiwi973  (Kourou)

Il existe un moyen simple et naturel de lutter contre les moustiques : un aquarium, de l'eau, des plantes et des poissons amateurs de larves de moustiques !
Créer un point d'eau stagnante intelligent
Pour lutter contre la chick : le démousticateur bio
Qu’est-ce qu’un point d’eau stagnante intelligent ?
C'est très simple : il suffit d'un aquarium (ou autre récipient) avec de l’eau de pluie ou de

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16/02/15
Fazer973  (La foret)

Chèrs amis une première victime du chikungunya, on nous avez dit que le malathion était le seul remède (créole...) enfin il n'y a bien que les élus qui avait cette certitude. pourquoi ne pas assainir les marais comme dans d'autre région (langedoc roussignon) pour éradiquer les moustiques ? pourquoi ne pas faire enlever toutes les carcasses qui pillulent sur le bords des routes et devant les garages ? a croire que les moustiques est un business rentable

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15/02/15
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Patrice C du 14/02/15

bonsoir,

Gyz, merci pour votre réponse et vos commentaires éclairés.


nous avons vu sur ce forum que beaucoup sont d'accord avec les principes que j'énonçais (je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, loin de moi cette prétention ! )
mais toutefois les expériences dans d'autres lieux, en d'autres temps, sont toujours regardés avec condescendance par les "nouvelles générations", ou en tous cas, "par-ceux-qui-n'ont-pas-encore-l'expérience-et-qui-préfèrent-faire-la-leur-plutôt-que-de-regarder-les-erreurs-que-d'autres-ont-fait-afin-d'en-tirer-les-conclusions-qui-s'imposent"....ouf.

d'ailleurs, votre conclusion porte en elle les germes des attitudes décrites ci-dessus, lorsque vous parlez des pistes obscures et glissantes du foncier en Guyane (et j'imagine, bien que je ne sois pas vous, que vous avez dû penser à toutes les avanies personnelles qui peuvent aller avec si l'on s'en mêle ? )

bref, on n'est pas sorti de l'auberge

Honneur d'échanger avec Vous.
Je n'ai pas l'impression que la condescendance soit issue de la jeunesse des nouvelles générations, comme vous dites..
Entre parenthèse, cette attitude est suffisamment codifiée, constante et déclinée dans les relations quotidiennes pour pouvoir la qualifier de comportement. Agaçant, coûteux, méprisable. Si ce comportement venait du désir d'expérimenter soit-même,

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14/02/15
Cassandre973  (Kourou)

En réponse au message de Patrice C du 12/02/15

bonjour,

j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.


j'ai vécu 26 ans en Alsace.
l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes.
en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? )

j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien.
le Ried est cette plaine inondable, parsemée de nombreux canaux, environnée de forêts, où la nappe phréatique se trouve à 1m sous le sol ; de ce fait, c'est une région humide, et pleine de moustiques.
en hiver, la nappe phréatique remonte, l'eau gèle (il fait froid en Alsace ! ) , et avec les copains on s'amusait à rouler en voiture sur ces étendues de glace : il n'y a pas de danger, puisque l'eau gelée est posée sur le sol : 30 à 50 cm de glace posée sur un sol gelée supporte sans dommages le poids d'une auto.

bref, tout ça pour dire que le Ried est très humide.
ça ressemble d'ailleurs aux paysages de la Guyane, un peu comme ce que l'on peut voir vers Le Gallion, là où l'on voit ces savanes environnées de bouts de forêt.

il y a quelques dizaines d'années, on a voulu éradiquer les moustiques, car les paysans ne s'occupaient plus de l'entretien des canaux de drainage : normal, après le remembrement (la réunification de toutes les petites parcelles de terrain en un seul très grand champ) ces paysans ont été plus occupés à récolter du mais ou du blé dont ils pratiquaient une culture extensive qu'à entretenir les canaux qui ont permis à leurs ancêtres de cultiver la terre.

le fait de ne pas entretenir les canaux a provoqué des pullulations de moustiques, qui pouvaient organiser des orgies sans fin autour des points d'eau stagnante, puisque les canaux ne coulaient plus...quand je vous dis que ça ressemble à la Guyane, c'est absolument vrai.

on donc gazé les moustiques. avec quel produit ? le DDT.
les moustiques ont tous crevé.

pas de chance, les grenouilles mangent les moustiques....et les cigognes mangent les grenouilles.

du coup, plus de moustiques, puis plus de grenouilles, et plus de cigognes....et quand je dis plus de cigognes, c'est PLUS UNE SEULE CIGOGNE !

les seules que l'on pouvait voir, c'était en photo, en peinture, ou empaillées au muséum d'histoire naturelle à Colmar.....triste Alsace, sans ses cigognes.

un restaurateur, pour attirer plus de clients, a eu l'idée de créer un "parc aux cigognes", à Kientzheim, à 5 Km après Selestat.

on se moquait de lui....on parlait d'attitude rétrograde, anti-progressiste. mais c'est lui qui avait raison, car pendant que les cigognes disparaissaient peu à peu, lui a su conserver un peu de ce patrimoine.
la cigogne est une migratrice, qui passe l'hiver à hiverner en Afrique.

ce monsieur a eu raison, car lorsque les cigognes eurent disparu de notre nature, du Ried, il était le seul à en montrer des vivantes....

les intellos, les politiques, les décideurs, bref, tous ces gens extrêmement intelligents, qui savent tout et à qui il ne faut surtout rien dire, se sont un jour aperçu de leur bêtise.
on a arrêté l'épandage de DDT, devenu interdit....

les grenouilles ont fait leur ré-apparition.
longtemps après ; car il fallait d'abord que les canaux du Ried évacuent tout ce poison répandu durant toutes ces années.
ce qui a plu aux moustiques. qui ont recommencé leurs orgies. ce qui a permis le retour des grenouilles.
CQFD.

mais il n'y avait plus de cigognes.
comment faire alors ?

leur retour a été le fait de l'action de ce type, de ce restaurateur, grâce à son parc, dans lequel il mettait à disposition des nichoirs pour les cigognes (celles qui ne faisaient plus que passer au-dessus de l'Alsace) ; cela a permis à quelques unes de se fixer, de passer l'hiver sans avoir à risquer leur vie dans une migration hasardeuse.
peu à peu, avec le retour des grenouilles, on a vu réapparaître des cigognes dans les prairies du Ried, là où je faisais voler mes cerf-volants.
ça se passait au début des années 2000....

vers 2001/2003, on commençait de nouveau à voir des cigognes dans les prairies.
en 2001....

mais les moustiques eux aussi étaient de nouveau là.
alors, les intelligents ont réfléchi.
et on a re-commencé à s'occuper des canaux, que l'on a curé, nettoyé, de façon à permettre aux eaux de s'écouler, de façon à limiter les pullulations de moustiques.

la Nature est ainsi faite qu'il faut s'y adapter.
éradiquer une espèce animale peut être très préjudiciable. avec des conséquences que l'on ne maîtrise pas. car on ne connaît pas ces conséquences, fût-on le plus intelligent des hommes, ou le plus avisé des politiciens.

je ne dis pas qu'il faut laisser les moustiques Guyanais en paix, ne rien faire, les laisser vivre à tous prix.
je ne suis ni Baba-Cool, ni écolo.
d'ailleurs, je ne vote plus. je suis un mauvais Citoyen, c'est vrai.

mais je constate que quand on s'attaque à plus petit, c'est en général le plus gros qui perd....

la perturbation des habitats naturels entraîne des dégâts, des conséquences...l'Europe finance le déforestage en Guyane, pour qu'on puisse développer des cultures.
de bananes. de boeuf.
comme sur la piste Risquetout, par exemple.

cette semaine j'ai été à l'hôpital. à Cayenne.
deux habitants de cette piste venaient se faire soigner de la leishmaniose...car les moustiques des forêts ont vu leurs habitats perturbés depuis les actions de déforestage que l'on y pratique depuis un an...conséquence à laquelle personne je pense n'avait songé.

c'est donc plutôt à nous de nous adapter, par des actions de nettoyage, de curage, d'élimination des déchets dans notre environnement. car ceux-ci permettent d'héberger les moustiques qui nous embêtent.
entres-autres.

comme on le voit, il n'y a pas de solution ultime.
enfin si, celle de voir la Nature disparaître en totalité, noyée sous le béton. ou sous les gaz.
et encore....

Merci pour ce message plein de bon sens.

Répondre

14/02/15
Patrice C  (Tonnegrande)

En réponse au message de Weenana du 13/02/15

Tu parles des frères Renaud, à eux seuls; ils sont les chevaliers verts de cette région. Je suis passionnée par les loutres (eh oui, la Girafe) depuis eux et leur programme de réintroduction. Beau boulot.
Et sinon, arrêtez de chasser les vilains crapauds et les jolies grenouilles de vos jardins, ils se chargent des larves de moustiques dans les récipients que vous avez oublié de vider.

bonjour,
je parlais plutôt de JM Willmann, qui a monté son affaire en 1974, les frères Renaud l'ayant fait juste un peu plus tard.
l'important étant le résultat, pas les acteurs

Répondre

14/02/15
Patrice C  (Tonnegrande)

En réponse au message de Gyz du 13/02/15

Bonjour. Vous avez joliment exprimé des choses merveilleuses.

Si les conséquences exactes des gros sabots du super-parasite ne peuvent pas être connues d'avance, nous pouvons parfaitement en douter, ce qui devrait inspirer la modestie et le retenu. Votre restaurateur alsacien n'est pas un cas isolé mais beaucoup trop rare. Il est constant que plus vous êtes attaqué, plus vous devez avoir raison. C'est infaillible, mathématique, découle de la courbe de Gausse.
Vous avez raison en disant que l'éradication d'une espèce quelconque de puisse être un but. Quant à notre moustique, aucune inquiétude. Il sera là après l'arrivée de la première katkat à Saül, après la mise en service du cinquième barrage et piquera le dernier éleveur de zébu des Tumuc Humac.
Si vous commencer à raconter que l'homme doit s'adapter la nature, voire, accepter un certain risque, vous empruntez le chemin de votre restaurateur. En Guyane, ce chemin sera plus accidenté qu'ailleurs. Mais soyez-en fier. Je vous souhaite bcp de chance.
(Ou bien insistez que cette adaptation se résume au nettoyage des canaux.)

Quant au déforestage financé par l'Europe ou quiconque pour qu'on puisse - quoi ? développer des cultures ? là, vous empruntez une piste obscure et glissante, celle du foncier en Guyane. Restez cool, pas de risque du béton (trop cher), juste du marécage.

bonsoir,
Gyz, merci pour votre réponse et vos commentaires éclairés.
nous avons vu sur ce forum que beaucoup sont d'accord avec les principes que j'énonçais (je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, loin de moi cette prétention ! ) mais toutefois les expériences dans d'autres lieux, en d'autres temps, sont toujours regardés avec condescendance par les "nouvelles générations",

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14/02/15
Patrice C  (Tonnegrande)

En réponse au message de Frautosaure du 13/02/15

j'suis pas sur que vous ayez saisi les propos de patrice mais ça n'engage que moi en disant que vous sautez dans la flaque d'a coté celle ou y'a pas de cigognes .......

bonsoir,
Frantosaure, tu es plus plus fin finaud que ton nom ne laisse croire.
merci à toi.

Répondre

14/02/15
Ricky  (Macouria)

En réponse au message de Patrice C du 12/02/15

bonjour,

j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.


j'ai vécu 26 ans en Alsace.
l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes.
en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? )

j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien.
le Ried est cette plaine inondable, parsemée de nombreux canaux, environnée de forêts, où la nappe phréatique se trouve à 1m sous le sol ; de ce fait, c'est une région humide, et pleine de moustiques.
en hiver, la nappe phréatique remonte, l'eau gèle (il fait froid en Alsace ! ) , et avec les copains on s'amusait à rouler en voiture sur ces étendues de glace : il n'y a pas de danger, puisque l'eau gelée est posée sur le sol : 30 à 50 cm de glace posée sur un sol gelée supporte sans dommages le poids d'une auto.

bref, tout ça pour dire que le Ried est très humide.
ça ressemble d'ailleurs aux paysages de la Guyane, un peu comme ce que l'on peut voir vers Le Gallion, là où l'on voit ces savanes environnées de bouts de forêt.

il y a quelques dizaines d'années, on a voulu éradiquer les moustiques, car les paysans ne s'occupaient plus de l'entretien des canaux de drainage : normal, après le remembrement (la réunification de toutes les petites parcelles de terrain en un seul très grand champ) ces paysans ont été plus occupés à récolter du mais ou du blé dont ils pratiquaient une culture extensive qu'à entretenir les canaux qui ont permis à leurs ancêtres de cultiver la terre.

le fait de ne pas entretenir les canaux a provoqué des pullulations de moustiques, qui pouvaient organiser des orgies sans fin autour des points d'eau stagnante, puisque les canaux ne coulaient plus...quand je vous dis que ça ressemble à la Guyane, c'est absolument vrai.

on donc gazé les moustiques. avec quel produit ? le DDT.
les moustiques ont tous crevé.

pas de chance, les grenouilles mangent les moustiques....et les cigognes mangent les grenouilles.

du coup, plus de moustiques, puis plus de grenouilles, et plus de cigognes....et quand je dis plus de cigognes, c'est PLUS UNE SEULE CIGOGNE !

les seules que l'on pouvait voir, c'était en photo, en peinture, ou empaillées au muséum d'histoire naturelle à Colmar.....triste Alsace, sans ses cigognes.

un restaurateur, pour attirer plus de clients, a eu l'idée de créer un "parc aux cigognes", à Kientzheim, à 5 Km après Selestat.

on se moquait de lui....on parlait d'attitude rétrograde, anti-progressiste. mais c'est lui qui avait raison, car pendant que les cigognes disparaissaient peu à peu, lui a su conserver un peu de ce patrimoine.
la cigogne est une migratrice, qui passe l'hiver à hiverner en Afrique.

ce monsieur a eu raison, car lorsque les cigognes eurent disparu de notre nature, du Ried, il était le seul à en montrer des vivantes....

les intellos, les politiques, les décideurs, bref, tous ces gens extrêmement intelligents, qui savent tout et à qui il ne faut surtout rien dire, se sont un jour aperçu de leur bêtise.
on a arrêté l'épandage de DDT, devenu interdit....

les grenouilles ont fait leur ré-apparition.
longtemps après ; car il fallait d'abord que les canaux du Ried évacuent tout ce poison répandu durant toutes ces années.
ce qui a plu aux moustiques. qui ont recommencé leurs orgies. ce qui a permis le retour des grenouilles.
CQFD.

mais il n'y avait plus de cigognes.
comment faire alors ?

leur retour a été le fait de l'action de ce type, de ce restaurateur, grâce à son parc, dans lequel il mettait à disposition des nichoirs pour les cigognes (celles qui ne faisaient plus que passer au-dessus de l'Alsace) ; cela a permis à quelques unes de se fixer, de passer l'hiver sans avoir à risquer leur vie dans une migration hasardeuse.
peu à peu, avec le retour des grenouilles, on a vu réapparaître des cigognes dans les prairies du Ried, là où je faisais voler mes cerf-volants.
ça se passait au début des années 2000....

vers 2001/2003, on commençait de nouveau à voir des cigognes dans les prairies.
en 2001....

mais les moustiques eux aussi étaient de nouveau là.
alors, les intelligents ont réfléchi.
et on a re-commencé à s'occuper des canaux, que l'on a curé, nettoyé, de façon à permettre aux eaux de s'écouler, de façon à limiter les pullulations de moustiques.

la Nature est ainsi faite qu'il faut s'y adapter.
éradiquer une espèce animale peut être très préjudiciable. avec des conséquences que l'on ne maîtrise pas. car on ne connaît pas ces conséquences, fût-on le plus intelligent des hommes, ou le plus avisé des politiciens.

je ne dis pas qu'il faut laisser les moustiques Guyanais en paix, ne rien faire, les laisser vivre à tous prix.
je ne suis ni Baba-Cool, ni écolo.
d'ailleurs, je ne vote plus. je suis un mauvais Citoyen, c'est vrai.

mais je constate que quand on s'attaque à plus petit, c'est en général le plus gros qui perd....

la perturbation des habitats naturels entraîne des dégâts, des conséquences...l'Europe finance le déforestage en Guyane, pour qu'on puisse développer des cultures.
de bananes. de boeuf.
comme sur la piste Risquetout, par exemple.

cette semaine j'ai été à l'hôpital. à Cayenne.
deux habitants de cette piste venaient se faire soigner de la leishmaniose...car les moustiques des forêts ont vu leurs habitats perturbés depuis les actions de déforestage que l'on y pratique depuis un an...conséquence à laquelle personne je pense n'avait songé.

c'est donc plutôt à nous de nous adapter, par des actions de nettoyage, de curage, d'élimination des déchets dans notre environnement. car ceux-ci permettent d'héberger les moustiques qui nous embêtent.
entres-autres.

comme on le voit, il n'y a pas de solution ultime.
enfin si, celle de voir la Nature disparaître en totalité, noyée sous le béton. ou sous les gaz.
et encore....

Tout à fait exact, ça me rappelle l'épisode d'éradication des vipères en Autriche il y a une cinquantaine d'année (ouh les vilains serpents qui peuvent mordre). Il y avait eu à l'époque quelques décès dus à ces serpents et "on" n'a pas trouvé mieux que de faire une campagne d'éradication… Des millions de serpents ont été tués, bravo, seulement l'année suivante, les

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13/02/15
Koro  (Roura)

En réponse au message de Patrice C du 12/02/15

bonjour,

j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.


j'ai vécu 26 ans en Alsace.
l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes.
en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? )

j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien.
le Ried est cette plaine inondable, parsemée de nombreux canaux, environnée de forêts, où la nappe phréatique se trouve à 1m sous le sol ; de ce fait, c'est une région humide, et pleine de moustiques.
en hiver, la nappe phréatique remonte, l'eau gèle (il fait froid en Alsace ! ) , et avec les copains on s'amusait à rouler en voiture sur ces étendues de glace : il n'y a pas de danger, puisque l'eau gelée est posée sur le sol : 30 à 50 cm de glace posée sur un sol gelée supporte sans dommages le poids d'une auto.

bref, tout ça pour dire que le Ried est très humide.
ça ressemble d'ailleurs aux paysages de la Guyane, un peu comme ce que l'on peut voir vers Le Gallion, là où l'on voit ces savanes environnées de bouts de forêt.

il y a quelques dizaines d'années, on a voulu éradiquer les moustiques, car les paysans ne s'occupaient plus de l'entretien des canaux de drainage : normal, après le remembrement (la réunification de toutes les petites parcelles de terrain en un seul très grand champ) ces paysans ont été plus occupés à récolter du mais ou du blé dont ils pratiquaient une culture extensive qu'à entretenir les canaux qui ont permis à leurs ancêtres de cultiver la terre.

le fait de ne pas entretenir les canaux a provoqué des pullulations de moustiques, qui pouvaient organiser des orgies sans fin autour des points d'eau stagnante, puisque les canaux ne coulaient plus...quand je vous dis que ça ressemble à la Guyane, c'est absolument vrai.

on donc gazé les moustiques. avec quel produit ? le DDT.
les moustiques ont tous crevé.

pas de chance, les grenouilles mangent les moustiques....et les cigognes mangent les grenouilles.

du coup, plus de moustiques, puis plus de grenouilles, et plus de cigognes....et quand je dis plus de cigognes, c'est PLUS UNE SEULE CIGOGNE !

les seules que l'on pouvait voir, c'était en photo, en peinture, ou empaillées au muséum d'histoire naturelle à Colmar.....triste Alsace, sans ses cigognes.

un restaurateur, pour attirer plus de clients, a eu l'idée de créer un "parc aux cigognes", à Kientzheim, à 5 Km après Selestat.

on se moquait de lui....on parlait d'attitude rétrograde, anti-progressiste. mais c'est lui qui avait raison, car pendant que les cigognes disparaissaient peu à peu, lui a su conserver un peu de ce patrimoine.
la cigogne est une migratrice, qui passe l'hiver à hiverner en Afrique.

ce monsieur a eu raison, car lorsque les cigognes eurent disparu de notre nature, du Ried, il était le seul à en montrer des vivantes....

les intellos, les politiques, les décideurs, bref, tous ces gens extrêmement intelligents, qui savent tout et à qui il ne faut surtout rien dire, se sont un jour aperçu de leur bêtise.
on a arrêté l'épandage de DDT, devenu interdit....

les grenouilles ont fait leur ré-apparition.
longtemps après ; car il fallait d'abord que les canaux du Ried évacuent tout ce poison répandu durant toutes ces années.
ce qui a plu aux moustiques. qui ont recommencé leurs orgies. ce qui a permis le retour des grenouilles.
CQFD.

mais il n'y avait plus de cigognes.
comment faire alors ?

leur retour a été le fait de l'action de ce type, de ce restaurateur, grâce à son parc, dans lequel il mettait à disposition des nichoirs pour les cigognes (celles qui ne faisaient plus que passer au-dessus de l'Alsace) ; cela a permis à quelques unes de se fixer, de passer l'hiver sans avoir à risquer leur vie dans une migration hasardeuse.
peu à peu, avec le retour des grenouilles, on a vu réapparaître des cigognes dans les prairies du Ried, là où je faisais voler mes cerf-volants.
ça se passait au début des années 2000....

vers 2001/2003, on commençait de nouveau à voir des cigognes dans les prairies.
en 2001....

mais les moustiques eux aussi étaient de nouveau là.
alors, les intelligents ont réfléchi.
et on a re-commencé à s'occuper des canaux, que l'on a curé, nettoyé, de façon à permettre aux eaux de s'écouler, de façon à limiter les pullulations de moustiques.

la Nature est ainsi faite qu'il faut s'y adapter.
éradiquer une espèce animale peut être très préjudiciable. avec des conséquences que l'on ne maîtrise pas. car on ne connaît pas ces conséquences, fût-on le plus intelligent des hommes, ou le plus avisé des politiciens.

je ne dis pas qu'il faut laisser les moustiques Guyanais en paix, ne rien faire, les laisser vivre à tous prix.
je ne suis ni Baba-Cool, ni écolo.
d'ailleurs, je ne vote plus. je suis un mauvais Citoyen, c'est vrai.

mais je constate que quand on s'attaque à plus petit, c'est en général le plus gros qui perd....

la perturbation des habitats naturels entraîne des dégâts, des conséquences...l'Europe finance le déforestage en Guyane, pour qu'on puisse développer des cultures.
de bananes. de boeuf.
comme sur la piste Risquetout, par exemple.

cette semaine j'ai été à l'hôpital. à Cayenne.
deux habitants de cette piste venaient se faire soigner de la leishmaniose...car les moustiques des forêts ont vu leurs habitats perturbés depuis les actions de déforestage que l'on y pratique depuis un an...conséquence à laquelle personne je pense n'avait songé.

c'est donc plutôt à nous de nous adapter, par des actions de nettoyage, de curage, d'élimination des déchets dans notre environnement. car ceux-ci permettent d'héberger les moustiques qui nous embêtent.
entres-autres.

comme on le voit, il n'y a pas de solution ultime.
enfin si, celle de voir la Nature disparaître en totalité, noyée sous le béton. ou sous les gaz.
et encore....

Et de plus, le menu est délicieux chez ce restaurateur que je connais bien, ma promenade du dimanche quand je suis dans la région, venant de Nancy.

Répondre

13/02/15
Frautosaure  (Kourou)

En réponse au message de Gyz du 13/02/15

Bonjour. Vous avez joliment exprimé des choses merveilleuses.

Si les conséquences exactes des gros sabots du super-parasite ne peuvent pas être connues d'avance, nous pouvons parfaitement en douter, ce qui devrait inspirer la modestie et le retenu. Votre restaurateur alsacien n'est pas un cas isolé mais beaucoup trop rare. Il est constant que plus vous êtes attaqué, plus vous devez avoir raison. C'est infaillible, mathématique, découle de la courbe de Gausse.
Vous avez raison en disant que l'éradication d'une espèce quelconque de puisse être un but. Quant à notre moustique, aucune inquiétude. Il sera là après l'arrivée de la première katkat à Saül, après la mise en service du cinquième barrage et piquera le dernier éleveur de zébu des Tumuc Humac.
Si vous commencer à raconter que l'homme doit s'adapter la nature, voire, accepter un certain risque, vous empruntez le chemin de votre restaurateur. En Guyane, ce chemin sera plus accidenté qu'ailleurs. Mais soyez-en fier. Je vous souhaite bcp de chance.
(Ou bien insistez que cette adaptation se résume au nettoyage des canaux.)

Quant au déforestage financé par l'Europe ou quiconque pour qu'on puisse - quoi ? développer des cultures ? là, vous empruntez une piste obscure et glissante, celle du foncier en Guyane. Restez cool, pas de risque du béton (trop cher), juste du marécage.

j'suis pas sur que vous ayez saisi les propos de patrice mais ça n'engage que moi en disant que vous sautez dans la flaque d'a coté celle ou y'a pas de cigognes .......

Répondre

13/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Gyz du 13/02/15

"Peut-être que cette certitude vient d'un autre document que celui-ci?"
Monsieur Farine s'est suffisamment éreinté pour qu'une personne attentive et un brin logique y trouve son chemin. Si vous avez conclu qu'il ressort de tous ces documents, propos etc publiés que le malathion est efficace, je n'ambitionne pas de vous convaincre du contraire.

Si votre affirmation provient d'un document différent, pourquoi m'avoir donné la référence de l'étude de l'Institut Pasteur ?
[Mea culpa, le lien a été posé par blada sur le texte de Gyz]
J'ai cité un extrait du document de l'IP qui me semble contradictoire avec l'affirmation précise que vous en tirez : "les résultats de [CETTE] étude (...) démontrent l'inefficacité du Malathion"

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13/02/15
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Patrice C du 12/02/15

bonjour,

j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.


j'ai vécu 26 ans en Alsace.
l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes.
en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? )

j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien.
le Ried est cette plaine inondable, parsemée de nombreux canaux, environnée de forêts, où la nappe phréatique se trouve à 1m sous le sol ; de ce fait, c'est une région humide, et pleine de moustiques.
en hiver, la nappe phréatique remonte, l'eau gèle (il fait froid en Alsace ! ) , et avec les copains on s'amusait à rouler en voiture sur ces étendues de glace : il n'y a pas de danger, puisque l'eau gelée est posée sur le sol : 30 à 50 cm de glace posée sur un sol gelée supporte sans dommages le poids d'une auto.

bref, tout ça pour dire que le Ried est très humide.
ça ressemble d'ailleurs aux paysages de la Guyane, un peu comme ce que l'on peut voir vers Le Gallion, là où l'on voit ces savanes environnées de bouts de forêt.

il y a quelques dizaines d'années, on a voulu éradiquer les moustiques, car les paysans ne s'occupaient plus de l'entretien des canaux de drainage : normal, après le remembrement (la réunification de toutes les petites parcelles de terrain en un seul très grand champ) ces paysans ont été plus occupés à récolter du mais ou du blé dont ils pratiquaient une culture extensive qu'à entretenir les canaux qui ont permis à leurs ancêtres de cultiver la terre.

le fait de ne pas entretenir les canaux a provoqué des pullulations de moustiques, qui pouvaient organiser des orgies sans fin autour des points d'eau stagnante, puisque les canaux ne coulaient plus...quand je vous dis que ça ressemble à la Guyane, c'est absolument vrai.

on donc gazé les moustiques. avec quel produit ? le DDT.
les moustiques ont tous crevé.

pas de chance, les grenouilles mangent les moustiques....et les cigognes mangent les grenouilles.

du coup, plus de moustiques, puis plus de grenouilles, et plus de cigognes....et quand je dis plus de cigognes, c'est PLUS UNE SEULE CIGOGNE !

les seules que l'on pouvait voir, c'était en photo, en peinture, ou empaillées au muséum d'histoire naturelle à Colmar.....triste Alsace, sans ses cigognes.

un restaurateur, pour attirer plus de clients, a eu l'idée de créer un "parc aux cigognes", à Kientzheim, à 5 Km après Selestat.

on se moquait de lui....on parlait d'attitude rétrograde, anti-progressiste. mais c'est lui qui avait raison, car pendant que les cigognes disparaissaient peu à peu, lui a su conserver un peu de ce patrimoine.
la cigogne est une migratrice, qui passe l'hiver à hiverner en Afrique.

ce monsieur a eu raison, car lorsque les cigognes eurent disparu de notre nature, du Ried, il était le seul à en montrer des vivantes....

les intellos, les politiques, les décideurs, bref, tous ces gens extrêmement intelligents, qui savent tout et à qui il ne faut surtout rien dire, se sont un jour aperçu de leur bêtise.
on a arrêté l'épandage de DDT, devenu interdit....

les grenouilles ont fait leur ré-apparition.
longtemps après ; car il fallait d'abord que les canaux du Ried évacuent tout ce poison répandu durant toutes ces années.
ce qui a plu aux moustiques. qui ont recommencé leurs orgies. ce qui a permis le retour des grenouilles.
CQFD.

mais il n'y avait plus de cigognes.
comment faire alors ?

leur retour a été le fait de l'action de ce type, de ce restaurateur, grâce à son parc, dans lequel il mettait à disposition des nichoirs pour les cigognes (celles qui ne faisaient plus que passer au-dessus de l'Alsace) ; cela a permis à quelques unes de se fixer, de passer l'hiver sans avoir à risquer leur vie dans une migration hasardeuse.
peu à peu, avec le retour des grenouilles, on a vu réapparaître des cigognes dans les prairies du Ried, là où je faisais voler mes cerf-volants.
ça se passait au début des années 2000....

vers 2001/2003, on commençait de nouveau à voir des cigognes dans les prairies.
en 2001....

mais les moustiques eux aussi étaient de nouveau là.
alors, les intelligents ont réfléchi.
et on a re-commencé à s'occuper des canaux, que l'on a curé, nettoyé, de façon à permettre aux eaux de s'écouler, de façon à limiter les pullulations de moustiques.

la Nature est ainsi faite qu'il faut s'y adapter.
éradiquer une espèce animale peut être très préjudiciable. avec des conséquences que l'on ne maîtrise pas. car on ne connaît pas ces conséquences, fût-on le plus intelligent des hommes, ou le plus avisé des politiciens.

je ne dis pas qu'il faut laisser les moustiques Guyanais en paix, ne rien faire, les laisser vivre à tous prix.
je ne suis ni Baba-Cool, ni écolo.
d'ailleurs, je ne vote plus. je suis un mauvais Citoyen, c'est vrai.

mais je constate que quand on s'attaque à plus petit, c'est en général le plus gros qui perd....

la perturbation des habitats naturels entraîne des dégâts, des conséquences...l'Europe finance le déforestage en Guyane, pour qu'on puisse développer des cultures.
de bananes. de boeuf.
comme sur la piste Risquetout, par exemple.

cette semaine j'ai été à l'hôpital. à Cayenne.
deux habitants de cette piste venaient se faire soigner de la leishmaniose...car les moustiques des forêts ont vu leurs habitats perturbés depuis les actions de déforestage que l'on y pratique depuis un an...conséquence à laquelle personne je pense n'avait songé.

c'est donc plutôt à nous de nous adapter, par des actions de nettoyage, de curage, d'élimination des déchets dans notre environnement. car ceux-ci permettent d'héberger les moustiques qui nous embêtent.
entres-autres.

comme on le voit, il n'y a pas de solution ultime.
enfin si, celle de voir la Nature disparaître en totalité, noyée sous le béton. ou sous les gaz.
et encore....

Bonjour. Vous avez joliment exprimé des choses merveilleuses.
Si les conséquences exactes des gros sabots du super-parasite ne peuvent pas être connues d'avance, nous pouvons parfaitement en douter, ce qui devrait inspirer la modestie et le retenu. Votre restaurateur alsacien n'est pas un cas isolé mais beaucoup trop rare. Il est

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13/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Bonpom du 13/02/15

Je vous remercie pour le lien vers l'étude comparative entre les effets du Malathion et des autres produits sur le moustique Aedes aegypti de Guyane.

On peut lire dans ce document :
"A la dose de 5%, [les moustiques] ont toutefois présenté une mortalité de 100%. Utilisé à une dose opérationnelle, il est donc possible que le Malathion présente une certaine efficacité"

Ce qui contredit votre affirmation sans nuance :
"les résultats de [cette] étude (...) démontrent l'inefficacité du Malathion"

De même, la Girafe affirmait le 12/02 (sans référence précise)
"l'aedes aegypti résiste à 100 % au malathion."

Peut-être que ces certitudes viennent d'un autre document (plus récent ?) que celui-ci?

"l'inefficacité [du malathion] a été constatée il y a des années"
Si le doc. rappelle que le Malathion avait été utilisé, puis les traitements suspendus en 2009, il n'est mentionné nulle part que c'est parce qu'il était inefficace.

Peut-être que cette certitude vient d'un autre document que celui-ci?

je n'ai pas pu vous donner de référence précise parce qu'il s'agit d'un membre d'un Institut à qui on a demandé de ne pas communiquer et pour cause...

Répondre

13/02/15
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Bonpom du 13/02/15

Je vous remercie pour le lien vers l'étude comparative entre les effets du Malathion et des autres produits sur le moustique Aedes aegypti de Guyane.

On peut lire dans ce document :
"A la dose de 5%, [les moustiques] ont toutefois présenté une mortalité de 100%. Utilisé à une dose opérationnelle, il est donc possible que le Malathion présente une certaine efficacité"

Ce qui contredit votre affirmation sans nuance :
"les résultats de [cette] étude (...) démontrent l'inefficacité du Malathion"

De même, la Girafe affirmait le 12/02 (sans référence précise)
"l'aedes aegypti résiste à 100 % au malathion."

Peut-être que ces certitudes viennent d'un autre document (plus récent ?) que celui-ci?

"l'inefficacité [du malathion] a été constatée il y a des années"
Si le doc. rappelle que le Malathion avait été utilisé, puis les traitements suspendus en 2009, il n'est mentionné nulle part que c'est parce qu'il était inefficace.

Peut-être que cette certitude vient d'un autre document que celui-ci?

"Peut-être que cette certitude vient d'un autre document que celui-ci?"
Monsieur Farine s'est suffisamment éreinté pour qu'une personne attentive et un brin logique y trouve son chemin. Si vous avez conclu qu'il ressort de tous ces documents, propos etc publiés que le malathion est efficace, je n'ambitionne pas de vous convaincre du contraire.

Répondre

13/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Gyz du 12/02/15

La qualité de votre écriture vous fait remarquer, la qualité de vos propos sème la confusion.

D'un côté, vous savez que "aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une épidémie". Excellent, peu en sont conscients, je retiens que vous le savez.

De l'autre côté, vous ignorez que toute étude comparative est impossible.
Vous ignorez aussi que les résultats publiés par l'Institut Pasteur démontrent l'inefficacité du malathion. Vous ignorez aussi que l'étude de l'Institut était inutile, car l'inefficacité de cette molécule a été constatée il y a des années, c'est précisément pour cela qu'elle a été remplacée par la deltaméthrine.
L'assimilation des faits vous aurait aidé à comprendre que la malheureuse phrase de l'article du Monde est juste une erreur. De toute évidence, la journaliste n'a pas lu l'étude IP, sinon elle l'aurait comprise.

Le document de Pasteur est antécédent (05/14) à l'utilisation actuelle du Malathion en Guyane. Il démontre l'efficacité du Malathion contre l’Ae. aegypti de Guyane (à la dose de 5%, mortalité de 100%) "in vitro", mais ne permet malheureusement pas de trancher sur l'(in)efficacité de ce traitement en conditions opérationnelles. "Aussi, dans le cas où le malathion

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13/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Gyz du 12/02/15

La qualité de votre écriture vous fait remarquer, la qualité de vos propos sème la confusion.

D'un côté, vous savez que "aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une épidémie". Excellent, peu en sont conscients, je retiens que vous le savez.

De l'autre côté, vous ignorez que toute étude comparative est impossible.
Vous ignorez aussi que les résultats publiés par l'Institut Pasteur démontrent l'inefficacité du malathion. Vous ignorez aussi que l'étude de l'Institut était inutile, car l'inefficacité de cette molécule a été constatée il y a des années, c'est précisément pour cela qu'elle a été remplacée par la deltaméthrine.
L'assimilation des faits vous aurait aidé à comprendre que la malheureuse phrase de l'article du Monde est juste une erreur. De toute évidence, la journaliste n'a pas lu l'étude IP, sinon elle l'aurait comprise.

Je vous remercie pour le lien vers l'étude comparative entre les effets du Malathion et des autres produits sur le moustique Aedes aegypti de Guyane.
On peut lire dans ce document :
"A la dose de 5%, [les moustiques] ont toutefois présenté une mortalité de 100%. Utilisé à une dose opérationnelle, il est donc possible que le Malathion présente une certaine

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13/02/15
Weenana  (Nef des fous)

En réponse au message de Patrice C du 12/02/15

bonjour,

j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.


j'ai vécu 26 ans en Alsace.
l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes.
en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? )

j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien.
le Ried est cette plaine inondable, parsemée de nombreux canaux, environnée de forêts, où la nappe phréatique se trouve à 1m sous le sol ; de ce fait, c'est une région humide, et pleine de moustiques.
en hiver, la nappe phréatique remonte, l'eau gèle (il fait froid en Alsace ! ) , et avec les copains on s'amusait à rouler en voiture sur ces étendues de glace : il n'y a pas de danger, puisque l'eau gelée est posée sur le sol : 30 à 50 cm de glace posée sur un sol gelée supporte sans dommages le poids d'une auto.

bref, tout ça pour dire que le Ried est très humide.
ça ressemble d'ailleurs aux paysages de la Guyane, un peu comme ce que l'on peut voir vers Le Gallion, là où l'on voit ces savanes environnées de bouts de forêt.

il y a quelques dizaines d'années, on a voulu éradiquer les moustiques, car les paysans ne s'occupaient plus de l'entretien des canaux de drainage : normal, après le remembrement (la réunification de toutes les petites parcelles de terrain en un seul très grand champ) ces paysans ont été plus occupés à récolter du mais ou du blé dont ils pratiquaient une culture extensive qu'à entretenir les canaux qui ont permis à leurs ancêtres de cultiver la terre.

le fait de ne pas entretenir les canaux a provoqué des pullulations de moustiques, qui pouvaient organiser des orgies sans fin autour des points d'eau stagnante, puisque les canaux ne coulaient plus...quand je vous dis que ça ressemble à la Guyane, c'est absolument vrai.

on donc gazé les moustiques. avec quel produit ? le DDT.
les moustiques ont tous crevé.

pas de chance, les grenouilles mangent les moustiques....et les cigognes mangent les grenouilles.

du coup, plus de moustiques, puis plus de grenouilles, et plus de cigognes....et quand je dis plus de cigognes, c'est PLUS UNE SEULE CIGOGNE !

les seules que l'on pouvait voir, c'était en photo, en peinture, ou empaillées au muséum d'histoire naturelle à Colmar.....triste Alsace, sans ses cigognes.

un restaurateur, pour attirer plus de clients, a eu l'idée de créer un "parc aux cigognes", à Kientzheim, à 5 Km après Selestat.

on se moquait de lui....on parlait d'attitude rétrograde, anti-progressiste. mais c'est lui qui avait raison, car pendant que les cigognes disparaissaient peu à peu, lui a su conserver un peu de ce patrimoine.
la cigogne est une migratrice, qui passe l'hiver à hiverner en Afrique.

ce monsieur a eu raison, car lorsque les cigognes eurent disparu de notre nature, du Ried, il était le seul à en montrer des vivantes....

les intellos, les politiques, les décideurs, bref, tous ces gens extrêmement intelligents, qui savent tout et à qui il ne faut surtout rien dire, se sont un jour aperçu de leur bêtise.
on a arrêté l'épandage de DDT, devenu interdit....

les grenouilles ont fait leur ré-apparition.
longtemps après ; car il fallait d'abord que les canaux du Ried évacuent tout ce poison répandu durant toutes ces années.
ce qui a plu aux moustiques. qui ont recommencé leurs orgies. ce qui a permis le retour des grenouilles.
CQFD.

mais il n'y avait plus de cigognes.
comment faire alors ?

leur retour a été le fait de l'action de ce type, de ce restaurateur, grâce à son parc, dans lequel il mettait à disposition des nichoirs pour les cigognes (celles qui ne faisaient plus que passer au-dessus de l'Alsace) ; cela a permis à quelques unes de se fixer, de passer l'hiver sans avoir à risquer leur vie dans une migration hasardeuse.
peu à peu, avec le retour des grenouilles, on a vu réapparaître des cigognes dans les prairies du Ried, là où je faisais voler mes cerf-volants.
ça se passait au début des années 2000....

vers 2001/2003, on commençait de nouveau à voir des cigognes dans les prairies.
en 2001....

mais les moustiques eux aussi étaient de nouveau là.
alors, les intelligents ont réfléchi.
et on a re-commencé à s'occuper des canaux, que l'on a curé, nettoyé, de façon à permettre aux eaux de s'écouler, de façon à limiter les pullulations de moustiques.

la Nature est ainsi faite qu'il faut s'y adapter.
éradiquer une espèce animale peut être très préjudiciable. avec des conséquences que l'on ne maîtrise pas. car on ne connaît pas ces conséquences, fût-on le plus intelligent des hommes, ou le plus avisé des politiciens.

je ne dis pas qu'il faut laisser les moustiques Guyanais en paix, ne rien faire, les laisser vivre à tous prix.
je ne suis ni Baba-Cool, ni écolo.
d'ailleurs, je ne vote plus. je suis un mauvais Citoyen, c'est vrai.

mais je constate que quand on s'attaque à plus petit, c'est en général le plus gros qui perd....

la perturbation des habitats naturels entraîne des dégâts, des conséquences...l'Europe finance le déforestage en Guyane, pour qu'on puisse développer des cultures.
de bananes. de boeuf.
comme sur la piste Risquetout, par exemple.

cette semaine j'ai été à l'hôpital. à Cayenne.
deux habitants de cette piste venaient se faire soigner de la leishmaniose...car les moustiques des forêts ont vu leurs habitats perturbés depuis les actions de déforestage que l'on y pratique depuis un an...conséquence à laquelle personne je pense n'avait songé.

c'est donc plutôt à nous de nous adapter, par des actions de nettoyage, de curage, d'élimination des déchets dans notre environnement. car ceux-ci permettent d'héberger les moustiques qui nous embêtent.
entres-autres.

comme on le voit, il n'y a pas de solution ultime.
enfin si, celle de voir la Nature disparaître en totalité, noyée sous le béton. ou sous les gaz.
et encore....

Tu parles des frères Renaud, à eux seuls; ils sont les chevaliers verts de cette région. Je suis passionnée par les loutres (eh oui, la Girafe) depuis eux et leur programme de réintroduction. Beau boulot.
Et sinon, arrêtez de chasser les vilains crapauds et les jolies grenouilles de vos jardins, ils se chargent des larves de moustiques dans les récipients que vous avez oublié de vider.

Répondre

12/02/15
Patrice C  (Tonnegrande)

En réponse au message de Gyz du 12/02/15

La qualité de votre écriture vous fait remarquer, la qualité de vos propos sème la confusion.

D'un côté, vous savez que "aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une épidémie". Excellent, peu en sont conscients, je retiens que vous le savez.

De l'autre côté, vous ignorez que toute étude comparative est impossible.
Vous ignorez aussi que les résultats publiés par l'Institut Pasteur démontrent l'inefficacité du malathion. Vous ignorez aussi que l'étude de l'Institut était inutile, car l'inefficacité de cette molécule a été constatée il y a des années, c'est précisément pour cela qu'elle a été remplacée par la deltaméthrine.
L'assimilation des faits vous aurait aidé à comprendre que la malheureuse phrase de l'article du Monde est juste une erreur. De toute évidence, la journaliste n'a pas lu l'étude IP, sinon elle l'aurait comprise.

bonjour,
j'aimerais parler de l'éradication des moustiques, sans entrer dans le débat consacré au Malathion.
j'ai vécu 26 ans en Alsace. l'Alsace, c'est le pays des Bretzels, du Kougelhopf, et des cigognes. en Alsace, tout le monde sait que c'est la cigogne qui dépose les bébés dans les foyers (une belle légende, non ? ) j'ai habité Sélestat, dans le Ried alsacien. le Ried

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12/02/15
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Bonpom du 12/02/15

"On ne connait pas le dossier médical de cette personne [déclarée morte du chikungunya] "

En effet, prudence est de mise mais la cause de ce 1er décès a tout de même été annoncé par un communiqué commun de l'Agence Régionale de la Santé et de la préfecture.

"je constate de façon objective que malgré le malathion , il y a encore des cas de chikungunya"

En effet, aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une épidémie.
Il peut, tout au mieux, éviter qu'elle se propage avec la même intensité que dans les régions infestées où il n'a pas été utilisé.
Des études comparatives permettraient de trancher sur l'(in)efficacité de ce produit dans la lutte contre l'épidémie.

Et il doit être, de toutes façons, accompagné des règles de sécurité maintes fois rappelées (gites larvaires supprimées, moustiquaires, etc.) et parfois, bien mal appliquées.

"l'aedes aegypti résiste à 100 % au malathion".
Quelles sont ces (récents?) tests qui démontrent l'inefficacité du malathion ?

J'avais lu que (08/2014) :
"Des tests ont montré que les Aedes aegypti de Guyane sont sensibles à cette substance [le malathion] … à l’exception d’une souche venue de la frontière du Surinam. [...] Mais le choix des armes est limité car les moustiques locaux sont devenus très résistants à la deltaméthine contenue dans les insecticides utilisés jusqu’à présent."

http://www.lemonde.fr//polemique-en-guyane-sur-l-utilisation-d-un-pesticide-contre-le-chikungunya

La qualité de votre écriture vous fait remarquer, la qualité de vos propos sème la confusion. D'un côté, vous savez que "aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une épidémie". Excellent, peu en sont conscients, je retiens que vous le savez.
De l'autre côté, vous ignorez que toute étude comparative est impossible.
Vous ignorez aussi que les résultats publiés par l'Institut Pasteur démontrent l'inefficacité du

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12/02/15
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de La Girafe du 12/02/15

On ne connait pas le dossier médical de cette personne, donc il me semble un peu prématuré pour l'instant de tirer des conclusions , par contre je constate de façon objective que malgré le malathion , il y a encore des cas de chikungunya, et pour cause , l'aedes aegypti résiste à 100 % au malathion. Pourquoi faire croire aux populations que c'est la solution ?

"On ne connait pas le dossier médical de cette personne [déclarée morte du chikungunya] "
En effet, prudence est de mise mais la cause de ce 1er décès a tout de même été annoncé par un communiqué commun de l'Agence Régionale de la Santé et de la préfecture.  "je constate de façon objective que malgré le malathion , il y a encore des cas de chikungunya"  En effet, aucun produit miracle anti-moustique ne pourrait faire disparaître une

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12/02/15
Mira  (Guyane)

En réponse au message de Bladanautes du 12/02/15

Non mais en règle générale, ces militants qui embrassent une cause , s'auto-proclament détenteurs de la vérité et ne s'embarrassent pas de rigueur dans leurs propos

Bien, vous voulez de la rigueur ?
En France, la grippe affecte entre 2 millions et 8 millions de personnes par an,
dont 1500 - 2000 décèdent. Par exemple
www.planetoscope.com/mortalite/1388-nombre-de-deces-dus-a-la-grippe-en-france.html
Ce qui fait un décès pour 1000 - 5333 cas. En Guyane votre chikoungunya vient de faire la

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12/02/15
Bladanautes  (Kourou)

En réponse au message de Bonpom du 11/02/15

"Guyane : premier décès dû au chikungunya"
"Le malathion tue, pas le chikungunya, premier point" ... affirmation définitive du 01/12/14
J'attends toujours les références qui confirmeraient la 2ère partie de cette affirmation.

Quand à la 2è partie de cette affirmation, après avoir été démentie maintes fois aux Antilles, elle l'est (malheureusement!) en Guyane.

Ce qui n'enlève rien à la dangerosité du Malathion et aux conséquences néfastes de sa mauvaise utilisation !

Mais lutter contre la (mauvaise) utilisation de ce produit ne peut se faire en propageant des fausses informations.

Non mais en règle générale, ces militants qui embrassent une cause , s'auto-proclament détenteurs de la vérité et ne s'embarrassent pas de rigueur dans leurs propos

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12/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Bonpom du 11/02/15

"Guyane : premier décès dû au chikungunya"
"Le malathion tue, pas le chikungunya, premier point" ... affirmation définitive du 01/12/14
J'attends toujours les références qui confirmeraient la 2ère partie de cette affirmation.

Quand à la 2è partie de cette affirmation, après avoir été démentie maintes fois aux Antilles, elle l'est (malheureusement!) en Guyane.

Ce qui n'enlève rien à la dangerosité du Malathion et aux conséquences néfastes de sa mauvaise utilisation !

Mais lutter contre la (mauvaise) utilisation de ce produit ne peut se faire en propageant des fausses informations.

On ne connait pas le dossier médical de cette personne, donc il me semble un peu prématuré pour l'instant de tirer des conclusions , par contre je constate de façon objective que malgré le malathion , il y a encore des cas de chikungunya, et pour cause , l'aedes aegypti résiste à 100 % au malathion. Pourquoi faire croire aux populations que c'est la solution ?

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11/02/15
Bonpom  (Remire)

"Guyane : premier décès dû au chikungunya"
"Le malathion tue, pas le chikungunya, premier point" ... affirmation définitive du 01/12/14
J'attends toujours les références qui confirmeraient la 2ère partie de cette affirmation.
Quand à la 2è partie de cette affirmation, après avoir été démentie maintes fois aux Antilles, elle l'est (malheureusement!) en Guyane.Ce qui n'enlève rien à la dangerosité du Malathion

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03/02/15
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de Robespierre du 03/02/15

au bout de l'avenue de France !

AAARRRGGGGHHHHH ! de France off course. Problème de GPS personnel, merci de remettre la Girafe sur la bonne voie.

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03/02/15
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de La Girafe du 03/02/15

donc sur l'agenda du malathion ça correspond aux Roches ou cité 205 ou angélique ou awara ?

Oui, tu es dans la bonne zone. Tu comptes les cadavres de moustiques, par secteur ? Le quartier du marché Condamine s'appelle : Simarouba

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03/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Weenana du 03/02/15

Ben, le marché du mardi, c'est au bout de l'avenue de Gaulle, te trompe pas de jour !

donc sur l'agenda du malathion ça correspond aux Roches ou cité 205 ou angélique ou awara ?

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03/02/15
Robespierre  (Kourou)

En réponse au message de Weenana du 03/02/15

Ben, le marché du mardi, c'est au bout de l'avenue de Gaulle, te trompe pas de jour !

au bout de l'avenue de France !

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03/02/15
Weenana  (Nef des fous)

En réponse au message de La Girafe du 02/02/15

dis donc la loutre, sur ces horaires, c'est où la place du marché ? oui je sais ma question parait un peu stupide et tardive mais c'est pas pour aller m'acheter des parépous c'est pour enfoncer une tête dans un étal de mangues pourries avec mon gros sabot. fais vite ça me démange avant que ce soit dans mes excréments.

Ben, le marché du mardi, c'est au bout de l'avenue de Gaulle, te trompe pas de jour !

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02/02/15
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Weenana du 18/11/14

http://www.guyaweb.com/assets/ULV-Kourou47.pdf et l'idée saugrenue de programmer la bégonneuse à Place Condamine, ...................le jour du marché, à 04h00 du matin, les légumes et les fruits sont sur les étals et...........il pleut. Pour un essai, le conseil général, mérite un carton rouge.

dis donc la loutre, sur ces horaires, c'est où la place du marché ? oui je sais ma question parait un peu stupide et tardive mais c'est pas pour aller m'acheter des parépous c'est pour enfoncer une tête dans un étal de mangues pourries avec mon gros sabot. fais vite ça me démange avant que ce soit dans mes excréments.

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22/01/15
La Girafe  (Montjoly)
19/01/15
Cassandre973  (Kourou)

En réponse au message de Guyanite du 19/01/15

bonjour,
effectivement, mon fils a plein de boutons sur le dos, j'ai pris RDV demain chez le Médecin
, on dirait des poux d'agoutis, sa le démange énormément.
je l'avis déjà emmené la semaine dernier pour une autre irritation au niveau de son pubis et le docteur pense que c'est un insecte qui l'aurait piqué.

Merci de l'information. Oui, ces boutons démangent et sont très désagréables (sans être non plus des poux d'agoutis). Ce serait intéressant de voir ce que dit le docteur.
Certains médecins ont proposé des traitements contre la gale, sans effet évidemment.
Mais peu feront éventuellement le lien avec les pulvérisations. L'ARS indique que peu de

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19/01/15
Guyanite  (Kourou)

En réponse au message de Cassandre973 du 19/01/15

Bonjour,
Nous sommes plusieurs à nous être aperçus que certains souffrent actuellement d'éruptions cutanées étranges
(des petits boutons rouges qui sont parfois isolés, souvent groupés, qui s'étendent et dégénèrent parfois en eczémas). Rien à voir avec la bourbouille, si certains se posent la question. Les médecins prennent parfois cela pour de la gale et proposent des traitements contre la gale, sans effet évidemment.
Or, ces éruptions sont apparus et s'accentuent au moment des pulvérisations de malathion.

Y-a-t-il d'autres personnes dans ce cas?

Par ailleurs, souffrez vous actuellement de sinusites, d'un plus fort asthme, de respirations sifflantes (même de façon transitoire)?

Merci

bonjour,
effectivement, mon fils a plein de boutons sur le dos, j'ai pris RDV demain chez le Médecin
, on dirait des poux d'agoutis, sa le démange énormément.
je l'avis déjà emmené la semaine dernier pour une autre irritation au niveau de son pubis et le docteur pense que c'est un insecte qui l'aurait piqué.

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19/01/15
La Girafe  (Montjoly)

Le Collectif Stop au Malathion Guyane, http://stopmalathion.wix.com/guyane informe les citoyens , que compte tenu de l'observation de problèmes de santé sur certaines personnes correspondant au passage de la baygonneuse, un rassemblement est organisé mercredi devant le Conseil Général de chaque commune de Guyane à 17H30. Faites entendre votre voix avant de ne plus en avoir...

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19/01/15
La Girafe  (Montjoly)

Peut on m'expliquer pourquoi les associations ENVIRONNEMENTALES guyanaises j'ai bien dit ENVIRONNEMENTALES ne montent pas au créneau pour l'empoisonnement de la population au malathion ? Peuvent elles me dire à quoi elles servent si dans un cas pareil elles ne réagissent pas, ne se mobilisent pas, ne soutiennent pas un collectif dans ses démarches juridiques ? ça va les subventions ? ça continue de tomber tranquillement pourvu qu'on ne fasse pas de

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19/01/15
Cassandre973  (Kourou)

Bonjour,
Nous sommes plusieurs à nous être aperçus que certains souffrent actuellement d'éruptions cutanées étranges
(des petits boutons rouges qui sont parfois isolés, souvent groupés, qui s'étendent et dégénèrent parfois en eczémas). Rien à voir avec la bourbouille, si certains se posent la question. Les médecins prennent parfois cela pour de la gale et proposent des traitements contre la gale, sans effet évidemment. Or, ces éruptions sont apparus et

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04/01/15
Quiricou.  (Montjoly)

Fukushima et la contamination dans le monde le désastre ne fait que commencer : https://www.youtube.com/watch?v=TWuBhQmbReE
Cette horreur est bien humaine! Fukushima :
https://www.youtube.com/watch?v=hpLQUKhFXwE
 

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19/12/14
La Girafe  (Montjoly)

En réponse au message de Bonpom du 19/12/14

Si cette affirmation donnée dans le document est vraie, cela est grave :

"les véhicules utilisés en cas d’épandage à l’extérieur n’avertissent pas de leur arrivée par un signal sonore." http://stopmalathion.wix.com/guyane#!nos-actions/c929

car cela va clairement à l'encontre des précautions à prendre édictées par le Haut Conseil de la santé publique :
" Les véhicules utilisés pour l’épandage extérieur arriveront sur place en ayant activé un signal sonore clairement identifiable."

L'autorité qui met en œuvre l'épandage serait directement responsable de cette faute.
... et si le Collectif faisait constater par un huissier l'absence de signal sonore ?

Rendez vous sur le site internet un onglet est réservé à vos suggestions, la participation de tous est précieuse

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