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Agriculture guyanaise

309 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
18/02/13
G.moulinard  (Cayenne)

En réponse au message de GyZ du 15/02/13

L'élevage bovin en Guyane ? Si vous insistez... Alors calez-vous bien, le dossier de votre chaise contre le mur si possible.

« il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années … qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets. » - opine Mme la Sud Américaine.

Geste sympathique. Mais ramasser un Bothrops atrox perdu sur la route est aussi un geste sympathique. Faut mesurer, dirais-je... Dites Mme Sud Américaine, serait-il déplacé d'examiner l'état et les réalisations de ce secteur fortement aidé depuis des décennies ? (Vu qu'ici, en Guyane, on aime tellement « juger » les autres...) Avant de parler d'autres projets, avant de signer d'autres chèques en blanc sous forme d'attributions d'espaces et de fonds européens à la pelle.

Voyez Siliphium, ce qui est constant en Guyane, c'est l'amour des « projets ». La réalisation semble plutôt abhorrer du monde, la recherche du résultat est carrément incorrecte. Blessante. Abjecte. En réalité, comme si l'on en avait peur...

Pour aborder l'élevage en Guyane, il nous suffit d'invoquer un rapport assez récent (juin 2011), rédigé pour un organisme national réputé. Le fait que chaque page porte la mention « confidentiel » ne fait que le pimenter davantage.

(Avez-vous remarqué, par ailleurs, que tout ce qui touche à l'agriculture guyanaise est classé « secret » ? Le dernier rapport ministériel, le fameux et souvent cité rapport Lazerges-Linossier l'est aussi : le ministère ne le communique pas, l'ex-président de la chambre non plus, ce qui est étonnant vu que le rapport lui est grandement favorable. Passons, rien à comprendre de son côté.)

Avant de continuer, je tiens à préciser que ce qui suit ne concerne pas tous les éleveurs en Guyane, ni aucun d'entre eux en particulier. Je connais moi-même trois d'entre eux qui s'adonnent à leur tâche avec volonté et compétence certaines. Il s'agira du secteur d'élevage dans son ensemble.

Après le coup de chapeau au politiquement correct, voilà l'observation de l'auteur du rapport :

« Rapportées aux aides perçues au cours des trois dernières décennies et au potentiel reconnu, les performances actuelles des élevages en Guyane apparaissent très en deçà de ce qu’on pouvait attendre conduisant à un profond décalage entre les volumes produits, leur qualité et les besoins du marché. »

Oh, qui l'aurait cru ?

Recalez votre chaise :

« Le cheptel bovin varie selon les sources entre 11 100 (chiffre DAAF) et 16 483 têtes (chiffre service de l’élevage de la Chambre d’Agriculture) ... »

Vous l'avez bien lu : La DAAF affirme 11 100 bovins, la Chambre affirme 16 483. La différence fait 48,5 % J'imagine la tête du fazendero à qui ses deux vaqueros annonceraient une telle précision sur le cheptel... Je ne parierais pas sur leur intégrité physique mais nous sommes en Guyane, civilisée et bien administrée, ici le ridicule ne tue pas au point que l'on ne le craigne nullement. On le cultive.

Pour bien apprécier cette précision, il faut garder en tête que la Chambre est chargée de l'identification des animaux (obligatoire, sévère et bien faite, n'est-ce pas?), c'est même la seule activité réelle que je connaisse à notre Chambre d'Agriculture.
A l'opposé, la DAAF est le grand maniètout en agriculture, statistiques, déclaration des surfaces, distribution des subventions, attribution des terrains, « jugement » des agriculteurs etc.

Bien sûr, vous auriez le reflex pavlovien de penser que la Chambre... Reflex peut-être justifié, mais gardez en vue les statistiques de la DAAF sur 2005 : 3 237 500 kg de tomates produites cette année en Guyane selon ses services et le doute s'installe durablement... Ne serait-ce le signe d'une difficulté aiguë avec l'ordre des grandeurs ?

Prudence donc, la vérité peut être entre les deux chiffres annoncés du cheptel. Ou en les additionnant et divisant le tout par quatre...cinq... Qui sait ?

Et le festival continue :

« ...dont respectivement 3 600 ou 5 688 reproductrices. »

Ça va, ça va, on ne s'étonne plus. Comme je l'avais déjà écrit : vache fantômes, agriculture fantomatique...

« ... Les animaux sont élevés sur 5 000 (ou 6 940) ha à pâturer. »

On s'habitue déjà aux approximations, au point que cela devient même intéressant, sachant que les pâturages ne servent pas autant pour nourrir les bêtes (voir plus bas) que pour le calcul de juteuses subventions. Oui, les pâturages sont subventionnés, la prairie artificielle plus, la prairie naturelle un peu moins.

D'où un certain penchant pour les doubles déclarations. Qu'est-ce que c'est ? Notre éleveur déclare vers la DAAF – disons – 60 ha de prairie semée, donc davantage subventionnée. Par contre, il déclare cette même surface en tant que prairie naturelle envers l'Amexa (la Sécurité Sociale), ce qui fait baisser sa cotisation sociale (la pondération des prairies naturelles est plus faible)
On peut devoir son salut d'agriculteur (pardon, son STATUT d'agriculteur) qu'à des coups de fils parisiens très opportuns... Voilà à quoi peut servir un syndicat, un national, en tout cas. N'est-ce pas ?

Bref, cette différence dans les surfaces des prairies devrait déclencher une enquête approfondie de la part des services concernés, mais gardons le sourire et évitons les vagues. Demandons plutôt avec ce même sourire les déclarations de surfaces à la DAAF et à l'Amexa portant sur 2000- 2005 par exemple. Pourquoi jusqu'à 2005? C'est par là que la DAAF et l'Amexa ont croisé pour la première fois leurs fichiers... Y a eu des surprises !

Le titre d'un autre chapitre :

« Des performances surprenantes »

Ça promet...

« Avec 1 550 bovins (340 tonnes d’équivalent carcasse (TEC) conduits à l’abattoir régional de Rémire par an, l'exploitation du cheptel à des fins commerciales resterait secondaire....»

Pardon ? Quelle est donc la principale raison d'être du cheptel bovin guyanais, si ce n'est pas l'exploitation à des fins commerciales ? De l'art pour l'art ? Ou de l'art pour des terrains?

« ...Cet effectif correspond à l'exploitation d'un cheptel avec un faible taux de fécondité (65%), une mortalité de 5% … 0,3 veau/vache/an et un cycle de production long de 30 à 36 mois, l’élevage "spécialisé" viande de Guyane n’est guère orienté vers un objectif économique.

Mais alors, il est orienté vers quoi, notre élevage bovin guyanais ? Vers le social ? Vers le spatial ? Vers la science-fiction ?

Ou vers les demandes répétées de vastes terrains ?

Alors voilà, chère Sud Américaine : un élevage avec une mortalité de 5 % (au Maghreb c'est 2 %), avec un cycle de production de trois ans (le double du souhaitable), avec 0,3 veau/vache/ans (au lieu de 1) ne correspond à aucun critère agronomique. L'élevage, c'est un ensemble de mesures pour optimiser le gain de poids et/ou le taux de reproduction des animaux. Ici, il ne s'agit pas d'élevage, mais d'une sorte de « possession d'animaux »

On a donc quitté le terrain de l'agronomie. On n'y a jamais été, probablement. Avec de tels indicateurs techniques, on est déjà sur le champ d'action de la SPA.

Ben oui, 'y a pas que les chien-chats.

Quand on descend tout au fond, on trouve la vase :

« Les carcasses bovines vendues en Guyane sont valorisées pratiquement au double du prix métropolitain (5,5€/kg contre 2 à 2,9€/kg en métropole)... »

Ce qui fait que le coût de de viande prête à la consommation s'élève à 14,08 Euros/kg, tandis que le coût de la viande importée est de 8,6 Euros/kg.
Et encore, l'auteur n'y insiste pas, mais le coût de la viande sur pieds inclue déjà l'essentiel des subventions, certainement difficiles à séparer des ressources pures.

«...conséquences immédiates :...
2- peu d’incitation au développement de la filière ; (tiens tiens !)
3- sensibilité à la concurrence des viandes importées prêtes à découper »


Sensibilité à la concurrence ? Avec un tel écart, ce n'est même plus de l'hypersensibilité, cher Auteur, c'est l'atonie devant la mort...

Malgré les qualités remarquables de l'auteur, on n'échappe pas à quelques originalités économiques :

« L’élevage bovin pratiqué aujourd’hui peut s’avérer rémunérateur... Sa viabilité économique est largement dépendante du niveau d’aides reçues, puisque sans les aides, le prix carcasse exploserait littéralement. »

C'est un point à creuser : comment diable peut-on affirmer qu'une activité puisse être rémunératrice alors que sa « viabilité économique » (=sa survie, en réalité) dépend exclusivement (et non pas « largement » !) des aides publiques ? C'est une absurdité, une vision déformée de l'économie qui accorde un rôle de ressource aux subventions publiques.

Il en découle que si cette activité procure des revenus, ces revenus ne sont que les subventions publiques qui surnagent après le maintien de l'activité ou plutôt, selon l'auteur lui-même, d'un semblant d'activité.

Et un petit coup d’œil sur l'élevage porcin :

« Le cheptel porcin est estimé à 900 truies réparties sur 91 exploitations... »

Hum. Les éleveurs m'ont affirmé en 2010, lors d'une réunion syndicale, qu'« il ne restait pas 600 truies en Guyane, malgré les chiffres officiels de 900... »

Et encore, un élevage dit illégal de plusieurs centaines de têtes (?) a été démantelé sur Matiti entre-temps (en avril 2012).

« La forte demande se traduit par une baisse continue du poids des animaux à l’abattage ...63 kg (en 2011, alors que le poids recherché est 100 kg !). Sur cette tendance, la production de porcs en Guyane aura disparu en trois ans. La spirale négative est paradoxalement "encouragée" par les aides attribuées à la tête abattue... »

Oh quand les bureaux se mêlent à l'économie ! Ca me rappelle que 1793 années à cela, Rome avait été confrontée à une pénurie de viande bovine et porcine. La plèbe a réclamé un « contrôle des prix ». Prix administrés, donc.
Mais l'empereur Alexander Severus l'a refusé. Par contre, il a interdit l'abattage des animaux femelles des deux espèces. Un an et demi plus tard, le prix de la viande fut divisé par quatre.
Voilà le chemin parcouru en Gaulle depuis.

Figurez-vous bien, Madame la Sud Américaine : l'abattage des porcs de 63 kg n'est ni élevage ni abattage : c'est un non-sens qui vire à la stupidité. Et je viens d'être très délicat. D'accord ?

Allez, il reste un an et demi avant la disparition de l'espèce en Guyane. Mais gardez l'espoir, notre Région à nous enclenchait - imparfait parfaitement volontaire - une «dynamique de travail» (c'est ce qui doit remplacer le travail dynamique) en 2012, pour « relancer » la filière « en diminution croissante » (!!) depuis 2006 (France-Guyane, 10 avril 2012) Ce qui est vrai, car un voisin de Wayabo s'est vu décerné le permis de construire pour son étable, permis réclamé depuis 2005...

Parce que dans l'agriculture guyanaise c'est la diminution qui croît.

Mais je fatigue vos yeux peut-être. On continue ? Questions ?

Excellente intervention, on en redemande et on se doute de bien qu'il y a du stock. Ce sujet mériterait un article dans un journal d'investigation. Mais comme tous les scandales Guyanais, celui-ci ne franchira jamais l'Atlantique, restera confiné dans la coutumière et complaisante indifférence locale, et les choses perdureront...

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17/02/13
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de GyZ du 15/02/13

L'élevage bovin en Guyane ? Si vous insistez... Alors calez-vous bien, le dossier de votre chaise contre le mur si possible.

« il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années … qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets. » - opine Mme la Sud Américaine.

Geste sympathique. Mais ramasser un Bothrops atrox perdu sur la route est aussi un geste sympathique. Faut mesurer, dirais-je... Dites Mme Sud Américaine, serait-il déplacé d'examiner l'état et les réalisations de ce secteur fortement aidé depuis des décennies ? (Vu qu'ici, en Guyane, on aime tellement « juger » les autres...) Avant de parler d'autres projets, avant de signer d'autres chèques en blanc sous forme d'attributions d'espaces et de fonds européens à la pelle.

Voyez Siliphium, ce qui est constant en Guyane, c'est l'amour des « projets ». La réalisation semble plutôt abhorrer du monde, la recherche du résultat est carrément incorrecte. Blessante. Abjecte. En réalité, comme si l'on en avait peur...

Pour aborder l'élevage en Guyane, il nous suffit d'invoquer un rapport assez récent (juin 2011), rédigé pour un organisme national réputé. Le fait que chaque page porte la mention « confidentiel » ne fait que le pimenter davantage.

(Avez-vous remarqué, par ailleurs, que tout ce qui touche à l'agriculture guyanaise est classé « secret » ? Le dernier rapport ministériel, le fameux et souvent cité rapport Lazerges-Linossier l'est aussi : le ministère ne le communique pas, l'ex-président de la chambre non plus, ce qui est étonnant vu que le rapport lui est grandement favorable. Passons, rien à comprendre de son côté.)

Avant de continuer, je tiens à préciser que ce qui suit ne concerne pas tous les éleveurs en Guyane, ni aucun d'entre eux en particulier. Je connais moi-même trois d'entre eux qui s'adonnent à leur tâche avec volonté et compétence certaines. Il s'agira du secteur d'élevage dans son ensemble.

Après le coup de chapeau au politiquement correct, voilà l'observation de l'auteur du rapport :

« Rapportées aux aides perçues au cours des trois dernières décennies et au potentiel reconnu, les performances actuelles des élevages en Guyane apparaissent très en deçà de ce qu’on pouvait attendre conduisant à un profond décalage entre les volumes produits, leur qualité et les besoins du marché. »

Oh, qui l'aurait cru ?

Recalez votre chaise :

« Le cheptel bovin varie selon les sources entre 11 100 (chiffre DAAF) et 16 483 têtes (chiffre service de l’élevage de la Chambre d’Agriculture) ... »

Vous l'avez bien lu : La DAAF affirme 11 100 bovins, la Chambre affirme 16 483. La différence fait 48,5 % J'imagine la tête du fazendero à qui ses deux vaqueros annonceraient une telle précision sur le cheptel... Je ne parierais pas sur leur intégrité physique mais nous sommes en Guyane, civilisée et bien administrée, ici le ridicule ne tue pas au point que l'on ne le craigne nullement. On le cultive.

Pour bien apprécier cette précision, il faut garder en tête que la Chambre est chargée de l'identification des animaux (obligatoire, sévère et bien faite, n'est-ce pas?), c'est même la seule activité réelle que je connaisse à notre Chambre d'Agriculture.
A l'opposé, la DAAF est le grand maniètout en agriculture, statistiques, déclaration des surfaces, distribution des subventions, attribution des terrains, « jugement » des agriculteurs etc.

Bien sûr, vous auriez le reflex pavlovien de penser que la Chambre... Reflex peut-être justifié, mais gardez en vue les statistiques de la DAAF sur 2005 : 3 237 500 kg de tomates produites cette année en Guyane selon ses services et le doute s'installe durablement... Ne serait-ce le signe d'une difficulté aiguë avec l'ordre des grandeurs ?

Prudence donc, la vérité peut être entre les deux chiffres annoncés du cheptel. Ou en les additionnant et divisant le tout par quatre...cinq... Qui sait ?

Et le festival continue :

« ...dont respectivement 3 600 ou 5 688 reproductrices. »

Ça va, ça va, on ne s'étonne plus. Comme je l'avais déjà écrit : vache fantômes, agriculture fantomatique...

« ... Les animaux sont élevés sur 5 000 (ou 6 940) ha à pâturer. »

On s'habitue déjà aux approximations, au point que cela devient même intéressant, sachant que les pâturages ne servent pas autant pour nourrir les bêtes (voir plus bas) que pour le calcul de juteuses subventions. Oui, les pâturages sont subventionnés, la prairie artificielle plus, la prairie naturelle un peu moins.

D'où un certain penchant pour les doubles déclarations. Qu'est-ce que c'est ? Notre éleveur déclare vers la DAAF – disons – 60 ha de prairie semée, donc davantage subventionnée. Par contre, il déclare cette même surface en tant que prairie naturelle envers l'Amexa (la Sécurité Sociale), ce qui fait baisser sa cotisation sociale (la pondération des prairies naturelles est plus faible)
On peut devoir son salut d'agriculteur (pardon, son STATUT d'agriculteur) qu'à des coups de fils parisiens très opportuns... Voilà à quoi peut servir un syndicat, un national, en tout cas. N'est-ce pas ?

Bref, cette différence dans les surfaces des prairies devrait déclencher une enquête approfondie de la part des services concernés, mais gardons le sourire et évitons les vagues. Demandons plutôt avec ce même sourire les déclarations de surfaces à la DAAF et à l'Amexa portant sur 2000- 2005 par exemple. Pourquoi jusqu'à 2005? C'est par là que la DAAF et l'Amexa ont croisé pour la première fois leurs fichiers... Y a eu des surprises !

Le titre d'un autre chapitre :

« Des performances surprenantes »

Ça promet...

« Avec 1 550 bovins (340 tonnes d’équivalent carcasse (TEC) conduits à l’abattoir régional de Rémire par an, l'exploitation du cheptel à des fins commerciales resterait secondaire....»

Pardon ? Quelle est donc la principale raison d'être du cheptel bovin guyanais, si ce n'est pas l'exploitation à des fins commerciales ? De l'art pour l'art ? Ou de l'art pour des terrains?

« ...Cet effectif correspond à l'exploitation d'un cheptel avec un faible taux de fécondité (65%), une mortalité de 5% … 0,3 veau/vache/an et un cycle de production long de 30 à 36 mois, l’élevage "spécialisé" viande de Guyane n’est guère orienté vers un objectif économique.

Mais alors, il est orienté vers quoi, notre élevage bovin guyanais ? Vers le social ? Vers le spatial ? Vers la science-fiction ?

Ou vers les demandes répétées de vastes terrains ?

Alors voilà, chère Sud Américaine : un élevage avec une mortalité de 5 % (au Maghreb c'est 2 %), avec un cycle de production de trois ans (le double du souhaitable), avec 0,3 veau/vache/ans (au lieu de 1) ne correspond à aucun critère agronomique. L'élevage, c'est un ensemble de mesures pour optimiser le gain de poids et/ou le taux de reproduction des animaux. Ici, il ne s'agit pas d'élevage, mais d'une sorte de « possession d'animaux »

On a donc quitté le terrain de l'agronomie. On n'y a jamais été, probablement. Avec de tels indicateurs techniques, on est déjà sur le champ d'action de la SPA.

Ben oui, 'y a pas que les chien-chats.

Quand on descend tout au fond, on trouve la vase :

« Les carcasses bovines vendues en Guyane sont valorisées pratiquement au double du prix métropolitain (5,5€/kg contre 2 à 2,9€/kg en métropole)... »

Ce qui fait que le coût de de viande prête à la consommation s'élève à 14,08 Euros/kg, tandis que le coût de la viande importée est de 8,6 Euros/kg.
Et encore, l'auteur n'y insiste pas, mais le coût de la viande sur pieds inclue déjà l'essentiel des subventions, certainement difficiles à séparer des ressources pures.

«...conséquences immédiates :...
2- peu d’incitation au développement de la filière ; (tiens tiens !)
3- sensibilité à la concurrence des viandes importées prêtes à découper »


Sensibilité à la concurrence ? Avec un tel écart, ce n'est même plus de l'hypersensibilité, cher Auteur, c'est l'atonie devant la mort...

Malgré les qualités remarquables de l'auteur, on n'échappe pas à quelques originalités économiques :

« L’élevage bovin pratiqué aujourd’hui peut s’avérer rémunérateur... Sa viabilité économique est largement dépendante du niveau d’aides reçues, puisque sans les aides, le prix carcasse exploserait littéralement. »

C'est un point à creuser : comment diable peut-on affirmer qu'une activité puisse être rémunératrice alors que sa « viabilité économique » (=sa survie, en réalité) dépend exclusivement (et non pas « largement » !) des aides publiques ? C'est une absurdité, une vision déformée de l'économie qui accorde un rôle de ressource aux subventions publiques.

Il en découle que si cette activité procure des revenus, ces revenus ne sont que les subventions publiques qui surnagent après le maintien de l'activité ou plutôt, selon l'auteur lui-même, d'un semblant d'activité.

Et un petit coup d’œil sur l'élevage porcin :

« Le cheptel porcin est estimé à 900 truies réparties sur 91 exploitations... »

Hum. Les éleveurs m'ont affirmé en 2010, lors d'une réunion syndicale, qu'« il ne restait pas 600 truies en Guyane, malgré les chiffres officiels de 900... »

Et encore, un élevage dit illégal de plusieurs centaines de têtes (?) a été démantelé sur Matiti entre-temps (en avril 2012).

« La forte demande se traduit par une baisse continue du poids des animaux à l’abattage ...63 kg (en 2011, alors que le poids recherché est 100 kg !). Sur cette tendance, la production de porcs en Guyane aura disparu en trois ans. La spirale négative est paradoxalement "encouragée" par les aides attribuées à la tête abattue... »

Oh quand les bureaux se mêlent à l'économie ! Ca me rappelle que 1793 années à cela, Rome avait été confrontée à une pénurie de viande bovine et porcine. La plèbe a réclamé un « contrôle des prix ». Prix administrés, donc.
Mais l'empereur Alexander Severus l'a refusé. Par contre, il a interdit l'abattage des animaux femelles des deux espèces. Un an et demi plus tard, le prix de la viande fut divisé par quatre.
Voilà le chemin parcouru en Gaulle depuis.

Figurez-vous bien, Madame la Sud Américaine : l'abattage des porcs de 63 kg n'est ni élevage ni abattage : c'est un non-sens qui vire à la stupidité. Et je viens d'être très délicat. D'accord ?

Allez, il reste un an et demi avant la disparition de l'espèce en Guyane. Mais gardez l'espoir, notre Région à nous enclenchait - imparfait parfaitement volontaire - une «dynamique de travail» (c'est ce qui doit remplacer le travail dynamique) en 2012, pour « relancer » la filière « en diminution croissante » (!!) depuis 2006 (France-Guyane, 10 avril 2012) Ce qui est vrai, car un voisin de Wayabo s'est vu décerné le permis de construire pour son étable, permis réclamé depuis 2005...

Parce que dans l'agriculture guyanaise c'est la diminution qui croît.

Mais je fatigue vos yeux peut-être. On continue ? Questions ?

En somme, t'as plus de chance de croiser des girafes et des troupeaux d'éléphants que de rencontrer des propriétaires de bovins sachant compter leur vache.
"Un peu mon n'veu" que je veux la suite (sans vouloir, vous pressez)
Ces révélations qui devraient inciter les consommateurs en manque de steak

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17/02/13
Yvor De Walapulu  (Présipauté cacaoyère walapulu)

En réponse au message de GyZ du 15/02/13

L'élevage bovin en Guyane ? Si vous insistez... Alors calez-vous bien, le dossier de votre chaise contre le mur si possible.

« il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années … qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets. » - opine Mme la Sud Américaine.

Geste sympathique. Mais ramasser un Bothrops atrox perdu sur la route est aussi un geste sympathique. Faut mesurer, dirais-je... Dites Mme Sud Américaine, serait-il déplacé d'examiner l'état et les réalisations de ce secteur fortement aidé depuis des décennies ? (Vu qu'ici, en Guyane, on aime tellement « juger » les autres...) Avant de parler d'autres projets, avant de signer d'autres chèques en blanc sous forme d'attributions d'espaces et de fonds européens à la pelle.

Voyez Siliphium, ce qui est constant en Guyane, c'est l'amour des « projets ». La réalisation semble plutôt abhorrer du monde, la recherche du résultat est carrément incorrecte. Blessante. Abjecte. En réalité, comme si l'on en avait peur...

Pour aborder l'élevage en Guyane, il nous suffit d'invoquer un rapport assez récent (juin 2011), rédigé pour un organisme national réputé. Le fait que chaque page porte la mention « confidentiel » ne fait que le pimenter davantage.

(Avez-vous remarqué, par ailleurs, que tout ce qui touche à l'agriculture guyanaise est classé « secret » ? Le dernier rapport ministériel, le fameux et souvent cité rapport Lazerges-Linossier l'est aussi : le ministère ne le communique pas, l'ex-président de la chambre non plus, ce qui est étonnant vu que le rapport lui est grandement favorable. Passons, rien à comprendre de son côté.)

Avant de continuer, je tiens à préciser que ce qui suit ne concerne pas tous les éleveurs en Guyane, ni aucun d'entre eux en particulier. Je connais moi-même trois d'entre eux qui s'adonnent à leur tâche avec volonté et compétence certaines. Il s'agira du secteur d'élevage dans son ensemble.

Après le coup de chapeau au politiquement correct, voilà l'observation de l'auteur du rapport :

« Rapportées aux aides perçues au cours des trois dernières décennies et au potentiel reconnu, les performances actuelles des élevages en Guyane apparaissent très en deçà de ce qu’on pouvait attendre conduisant à un profond décalage entre les volumes produits, leur qualité et les besoins du marché. »

Oh, qui l'aurait cru ?

Recalez votre chaise :

« Le cheptel bovin varie selon les sources entre 11 100 (chiffre DAAF) et 16 483 têtes (chiffre service de l’élevage de la Chambre d’Agriculture) ... »

Vous l'avez bien lu : La DAAF affirme 11 100 bovins, la Chambre affirme 16 483. La différence fait 48,5 % J'imagine la tête du fazendero à qui ses deux vaqueros annonceraient une telle précision sur le cheptel... Je ne parierais pas sur leur intégrité physique mais nous sommes en Guyane, civilisée et bien administrée, ici le ridicule ne tue pas au point que l'on ne le craigne nullement. On le cultive.

Pour bien apprécier cette précision, il faut garder en tête que la Chambre est chargée de l'identification des animaux (obligatoire, sévère et bien faite, n'est-ce pas?), c'est même la seule activité réelle que je connaisse à notre Chambre d'Agriculture.
A l'opposé, la DAAF est le grand maniètout en agriculture, statistiques, déclaration des surfaces, distribution des subventions, attribution des terrains, « jugement » des agriculteurs etc.

Bien sûr, vous auriez le reflex pavlovien de penser que la Chambre... Reflex peut-être justifié, mais gardez en vue les statistiques de la DAAF sur 2005 : 3 237 500 kg de tomates produites cette année en Guyane selon ses services et le doute s'installe durablement... Ne serait-ce le signe d'une difficulté aiguë avec l'ordre des grandeurs ?

Prudence donc, la vérité peut être entre les deux chiffres annoncés du cheptel. Ou en les additionnant et divisant le tout par quatre...cinq... Qui sait ?

Et le festival continue :

« ...dont respectivement 3 600 ou 5 688 reproductrices. »

Ça va, ça va, on ne s'étonne plus. Comme je l'avais déjà écrit : vache fantômes, agriculture fantomatique...

« ... Les animaux sont élevés sur 5 000 (ou 6 940) ha à pâturer. »

On s'habitue déjà aux approximations, au point que cela devient même intéressant, sachant que les pâturages ne servent pas autant pour nourrir les bêtes (voir plus bas) que pour le calcul de juteuses subventions. Oui, les pâturages sont subventionnés, la prairie artificielle plus, la prairie naturelle un peu moins.

D'où un certain penchant pour les doubles déclarations. Qu'est-ce que c'est ? Notre éleveur déclare vers la DAAF – disons – 60 ha de prairie semée, donc davantage subventionnée. Par contre, il déclare cette même surface en tant que prairie naturelle envers l'Amexa (la Sécurité Sociale), ce qui fait baisser sa cotisation sociale (la pondération des prairies naturelles est plus faible)
On peut devoir son salut d'agriculteur (pardon, son STATUT d'agriculteur) qu'à des coups de fils parisiens très opportuns... Voilà à quoi peut servir un syndicat, un national, en tout cas. N'est-ce pas ?

Bref, cette différence dans les surfaces des prairies devrait déclencher une enquête approfondie de la part des services concernés, mais gardons le sourire et évitons les vagues. Demandons plutôt avec ce même sourire les déclarations de surfaces à la DAAF et à l'Amexa portant sur 2000- 2005 par exemple. Pourquoi jusqu'à 2005? C'est par là que la DAAF et l'Amexa ont croisé pour la première fois leurs fichiers... Y a eu des surprises !

Le titre d'un autre chapitre :

« Des performances surprenantes »

Ça promet...

« Avec 1 550 bovins (340 tonnes d’équivalent carcasse (TEC) conduits à l’abattoir régional de Rémire par an, l'exploitation du cheptel à des fins commerciales resterait secondaire....»

Pardon ? Quelle est donc la principale raison d'être du cheptel bovin guyanais, si ce n'est pas l'exploitation à des fins commerciales ? De l'art pour l'art ? Ou de l'art pour des terrains?

« ...Cet effectif correspond à l'exploitation d'un cheptel avec un faible taux de fécondité (65%), une mortalité de 5% … 0,3 veau/vache/an et un cycle de production long de 30 à 36 mois, l’élevage "spécialisé" viande de Guyane n’est guère orienté vers un objectif économique.

Mais alors, il est orienté vers quoi, notre élevage bovin guyanais ? Vers le social ? Vers le spatial ? Vers la science-fiction ?

Ou vers les demandes répétées de vastes terrains ?

Alors voilà, chère Sud Américaine : un élevage avec une mortalité de 5 % (au Maghreb c'est 2 %), avec un cycle de production de trois ans (le double du souhaitable), avec 0,3 veau/vache/ans (au lieu de 1) ne correspond à aucun critère agronomique. L'élevage, c'est un ensemble de mesures pour optimiser le gain de poids et/ou le taux de reproduction des animaux. Ici, il ne s'agit pas d'élevage, mais d'une sorte de « possession d'animaux »

On a donc quitté le terrain de l'agronomie. On n'y a jamais été, probablement. Avec de tels indicateurs techniques, on est déjà sur le champ d'action de la SPA.

Ben oui, 'y a pas que les chien-chats.

Quand on descend tout au fond, on trouve la vase :

« Les carcasses bovines vendues en Guyane sont valorisées pratiquement au double du prix métropolitain (5,5€/kg contre 2 à 2,9€/kg en métropole)... »

Ce qui fait que le coût de de viande prête à la consommation s'élève à 14,08 Euros/kg, tandis que le coût de la viande importée est de 8,6 Euros/kg.
Et encore, l'auteur n'y insiste pas, mais le coût de la viande sur pieds inclue déjà l'essentiel des subventions, certainement difficiles à séparer des ressources pures.

«...conséquences immédiates :...
2- peu d’incitation au développement de la filière ; (tiens tiens !)
3- sensibilité à la concurrence des viandes importées prêtes à découper »


Sensibilité à la concurrence ? Avec un tel écart, ce n'est même plus de l'hypersensibilité, cher Auteur, c'est l'atonie devant la mort...

Malgré les qualités remarquables de l'auteur, on n'échappe pas à quelques originalités économiques :

« L’élevage bovin pratiqué aujourd’hui peut s’avérer rémunérateur... Sa viabilité économique est largement dépendante du niveau d’aides reçues, puisque sans les aides, le prix carcasse exploserait littéralement. »

C'est un point à creuser : comment diable peut-on affirmer qu'une activité puisse être rémunératrice alors que sa « viabilité économique » (=sa survie, en réalité) dépend exclusivement (et non pas « largement » !) des aides publiques ? C'est une absurdité, une vision déformée de l'économie qui accorde un rôle de ressource aux subventions publiques.

Il en découle que si cette activité procure des revenus, ces revenus ne sont que les subventions publiques qui surnagent après le maintien de l'activité ou plutôt, selon l'auteur lui-même, d'un semblant d'activité.

Et un petit coup d’œil sur l'élevage porcin :

« Le cheptel porcin est estimé à 900 truies réparties sur 91 exploitations... »

Hum. Les éleveurs m'ont affirmé en 2010, lors d'une réunion syndicale, qu'« il ne restait pas 600 truies en Guyane, malgré les chiffres officiels de 900... »

Et encore, un élevage dit illégal de plusieurs centaines de têtes (?) a été démantelé sur Matiti entre-temps (en avril 2012).

« La forte demande se traduit par une baisse continue du poids des animaux à l’abattage ...63 kg (en 2011, alors que le poids recherché est 100 kg !). Sur cette tendance, la production de porcs en Guyane aura disparu en trois ans. La spirale négative est paradoxalement "encouragée" par les aides attribuées à la tête abattue... »

Oh quand les bureaux se mêlent à l'économie ! Ca me rappelle que 1793 années à cela, Rome avait été confrontée à une pénurie de viande bovine et porcine. La plèbe a réclamé un « contrôle des prix ». Prix administrés, donc.
Mais l'empereur Alexander Severus l'a refusé. Par contre, il a interdit l'abattage des animaux femelles des deux espèces. Un an et demi plus tard, le prix de la viande fut divisé par quatre.
Voilà le chemin parcouru en Gaulle depuis.

Figurez-vous bien, Madame la Sud Américaine : l'abattage des porcs de 63 kg n'est ni élevage ni abattage : c'est un non-sens qui vire à la stupidité. Et je viens d'être très délicat. D'accord ?

Allez, il reste un an et demi avant la disparition de l'espèce en Guyane. Mais gardez l'espoir, notre Région à nous enclenchait - imparfait parfaitement volontaire - une «dynamique de travail» (c'est ce qui doit remplacer le travail dynamique) en 2012, pour « relancer » la filière « en diminution croissante » (!!) depuis 2006 (France-Guyane, 10 avril 2012) Ce qui est vrai, car un voisin de Wayabo s'est vu décerné le permis de construire pour son étable, permis réclamé depuis 2005...

Parce que dans l'agriculture guyanaise c'est la diminution qui croît.

Mais je fatigue vos yeux peut-être. On continue ? Questions ?

Bonjour, oui on continue,
on aurait été sur "Twitter", je vous aurais "retweeté"
adessias galinettes
je vais relire cela à fond pour d'éventuelles questions

Répondre

15/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Les Trois Singes du 10/02/13

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer les actions dignes d'intérêt d'une chambre d'agriculture en Guyane ?
Je peux poser la même question pour la Chambre des métiers...

Vous écoutez ce silence?

Répondre

15/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Siliphium du 14/02/13

Très bien , mais la traduction de tout cela pour l'élevage en Guyane!!!!!!

L'élevage bovin en Guyane ? Si vous insistez... Alors calez-vous bien, le dossier de votre chaise contre le mur si possible.
« il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années … qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets. » - opine Mme la Sud Américaine. Geste sympathique. Mais ramasser un Bothrops atrox perdu sur la route est aussi un geste sympathique. Faut

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14/02/13
Siliphium  (Cayenne)

En réponse au message de GyZ du 09/02/13

Bonjour Siliphium,

Votre intérêt comme celui de Weenana honore beaucoup trop l'agriculture locale qui ne mérite pas autant
. Mais je ne me dérobe pas. L'élevage peut servir pour l'échauffement, si vous voulez.

L'agronomie raisonne à trois groupes de critères.

La première considération est évidemment l'économique :cette science appliquée cherche à produire des aliments de base, visant bien entendu la rentabilité économique comme n'importe quelle activité humaine (et biologique, au sens large)
Cela peut paraître comme une lapalissade, mais vous le verrez...

Le deuxième regard de l'agronome porte sur le milieu naturel dans son intégralité, dépassant la simple notion du vivant sur lequel il travaille. Ce regard n'est pas si nouveau comme on le croirait, étant inextricablement lié au volet économique, mais l'esprit public ne l'a découvert que très récemment. Ainsi, de belles âmes ont redéfini le sujet de la science agraire comme « la science de notre relation avec la nature ». C'est vague donc pas faux, et ça sonne joli.
On entend aussi dans des discours politiciens (en Métropole, pas en Guyane) que les agriculteurs sont les premiers aménageurs du paysage et qu'il faut leur reconnaître cette qualité. Grande nouvelle à ne pas répéter en Guyane svp.
Bref, un agronome digne de ce nom cherche non seulement à tirer le meilleur profit des ressources disponibles (eau, surface etc) en les économisant au mieux, mais aussi à minimiser l'impact de son activité sur le milieu naturel, obsession plus ou moins forte et pertinente selon les lieux : l'impact n'est pas le même impact selon que l'on se trouve sur une steppe morne ou devant une forêt tropicale.
Un agronome minimise cet impact de par la nature de son travail mais aussi parce qu'il a appris les raisons objectives et scientifiques d'une telle considération.. On dira qu'il est écolo avant les autres.

La troisième considération n'est pas si récente non plus, mais c'est la démographie qui lui donne une visibilité à présent. C'est la considération sociale, qui englobe tout autant la justesse de la répartition l'espace (= le partage des terres) comme l'utilité publique de l'activité.
Bien sûr, c'est une question essentiellement politique qui n'est pas assujettie à l'agronomie et concerne surtout les environnements économiques volontaristes, mais la production agricole en dépend très fortement. Il est donc normal que l'agronome l'observe, d'autant plus que l'économie d'échelle est très importante dans l'agriculture (aussi) et tend vers une technicité élevée si ce volontarisme est intelligent.

Voilà les bases sur lesquelles, vers le milieu des années '60, les experts de la FAO avaient écrits de drôles de choses dans un rapport remarqué à l'époque. Ils ont recommandé la limitation de l'élevage bovin de par le monde, en particulier dans les pays pauvres (appelés le Tiers-Monde), jusqu'à proposer le conditionnement des aides internationales à la restriction ou même à l'interdiction de l'élevage bovin, selon l'endroit.
Naturellement, leur mise en garde est restée sans lendemains. Bien sûr, le politiquement correct est passé depuis et vous imaginez bien que de tels propos seraient jugés inacceptables de nos jours. Et pourtant.

Et pourtant, les auteurs ont explicité la voie proposée et l'histoire court derrière leur perspicacité très avant-garde.

Ils avaient tout simplement énoncé que l'élevage bovin est une calamité économique, écologique et sociale dans beaucoup de pays, constituant un frein majeur au développement de l'agriculture et représente une source de tension sociale.

Notez bien qu'on était en 1965. Aucun effet de serre, aucune émission de gaz carbonique, pas de mesure sur les émissions gazeuses des vaches, pas de glaciers qui fondent et à peine 3 à 4 milliards d'humains.
Mais déjà, ces ingénieurs ont pointé la déforestation de l'Amazonie brésilienne, la désertification du Sahel sous le coup des bêtes, bovins ou chèvres, la répartition de plus en plus inégale des ressources etc

(Juste entre parenthèse : dans les années '30, il y avait des pays européens à forte tradition agricole où pour avoir des chèvres, le paysan devait démontrer qu'il ne pouvait faire rien d'autre sur ses terres. En fait, l'autorisation administrative n'a été accordée qu'à ceux qui n'avaient PAS de terres agricoles, les employant ainsi à l'entretien des bords de routes... C'est pour dire à quel point l'élevage de chèvre est aussi, à son tour, extensif.)

Les trois facettes de cette calamité sont étroitement liées et découlent de la particularité de l'espèce. Cette particularité n'est rien d'autre que l'incroyable inefficacité des bovins à produire de la viande.
Pour être aussi bref que possible, on gardera en vue le seul indicateur qui est l'efficacité (rendement) écologique des bovins. Pour des raisons naturelles, thermodynamiques et autres, le bœuf est très mauvais transformateur de l'énergie (=matière) en viande utile.
Sans aller dans des détails à sauce scientifique, imaginez que l'on part depuis le rayonnement solaire/m², la quantité d'eau et de surface agricole disponibles. Les producteurs primaires (les plantes) en synthétisent la matière organique que les producteurs secondaires (les herbivores) transforment en viande.
Dans l'équation « Ressources (énergie solaire, terre avec ses minéraux, eau) = viande + déperdition de ressources », la déperdition est très élevée si la viande est bovine.

Juste une comparaison : un bœuf doit manger dans les 35 kg d'herbe (de qualité) pour grossir d'un kilogramme. Le poulet a besoin de 2 à 2,2 kg) de grains pour gagner le même kg, ce qui fait – disons – 2000 à 3000 kg de poulet par hectare cultivé. Le bovin en est très loin.

Le rendement économique par surface est donc très faible aussi. Il en résulte un besoin accru d'espace. Cet espace, à son tour, doit être assuré obligatoirement au détriment d'autres cultures et/ou de l'environnement d'origine.
Mais aussi au détriment d'autres personnes, agriculteurs ou pas (= problème social, résidant dans le fait que peu d'individus détiennent de grandes surfaces)
Rares sont les endroits où l'élevage s'intègre bien dans un milieu naturel d'origine.

L'élevage bovin a besoin de très peu de main d’œuvre. Ne crée donc pas d'emplois, ce qu'il crée reste peu qualifié pour l'essentiel (= encore une entorse sociale)

L'élevage bovin est à tel point particulier sous tous ses aspects que dans des pays à forte tradition d'élevage cette activité est souvent considérée comme étant à part par rapport à l'agriculture (Ministerio de agricultura Y CRIA), mot qui contient la « culture », traduisant que l'espace n'est pas simplement occupé mais aussi géré, humanisé, civilisé, le tout selon les considérations déjà évoquées.

Le net abonde sur son impact environnemental : l'élevage extensif pose problème par son exigence en terre (60 % des terres agricoles du globe), tandis que sa forme intensive est pointée pour sa pollution.

C'est pour cela que la viande de bœuf est de plus en plus considérée comme une viande de luxe.

Bien sûr, ces problèmes ne se posent pas avec la même acuité partout dans le monde (savoir-faire différents, différences culturelles, milieu naturel plus ou moins favorable, côté social pouvant être négligeable dans des pays développés où la demande en viande bovine justifie son emprise sur un espace agricole abondant etc). C'est surtout dans les pays moins développés et/ou à fortes contraintes naturelles où les inconvénients s'accumulent.

Voilà ce qu'il y a à traduire pour la Guyane, si le coeur vous en dit.

Gy. Zoltan

Très bien , mais la traduction de tout cela pour l'élevage en Guyane!!!!!!

Répondre

14/02/13
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Moucaya du 13/02/13

Ce n'est pas si simple. L'Etat est propriétaire de 99% de la forêt et de 95% de la superficie totale de la Guyane. D'ailleurs, cette revendication de propriété est actuellement remise en cause par des historiens et juristes.
Comme très peu de terres appartiennent à des privés, les prix explosent : c'est la loi de l'offre et la demande : une demande énorme pour une offre très réduite. Ceci favorise le squat ou la création d'associations foncières qui sont reconnues par l'Etat. Mais, même par cette voie ayant un caractère structuré et en concertation avec les services de l'Etat, les problèmes sont là.
Je cite en exemple le procès qui aura lieu demain jeudi à 8h00 au tribunal de Cayenne où 26 membres de l'association "La Té Pou Nou Tout" sont convoqués individuellement pour le DELIT d'avoir détruit, dégradé, brûlé, coupé l'herbe sur des terres (agricoles) appartenant à l'Etat alors que dans le cadre de cette association, ces personnes devaient mettre en valeur leur terrain (c'est à dire défricher et planter des arbres fruitiers) ce qui est une exigence de l'association avant d'obtenir le titre de propriété (achat du terrain au domaine).
Voir l'article dans France Guyane :
http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/la-te-pou-nou-tout-retourne-au-tribunal-152298.php
Je me rappelle aussi, il y a quelques mois, la destructions de carbets (incendie même) et d'arbres fruitiers par l'ONF, sur des terrains exploités par des particuliers le long de la piste Coralie dans le cadre d'associations : terrain utilisé pour l'agriculture de subsistance et de détente pour le week-end.
En tant que guyanais, je pense que l'accès à la terre est loin d'être facile, les services de l'Etat faisant tout pour vous en empêcher. A part une action groupée en force (un peu comme font les pêcheurs en ce moment), je n'ai pas de solution, à moins que les politiques ne s'en mêlent enfin...

il sera intéressant de voir les attendus du tribunal.
ah s'il s'était agti d'étrangers, rien ne se serait passé et ils auraient pu continuer à s'approprier des terrains qu'un 3wap auraient défendu en demandant où les loger; mais là, des guyanais dans leur propre pays, quelle honte!

Répondre

13/02/13
Moucaya  (Remire)

En réponse au message de Philippe2 du 13/02/13

comme partout, en achetant .
mais on peut aussi squatter un terrain, quelques années après vous serez régularisé ou relogé en priorité.

Ce n'est pas si simple. L'Etat est propriétaire de 99% de la forêt et de 95% de la superficie totale de la Guyane. D'ailleurs, cette revendication de propriété est actuellement remise en cause par des historiens et juristes. Comme très peu de terres appartiennent à des privés, les prix explosent : c'est la loi de l'offre et la demande : une demande

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11/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Weenana du 09/02/13

Chez nous, les bovins sont-ils uniquement "nourris" à la prairie ou avec des rajouts sous forme de granules ? N'existe-t-il pas une possibilité de rajouter directement dans les prairies des herbes qui atténueraient les émissions de méthane ?
100 % néophyte dans le domaine des meufs au longs cils

Vu leur allure, je me demande s'ils sont nourris tout court...
L'origine du gaz méthane se trouve dans l'activité des microbes qui vivent dans son bidon par dizaines de kg. Ce sont ces microbes qui lui permettent la digestion de la cellulose (ligneuses) en la décomposant en amidon et sucre. Il est tout à fait envisageable, en théorie

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11/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Cush du 09/02/13

Pas bien compris la dernière phrase, peux tu développer ?

Pour le développer, il faudrait déjà que ce monsieur donne le fond de sa pensée, les critères de la guyanité. Comme il ne le fera pas, on ne peut que peut supposer qu'il s'agit de la durée de séjour sur place. En l'espèce, près de 40 ans ne seraient pas suffisants à ces yeux.
Néanmoins, si l'on demande l'avis des premiers occupants connus de la

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11/02/13
Moucaya  (Remire)

En réponse au message de Counana du 07/02/13

J'ai visité hier soir le barrage des pêcheurs chemin Saint-Antoine hier soir.
C'était TRES INTERESSANT : des pêcheurs ont témoigné de ce qu'ils enduraient, vol, insécurité, inefficacité des services de l'Etat, refus des autorités d'intervenir envers les illégaux...
Il faudrait que la population guyanaise soit mieux informée de ce qui se passe en Guyane,
je ne pense pas que la plupart des guyanais soient conscients de la gravité du problème.
La présidente des chasseurs a aussi témoigné et raconté ce que font les illégaux à Belizon en toute impunité, le refus des autorités d'intervenir...
Tous ces témoignages devraient être diffusés par les médias...
En Guyane, la plupart des actes graves sont impunis, surtout s'ils sont commis par des gens en situation irrégulière. Par contre, les guyanais, en situation légale, qui paient leurs impôts, qui travaillent, vont être harcelés par les autorités pour des faits mineurs, voire ridicules : vous avez brusqué un cambrioleur en train de piller votre domicile, vous rouliez à 92 km/h sur la 4voies, votre chien est sorti devant votre portail...
Je connais aussi une association foncière où les adhérents sont en attente du titre de propriété. Il y a plusieurs années, les services de l'Etat ont accordé un périmètre à cette association foncière et ont demandé aux adhérents de mettre en valeur leur parcelle, ce qui était une condition préalable à l'obtention du titre de propriété. Maintenant, presque toutes les parcelles sont défrichées, plantées d'arbres fruitiers, bornées par un géomètre. Les adhérents attendent le bon vouloir des services publics pour acheter leur parcelle et avoir un titre de propriété, les conditions préalables à la vente par l'Etat ayant été remplies.
Eh bien, ces adhérents sont presque tous CONVOQUES individuellement au TRIBUNAL de CAYENNE le jeudi 14 février à 8 heures pour le DELIT d'avoir défriché des terres appartenant à l'Etat. Auparavant, ils ont été convoqués à la gendarmerie comme des MALFRATS. Voila A QUOI LES SERVICES DE L'ETAT PASSENT LEUR TEMPS !! un avocat a dû être engagé. Je précise que les gens de cette association sont des guyanais en situation régulière, qui travaillent, paient leurs impôts, dont le seul tort est d'aimer leur pays, de vouloir son développement, et de vouloir le mettre en valeur... certains de ces adhérents, traités comme des malfrats, sont même des notables locaux (docteurs, ingénieurs, consultants, chefs d'entreprise, hommes de loi, artiste renommé...)
Regardez par exemple les collines du Rorota, zone hyper protégée, chaque année un peu plus défrichée par des illégaux pour planter des bananiers, du maïs, des ignames... vous croyez que les services de l'Etat interviennent ! quand aux sites difficilement accessibles à l'intérieur de la Guyane, je n'en parle même pas...

une association foncière de nouveau au tribunal pour avoir défriché et mis en valeur des terres agricoles dans un périmètre accordé par les services de l'Etat
http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/la-te-pou-nou-tout-retourne-au-tribunal-152298.php
Guyanais : est ce que l'Etat vous tolérera encore longtemps dans votre pays, à quand votre expulsion... aurez vous bientôt besoin d'une carte de séjour brésilienne ou surinamaise pour séjourner en Guyane ?

Répondre

10/02/13
Les Trois Singes  (Mana)

En réponse au message de GyZ du 09/02/13

Nous? Qui sont les Nous? Nous avons beau les éduquer si d'Autres ne le font pas.
Cet espèce de guyanisme récurrent veut être la dernière des agitations.( Le mot "argument" ne serait pas adapté.)
Que dirait ce monsieur si l'on lui renvoyait la balle, en Métropole par exemple?

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer les actions dignes d'intérêt d'une chambre d'agriculture en Guyane ?
Je peux poser la même question pour la Chambre des métiers...

Répondre

09/02/13
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de GyZ du 09/02/13

Bonjour Siliphium,

Votre intérêt comme celui de Weenana honore beaucoup trop l'agriculture locale qui ne mérite pas autant
. Mais je ne me dérobe pas. L'élevage peut servir pour l'échauffement, si vous voulez.

L'agronomie raisonne à trois groupes de critères.

La première considération est évidemment l'économique :cette science appliquée cherche à produire des aliments de base, visant bien entendu la rentabilité économique comme n'importe quelle activité humaine (et biologique, au sens large)
Cela peut paraître comme une lapalissade, mais vous le verrez...

Le deuxième regard de l'agronome porte sur le milieu naturel dans son intégralité, dépassant la simple notion du vivant sur lequel il travaille. Ce regard n'est pas si nouveau comme on le croirait, étant inextricablement lié au volet économique, mais l'esprit public ne l'a découvert que très récemment. Ainsi, de belles âmes ont redéfini le sujet de la science agraire comme « la science de notre relation avec la nature ». C'est vague donc pas faux, et ça sonne joli.
On entend aussi dans des discours politiciens (en Métropole, pas en Guyane) que les agriculteurs sont les premiers aménageurs du paysage et qu'il faut leur reconnaître cette qualité. Grande nouvelle à ne pas répéter en Guyane svp.
Bref, un agronome digne de ce nom cherche non seulement à tirer le meilleur profit des ressources disponibles (eau, surface etc) en les économisant au mieux, mais aussi à minimiser l'impact de son activité sur le milieu naturel, obsession plus ou moins forte et pertinente selon les lieux : l'impact n'est pas le même impact selon que l'on se trouve sur une steppe morne ou devant une forêt tropicale.
Un agronome minimise cet impact de par la nature de son travail mais aussi parce qu'il a appris les raisons objectives et scientifiques d'une telle considération.. On dira qu'il est écolo avant les autres.

La troisième considération n'est pas si récente non plus, mais c'est la démographie qui lui donne une visibilité à présent. C'est la considération sociale, qui englobe tout autant la justesse de la répartition l'espace (= le partage des terres) comme l'utilité publique de l'activité.
Bien sûr, c'est une question essentiellement politique qui n'est pas assujettie à l'agronomie et concerne surtout les environnements économiques volontaristes, mais la production agricole en dépend très fortement. Il est donc normal que l'agronome l'observe, d'autant plus que l'économie d'échelle est très importante dans l'agriculture (aussi) et tend vers une technicité élevée si ce volontarisme est intelligent.

Voilà les bases sur lesquelles, vers le milieu des années '60, les experts de la FAO avaient écrits de drôles de choses dans un rapport remarqué à l'époque. Ils ont recommandé la limitation de l'élevage bovin de par le monde, en particulier dans les pays pauvres (appelés le Tiers-Monde), jusqu'à proposer le conditionnement des aides internationales à la restriction ou même à l'interdiction de l'élevage bovin, selon l'endroit.
Naturellement, leur mise en garde est restée sans lendemains. Bien sûr, le politiquement correct est passé depuis et vous imaginez bien que de tels propos seraient jugés inacceptables de nos jours. Et pourtant.

Et pourtant, les auteurs ont explicité la voie proposée et l'histoire court derrière leur perspicacité très avant-garde.

Ils avaient tout simplement énoncé que l'élevage bovin est une calamité économique, écologique et sociale dans beaucoup de pays, constituant un frein majeur au développement de l'agriculture et représente une source de tension sociale.

Notez bien qu'on était en 1965. Aucun effet de serre, aucune émission de gaz carbonique, pas de mesure sur les émissions gazeuses des vaches, pas de glaciers qui fondent et à peine 3 à 4 milliards d'humains.
Mais déjà, ces ingénieurs ont pointé la déforestation de l'Amazonie brésilienne, la désertification du Sahel sous le coup des bêtes, bovins ou chèvres, la répartition de plus en plus inégale des ressources etc

(Juste entre parenthèse : dans les années '30, il y avait des pays européens à forte tradition agricole où pour avoir des chèvres, le paysan devait démontrer qu'il ne pouvait faire rien d'autre sur ses terres. En fait, l'autorisation administrative n'a été accordée qu'à ceux qui n'avaient PAS de terres agricoles, les employant ainsi à l'entretien des bords de routes... C'est pour dire à quel point l'élevage de chèvre est aussi, à son tour, extensif.)

Les trois facettes de cette calamité sont étroitement liées et découlent de la particularité de l'espèce. Cette particularité n'est rien d'autre que l'incroyable inefficacité des bovins à produire de la viande.
Pour être aussi bref que possible, on gardera en vue le seul indicateur qui est l'efficacité (rendement) écologique des bovins. Pour des raisons naturelles, thermodynamiques et autres, le bœuf est très mauvais transformateur de l'énergie (=matière) en viande utile.
Sans aller dans des détails à sauce scientifique, imaginez que l'on part depuis le rayonnement solaire/m², la quantité d'eau et de surface agricole disponibles. Les producteurs primaires (les plantes) en synthétisent la matière organique que les producteurs secondaires (les herbivores) transforment en viande.
Dans l'équation « Ressources (énergie solaire, terre avec ses minéraux, eau) = viande + déperdition de ressources », la déperdition est très élevée si la viande est bovine.

Juste une comparaison : un bœuf doit manger dans les 35 kg d'herbe (de qualité) pour grossir d'un kilogramme. Le poulet a besoin de 2 à 2,2 kg) de grains pour gagner le même kg, ce qui fait – disons – 2000 à 3000 kg de poulet par hectare cultivé. Le bovin en est très loin.

Le rendement économique par surface est donc très faible aussi. Il en résulte un besoin accru d'espace. Cet espace, à son tour, doit être assuré obligatoirement au détriment d'autres cultures et/ou de l'environnement d'origine.
Mais aussi au détriment d'autres personnes, agriculteurs ou pas (= problème social, résidant dans le fait que peu d'individus détiennent de grandes surfaces)
Rares sont les endroits où l'élevage s'intègre bien dans un milieu naturel d'origine.

L'élevage bovin a besoin de très peu de main d’œuvre. Ne crée donc pas d'emplois, ce qu'il crée reste peu qualifié pour l'essentiel (= encore une entorse sociale)

L'élevage bovin est à tel point particulier sous tous ses aspects que dans des pays à forte tradition d'élevage cette activité est souvent considérée comme étant à part par rapport à l'agriculture (Ministerio de agricultura Y CRIA), mot qui contient la « culture », traduisant que l'espace n'est pas simplement occupé mais aussi géré, humanisé, civilisé, le tout selon les considérations déjà évoquées.

Le net abonde sur son impact environnemental : l'élevage extensif pose problème par son exigence en terre (60 % des terres agricoles du globe), tandis que sa forme intensive est pointée pour sa pollution.

C'est pour cela que la viande de bœuf est de plus en plus considérée comme une viande de luxe.

Bien sûr, ces problèmes ne se posent pas avec la même acuité partout dans le monde (savoir-faire différents, différences culturelles, milieu naturel plus ou moins favorable, côté social pouvant être négligeable dans des pays développés où la demande en viande bovine justifie son emprise sur un espace agricole abondant etc). C'est surtout dans les pays moins développés et/ou à fortes contraintes naturelles où les inconvénients s'accumulent.

Voilà ce qu'il y a à traduire pour la Guyane, si le coeur vous en dit.

Gy. Zoltan

Chez nous, les bovins sont-ils uniquement "nourris" à la prairie ou avec des rajouts sous forme de granules ? N'existe-t-il pas une possibilité de rajouter directement dans les prairies des herbes qui atténueraient les émissions de méthane ?
100 % néophyte dans le domaine des meufs au longs cils

Répondre

09/02/13
Cush  (Cay)

En réponse au message de GyZ du 09/02/13

Nous? Qui sont les Nous? Nous avons beau les éduquer si d'Autres ne le font pas.
Cet espèce de guyanisme récurrent veut être la dernière des agitations.( Le mot "argument" ne serait pas adapté.)
Que dirait ce monsieur si l'on lui renvoyait la balle, en Métropole par exemple?

Pas bien compris la dernière phrase, peux tu développer ?

Répondre

09/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Cush du 08/02/13

C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:--
Cela en dit simplement sur le fonctionnement de certains "guyanais" auxquels le pouvoir, de se servir avant de servir, échappe. Souhaitons que ceux qui prendront la relève ne feront pas la même chose. C'est à nous d'éduquer nos enfants pour qu'il en soit autrement. Et sur ce plan là, je serais plutôt pessimiste.

Nous? Qui sont les Nous? Nous avons beau les éduquer si d'Autres ne le font pas.
Cet espèce de guyanisme récurrent veut être la dernière des agitations.( Le mot "argument" ne serait pas adapté.)
Que dirait ce monsieur si l'on lui renvoyait la balle, en Métropole par exemple?

Répondre

09/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Siliphium du 01/02/13

Je suis comme Weenana, dans l'impatience de vous lire monsieur.
J'attends l'histoire sur l'élevage bovin et l'agriculture en Guyane!!!!

Bonjour Siliphium,
Votre intérêt comme celui de Weenana honore beaucoup trop l'agriculture locale qui ne mérite pas autant
. Mais je ne me dérobe pas. L'élevage peut servir pour l'échauffement, si vous voulez. L'agronomie raisonne à trois groupes de critères.
La première considération est évidemment l'économique :cette science appliquée cherche à produire des aliments de base, visant bien entendu la rentabilité économique

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09/02/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Cush du 31/01/13

Non, il y en avait un seul, Elie Castor qu'apparemment tu ne connais pas. Mais si tu veux dire qu'il existe encore des homme politiques qui lui ressemblent, c'est certain.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Elie_Castor
http://www.liberation.fr/deces-d-elie-castor-ex-depute-de-guyane-soupconne-d-abus-de-confiance

Non, je ne connais pas. On m'a souvent demandé, dans les '90 et sur air de boutade, quel est (était) le plus gros rongeur de la Guyane..
Je ne savais jamais, parbleu !

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08/02/13
Blada  (Kourou)

A propos d'agriculture, l'association Grafoguy nous a envoyé son bulletin d'information : « Fey dachin » (pdf).

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08/02/13
G.moulinard  (Cayenne)

En réponse au message de Morpho du 08/02/13

Hier soir au journal péyi :
Interrogé apres son echec aux elections à la chambre d'agriculture cette petite phrase de C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:

"... ils ont voulu mettre quelqu'un qui n'est pas guyanais à la tête de la chambre, eh bien qu'ils assument..."
Les Hmong ne sont toujours pas guyanais Mr Epailly? Il va falloir nous expliquer! Ah et puis cette année je n'ai pas vu un de vos chers melons sur les marchés, mais je me suis régalé jusqu'au réveillon de ceux des Hmong.
Evidemment la reconstruction de la route de Cacao a du vous ennuyer quelque peu non?

On pari combien que seul un silence complaisant fera écho à cette déclaration ?
Même s'il m'est arrivé d'approuver certaines positions publiques de M. Epailly, du coté personnel, je suis particulièrement satisfait de la magistrale branlée qu'il s'est pris en pleine tronche. Mais il reste encore largement débiteur.

Répondre

08/02/13
Daaam  (Cayenne)

En réponse au message de Morpho du 08/02/13

Hier soir au journal péyi :
Interrogé apres son echec aux elections à la chambre d'agriculture cette petite phrase de C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:

"... ils ont voulu mettre quelqu'un qui n'est pas guyanais à la tête de la chambre, eh bien qu'ils assument..."
Les Hmong ne sont toujours pas guyanais Mr Epailly? Il va falloir nous expliquer! Ah et puis cette année je n'ai pas vu un de vos chers melons sur les marchés, mais je me suis régalé jusqu'au réveillon de ceux des Hmong.
Evidemment la reconstruction de la route de Cacao a du vous ennuyer quelque peu non?

En d'autres latitudes, on appellerait ça "incitation à la haine raciale"... Bravo M. Epailly...

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08/02/13
Cush  (Cay)

En réponse au message de Morpho du 08/02/13

Hier soir au journal péyi :
Interrogé apres son echec aux elections à la chambre d'agriculture cette petite phrase de C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:

"... ils ont voulu mettre quelqu'un qui n'est pas guyanais à la tête de la chambre, eh bien qu'ils assument..."
Les Hmong ne sont toujours pas guyanais Mr Epailly? Il va falloir nous expliquer! Ah et puis cette année je n'ai pas vu un de vos chers melons sur les marchés, mais je me suis régalé jusqu'au réveillon de ceux des Hmong.
Evidemment la reconstruction de la route de Cacao a du vous ennuyer quelque peu non?

C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:--
Cela en dit simplement sur le fonctionnement de certains "guyanais" auxquels le pouvoir, de se servir avant de servir, échappe. Souhaitons que ceux qui prendront la relève ne feront pas la même chose. C'est à nous d'éduquer nos enfants pour qu'il en soit autrement. Et sur ce plan là, je serais plutôt pessimiste.

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08/02/13
Morpho  (Matoury)

Hier soir au journal péyi :
Interrogé apres son echec aux elections à la chambre d'agriculture cette petite phrase de C. Epailly qui en dit long sur le fonctionnement de la Guyane:

"... ils ont voulu mettre quelqu'un qui n'est pas guyanais à la tête de la chambre, eh bien qu'ils assument..." Les Hmong ne sont toujours pas guyanais Mr Epailly? Il va falloir nous expliquer! Ah et puis cette année je n'ai pas vu un de vos chers melons sur les marchés

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01/02/13
Siliphium  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 28/01/13

Bonjour Weenana,

votre intérêt est touchant, merci de vous intéresser à ce secteur des pequenots, sujet de tant de mépris.
Alors, puisque vous encouragez... Mais je vous préviens que le sujet est vaste et son traitement est long... va plus loin que votre assiette déficiente. Je ne sais pas si le courrier des lecteurs est le lieu pour ce genre d'exercice, vu sa lourdeur, ainsi faudra rester dans la causette, aller petit à petit, afin d'éviter une longueur excessive.
Ca vous convient?

Je suis comme Weenana, dans l'impatience de vous lire monsieur.
J'attends l'histoire sur l'élevage bovin et l'agriculture en Guyane!!!!

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31/01/13
Cush  (Cay)

En réponse au message de GyZ du 31/01/13

Je suppose que d'Elias Beaver, il doit y en avoir plusieurs par ici...

Non, il y en avait un seul, Elie Castor qu'apparemment tu ne connais pas. Mais si tu veux dire qu'il existe encore des homme politiques qui lui ressemblent, c'est certain.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Elie_Castor
http://www.liberation.fr/deces-d-elie-castor-ex-depute-de-guyane-soupconne-d-abus-de-confiance

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31/01/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Cush du 28/01/13

Je n'en doute pas. De quoi en faire un roman, il suffit de changer les noms. "Canal Laussat", à cet égard, était un régal. Les devinettes étaient si compliquées ;-) Tiens, un exemple, Elias Beaver, c'est qui ?

Je suppose que d'Elias Beaver, il doit y en avoir plusieurs par ici...

Répondre

31/01/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Sud Américaine du 21/01/13

Bonjour

oulala quel bel exemple de courage que de dénoncer certains faits sous couvert d'anonymat.

Je connais un peu cette famille,
et vous omettez de dire que l'ainée des enfants a elle aussi une grande ferme (pas sur le même territoire mais quand même, je ne connais pas la surface exacte car je pense être beaucoup plus loin des sources officielles que vous aux vues de la précision de vos informations)

Je ne cautionne pas l'intégralité de leurs pratiques culturales et d'élevage, mais il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années d'implantation de cette famille dans le milieu agricole, ainsi qu'au titre du travail fournit qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets.

Pour information au sujet de ces enfants majeurs, comme vous dites, la plus jeune à 35 ans !!!!

Alors avant de s'attaquer à ceux qui à mon sens apportent quelque chose à la Guyane (ben oui on mange de la viande locale grâce à eux en partie !! et aussi des yaourts !!) attaquons nous :

à tous ceux qui ont obtenu par copinage des terrains agricoles, qui y construisent tout sauf de l'agriculture durable, sur des surfaces hallucinantes 2ha, c'est bien connu que si l'on exploite deux hectares de bananes on va bien vivre à la fin du mois !!

A tout ces pluri-actifs qui déclarent trois poules deux cochons et dix ananas, ainsi exonérés d'impôts, ils peuvent à loisir tuer les cochons sous le manguier par série de 20 et revendre la viande quasi au prix fort du marché sans aucun respect des règlementations.

A tout ceux qui exploitent des abatis sur des terres de manières sauvages et illégales, et qui revendent ça au marché en toute impunité sous le nez des hmongs qui s'arrachent le c** dans leurs champs et payes leurs cotisations.

A ces silences des autorités quand à la non attribution de certaines terres fertiles et quasi prêtes au travail, je pense notamment à la counamama à trou poisson, les melons poussaient encore sauvagement il y a 6 ans alors qu'ils n'étaient plus exploités depuis des lustres.

A cet argent étatique et européen, dépensé ça et là pour l'amélioration des races de chevaux en Guyane. Au détriment du développement d'une agriculture durable, et au profits d'une poignée d'initiés fanatiques et pas toujours honnêtes ..... est ce une priorité ?

A ces multiples organisations agricoles jeunes agriculteurs, chambre, fnsea, gepog, etc etc qui sont tous en train de se tirer la bourre pour les élections ....... est ce vraiment utile ? la place est elle si bonne ou est ce uniquement une histoire d'égo ? qu'est ce que cela coute réellement aux agriculteurs donc indirectement à nous consommateurs ?

Que dire du pôle agronomique de Kourou : par nécessité j'y suis allée. Oh il n'y avait rien de vital mais par accident mes semis de tomates ont un jour fonctionné : le saint graal dans mon jardin !! Je me suis donc rendue au pole agro en me disant qu'ils avaient surement de la doc à ce sujet genre semis repiquage récolte, parasites, traitements etc et bien non il n'y a rien aucune doc sur le maraichage, la réponse de la gentille dame pour cela il faut aller voir les hmongs !!! ah oui donc un agriculteur lambda qui veut s'installer n'aura aucune données ???? j'espère vraiment qu'il trouve son bonheur auprès de la chambre ou autre car sinon c'est très grave !!!

Quand à la déforestation liée à l'agriculture je dirai, primo on s'attaque d'abord à l'orpaillage clandestin et après quand tout sera propre on pourra s'adresser aux agriculteurs. Secundo limiter la déforestation dans le cadre du développement agricole du territoire n'est certainement pas très judicieux car si l'on doit importer de France la nourriture que l'on pourrai cultiver ici le bilan carbone serait certainement très très négatif .......

A bon entendeur

Bonjour et suite.
Il vous « 
semble légitime aux vues du nombre d'années d'implantation de cette famille dans le milieu agricole, ainsi qu'au titre du travail fournit qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets ». Je vous remercierais d'indiquer quel est le nombre nécessaire d'années de présence pour mériter un terrain en Guyane. Cinq ans (condition pour les

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31/01/13
GyZ  (Kourou)

En réponse au message de Siliphium du 29/01/13

Oui mais si sa réélection ne provoque pas la fermeture escompté , on l'aura sur le dos pendant encore cinq longues années . est-ce vraiment cela que vous voulez????

Et alors? Lui, au moins, on le connaît. Il lui sera difficile de faire plus de dégâts, il n'en aura pas les moyens. Puis, on s'en fout. Le problème, voyez, c'est qu'il est impossible de faire pire que lui, mais personne ne semble être capable de faire mieux. Normalement, on devrait voter pour des programmes, pour des idées. Mais lors du « débat » télévisé

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29/01/13
Siliphium  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 28/01/13

Parce que Monsieur Epailly a une telle réputation que sa réélection - et seulement sa réélection - pourra permettre la fermeture de la Chambre...

Quiconque d'autre serait élu et la fermeture sera impossible ou en tout cas, plus douloureuse : les bureaux devront accorder un chèque blanc à tout un autre gagnant et le cirque continuera.

Avec Monsieur Epailly on peut envisager que les décideurs se rebiffent et coupent les vivres immédiatement. L'air sera plus respirable.

Oui mais si sa réélection ne provoque pas la fermeture escompté , on l'aura sur le dos pendant encore cinq longues années . est-ce vraiment cela que vous voulez????

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28/01/13
Cush  (Cay)

En réponse au message de Gyz du 28/01/13

C'est plus vaste que ça... toute une histoire !

Je n'en doute pas. De quoi en faire un roman, il suffit de changer les noms. "Canal Laussat", à cet égard, était un régal. Les devinettes étaient si compliquées ;-) Tiens, un exemple, Elias Beaver, c'est qui ?

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28/01/13
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Siliphium du 26/01/13

Et Pourquoi je vous pris, il faudrait voter M. EPAILLY.

Parce que Monsieur Epailly a une telle réputation que sa réélection - et seulement sa réélection - pourra permettre la fermeture de la Chambre...
Quiconque d'autre serait élu et la fermeture sera impossible ou en tout cas, plus douloureuse : les bureaux devront accorder un chèque blanc à tout un autre gagnant et le

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28/01/13
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Weenana du 25/01/13

A tantôt, mais vite.
J'endosse ici l'habit de Candide, mon déficit récurrent en "5 fruits et légumes par jour" faussant sans doute mon jugement
. Bien qu'il se rapproche très très prés des maux que dénonce Sud Américaine.
Et je suis aussi de votre avis, celui qui invite les membres de la chambre durant quelques années à retourner au champ, mettre la Chambre d'agriculture en jachère, pour gratter le mal jusqu'à l'os.
Il est faux de croire que le sujet intéresse peu, et de dénoncer toutes les embrouilles au grand jour n'en sera que bénéfique pour tous les bipèdes vivant d'eau et de nourriture, quasi toute la population guyanaise quoi !
Alors, je vais me répèter. A tantôt, Vite !

Bonjour Weenana,
votre intérêt est touchant, merci de vous intéresser à ce secteur des pequenots, sujet de tant de mépris.
Alors, puisque vous encouragez... Mais je vous préviens que le sujet est vaste et son traitement est long... va plus loin que votre assiette déficiente. Je

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28/01/13
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Cush du 26/01/13

je ne parle pas de cette famille ni d'une autre, mais de l'élevage bovin.--
Aïe !!! l'élevage bovin en Guyane ;-) il est où le bon temps de Pierrot Serdé et du trafique de bovins avec le Brésil dont il est question dans le "roman" Canal Laussat ? rassures nous, la Guyane c'est pas la Corse et ses troupeaux fantômes ?

C'est plus vaste que ça... toute une histoire !

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28/01/13
Kolibri  (Cayenne)

En réponse au message de Pam-pam du 25/01/13

Il ne s'agit pas, ne s'est jamais agi, de vouloir comparer l'indépendantisme corse à l'indépendantisme guyanais. Il s'agit de voir comment fonctionne le système qui permet à la Corse de bénéficier d'une relative autonomie dans certains domaines. Cette même autonomie que réclame à grands cris Rodolphe Alexandre aujourd'hui, après avoir hurlé pour se faire élire qu'il n'était pas prêt pour ça. Qu'est-ce que l'indépendantisme a à voir là-dedans? Le PSG, lui, est dans sa ligne, qui a fait campagne en 2011 pour l'autonomie.

"Pour preuve, l'interview de Karam, repris par FG, parti voir en Corse comment font les indépendantistes" Je répondais à Lematourien sur ce post. Vous savez lire ? Parce que moi, je vois écrit le mot "indépendantistes".

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26/01/13
Pam-pam  (Rémire)

En réponse au message de Lematourien du 26/01/13

Et tu m'expliqueras quelle société n'est pas le résultat d'un flux migratoire ou même émigratoire, en permanence!! Quelle société est reste éternellement figée et n'évolue pas en permanence, à part la Corée du Nord!! Même l'identité Corse évolue, et celle de 2013, n'est pas la même qu'il y a 50, 100 ans...Du temps de Sarkozy, parler d'identité était horreur, racisme..mais avec Hollande c'est possible!!!

Mais c'est toi qui poussais des hurlements d'horreur à l'idée que la société guyanaise pouvait être en gestation (comme le disait Karam!) et ne pas être encore fixée à cause des flux permanents d'immigration! Tu as donc changé d'avis? C'est bien.

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26/01/13
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Lematourien du 26/01/13

Et tu m'expliqueras quelle société n'est pas le résultat d'un flux migratoire ou même émigratoire, en permanence!! Quelle société est reste éternellement figée et n'évolue pas en permanence, à part la Corée du Nord!! Même l'identité Corse évolue, et celle de 2013, n'est pas la même qu'il y a 50, 100 ans...Du temps de Sarkozy, parler d'identité était horreur, racisme..mais avec Hollande c'est possible!!!

".Du temps de Sarkozy, parler d'identité était horreur, racisme..mais avec Hollande c'est possible!!!"
et bien tant mieux si la gauche devient raisonnable .... pour 5 ans au moins, c'est déjà un gros progrès!

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26/01/13
Siliphium  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 25/01/13

Bonjour Madame,

l'usage de mes initiales répond à d'autre but que la recherche de l'anonymat. Vous pouvez me reconnaître, revisitant nos échanges d'il y a quelques mois.


Premièrement, je ne me suis pas « attaqué » à cette famille, j'ai simplement donné un contenu au message inachevé de Siliphium. J'ai pris soin de souligner que l'âge des descendants permet de considérer qu'il s'agit de plusieurs familles, malgré leur parenté très proche.
Je ne pense pas que votre insistance sur leur âge soit appropriée, pas plus que de me reprocher de ne pas avoir listé tous leurs terrains.

Par contre, c'est bien les propos d'un membre de « ces » familles, propos reportés dans FG qui avaient dû interpeller Siliphium et qui m'interpellent aussi : ces affirmations erronées, répondant à des questions étonnamment ciblées, cherchant de tout évidence à présenter cet aménagement sous des meilleurs aspects que le possible...

De tels propos publics risquent d'entraîner des réactions publiques, ainsi va la vie. Ceci n'est pas une « attaque », mais juste une mise au point. Que vous connaissiez cette famille ou pas.

Vous comprendrez que de telles complaisances irritent, sachant notamment que la convention précaire n'a pas été conçue pour « éviter la spéculation » mais à défaut d'aménagement, que la convention n'avait pas une durée de 20 ans, que l'EPAG a tenté de revenir sur le principe même de la vente et que les contrats de vente n'ont été accordés qu'après « l'intransigeance »... des autres.

En outre, personne, à ce jour ne sait sur quels critères les attributaires avaient été « jugés », et ce seul fait aurait dû imposer à cette dame "élue" une retenue prudente au lieu d’acquiescer à cet exercice douteux.

Question de noblesse et de colonne vertébrale.

Indépendamment de ce qui précède, il est aussi vrai que les 245 hectares représentent une belle superficie pour la Guyane. Mais ce n'est pas la surface en soi qui m'interpelle (encore que ce ne serait pas interdit), mais l'usage que l'on en fait : d'où ma remarque acerbe sur l'élevage bovin et je vous prie de comprendre que je ne parle pas de cette famille ni d'une autre, mais de l'élevage bovin.
On y reviendra, si vous le voulez.

Vous évoquez, pleine de bonne volonté, quelques symptômes de la grande malade qu'est l'agriculture guyanaise. Vous proposez à s'attaquer à beaucoup de choses, ce qui témoigne d'une certaine réflexion. Je me permets donc de vous répondre.

Pour commencer, je vous remercie d'avoir attiré l'attention sur le triste spectacle que nous offre cette élection à la Chambre d'Agriculture. Je me sens moins seul.
(Attention tout de même, le Gepog (Groupement d'étude et protection des oiseaux de la Guyane) n'a rien à voir avec !)

Spectacle lamentable mais très utile : en effet, chacun peut voir de qui (quels meneurs !) et de quelles organisations se compose l'agriculture locale. Ouvrez les yeux et regardez bien ce qui se déroule devant vous, le moment est unique : les masques tombent devant la charogne, ils s'accusent mutuellement comme des pseudo-agriculteurs, regroupés en pseudo-syndicats et d'autres structures fantômes, au point de se faire invalider par le tribunal... (qui n'a que ça à faire...)
Le plus hallucinant, c'est qu'ils ne se rendent même pas compte de leur nullité. Une connaissance les a comparés à des pians dans un poulailler.

Voyez, chère Madame, c'est ça, la contre-productivité, pas ma mise au point au sujet des responsabilités de l'EPAG dans l'aménagement évoqué.

Quant à la place, oui, elle est bonne, leur acharnement le prouve: le salaire du président doit tourner autour de 3 000 Euros (?) pour un travail pas trop épuisant, mais ce n'est pas le principal attrait du poste. Ni même l'honneur de fréquenter du beau linge.
C'est la présidence de diverses commissions, notamment au sujet du foncier mais aussi des subventions, où il règne et impose sa voix. Tenez, il est aussi membre du conseil d'administration de l'EPAG.
En fait, la présidence de la Chambre offre une possibilité de nuisance hors pair et aussi un outil pour faire valoir son intérêt personnel, ce qui est à peu près la même chose...

Ego ? Vu certains, il n'y en a même plus.

L'utilité de la chambre ? Pour servir ceux et ce qui précèdent. J'ai proposé sa fermeture pour au moins cinq ans... (vous entrez au club ?) d'autant plus qu'aucun candidat, aucune liste ne semble pas avoir la moindre idée, ni le moindre programme. Attendons néanmoins le débat télévisé prévu, vous y verrez peut-être leur programme, sous forme de projets de dépenses sur la Lune...
« Qu'est ce que cela coûte réellement aux agriculteurs » demandez-vous ? A eux ? Rien, à part la taxe additionnelle sur le foncier non bâti, payée seulement par les rares propriétaires fonciers comme ce voisin de Wayabo qui a failli en avoir une crise cardiaque... Par contre, le fonctionnement de cette chambre va coûter entre 180 à 300 000 Euros par mois aux contribuables, guyanais et autres (sans parler de la dette à payer) En tout cas, la tête de liste de « l'Union » avait déjà suivi mon conseil en s'adressant à l’État et aux collectivité locales pour le futur financement. (Tiens tiens...)
Vous aurez au moins une explication de la prochaine augmentation du prix du carburant, comme celle du chômage...
Réfléchissez donc bien avant de voter à quiconque d'autre que Monsieur Epailly.

Mais je prends votre temps, je fais donc une pause ici.

Gy. Zoltan

Et Pourquoi je vous pris, il faudrait voter M. EPAILLY.

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26/01/13
Cush  (Cay)

En réponse au message de Gyz du 25/01/13

Bonjour Madame,

l'usage de mes initiales répond à d'autre but que la recherche de l'anonymat. Vous pouvez me reconnaître, revisitant nos échanges d'il y a quelques mois.


Premièrement, je ne me suis pas « attaqué » à cette famille, j'ai simplement donné un contenu au message inachevé de Siliphium. J'ai pris soin de souligner que l'âge des descendants permet de considérer qu'il s'agit de plusieurs familles, malgré leur parenté très proche.
Je ne pense pas que votre insistance sur leur âge soit appropriée, pas plus que de me reprocher de ne pas avoir listé tous leurs terrains.

Par contre, c'est bien les propos d'un membre de « ces » familles, propos reportés dans FG qui avaient dû interpeller Siliphium et qui m'interpellent aussi : ces affirmations erronées, répondant à des questions étonnamment ciblées, cherchant de tout évidence à présenter cet aménagement sous des meilleurs aspects que le possible...

De tels propos publics risquent d'entraîner des réactions publiques, ainsi va la vie. Ceci n'est pas une « attaque », mais juste une mise au point. Que vous connaissiez cette famille ou pas.

Vous comprendrez que de telles complaisances irritent, sachant notamment que la convention précaire n'a pas été conçue pour « éviter la spéculation » mais à défaut d'aménagement, que la convention n'avait pas une durée de 20 ans, que l'EPAG a tenté de revenir sur le principe même de la vente et que les contrats de vente n'ont été accordés qu'après « l'intransigeance »... des autres.

En outre, personne, à ce jour ne sait sur quels critères les attributaires avaient été « jugés », et ce seul fait aurait dû imposer à cette dame "élue" une retenue prudente au lieu d’acquiescer à cet exercice douteux.

Question de noblesse et de colonne vertébrale.

Indépendamment de ce qui précède, il est aussi vrai que les 245 hectares représentent une belle superficie pour la Guyane. Mais ce n'est pas la surface en soi qui m'interpelle (encore que ce ne serait pas interdit), mais l'usage que l'on en fait : d'où ma remarque acerbe sur l'élevage bovin et je vous prie de comprendre que je ne parle pas de cette famille ni d'une autre, mais de l'élevage bovin.
On y reviendra, si vous le voulez.

Vous évoquez, pleine de bonne volonté, quelques symptômes de la grande malade qu'est l'agriculture guyanaise. Vous proposez à s'attaquer à beaucoup de choses, ce qui témoigne d'une certaine réflexion. Je me permets donc de vous répondre.

Pour commencer, je vous remercie d'avoir attiré l'attention sur le triste spectacle que nous offre cette élection à la Chambre d'Agriculture. Je me sens moins seul.
(Attention tout de même, le Gepog (Groupement d'étude et protection des oiseaux de la Guyane) n'a rien à voir avec !)

Spectacle lamentable mais très utile : en effet, chacun peut voir de qui (quels meneurs !) et de quelles organisations se compose l'agriculture locale. Ouvrez les yeux et regardez bien ce qui se déroule devant vous, le moment est unique : les masques tombent devant la charogne, ils s'accusent mutuellement comme des pseudo-agriculteurs, regroupés en pseudo-syndicats et d'autres structures fantômes, au point de se faire invalider par le tribunal... (qui n'a que ça à faire...)
Le plus hallucinant, c'est qu'ils ne se rendent même pas compte de leur nullité. Une connaissance les a comparés à des pians dans un poulailler.

Voyez, chère Madame, c'est ça, la contre-productivité, pas ma mise au point au sujet des responsabilités de l'EPAG dans l'aménagement évoqué.

Quant à la place, oui, elle est bonne, leur acharnement le prouve: le salaire du président doit tourner autour de 3 000 Euros (?) pour un travail pas trop épuisant, mais ce n'est pas le principal attrait du poste. Ni même l'honneur de fréquenter du beau linge.
C'est la présidence de diverses commissions, notamment au sujet du foncier mais aussi des subventions, où il règne et impose sa voix. Tenez, il est aussi membre du conseil d'administration de l'EPAG.
En fait, la présidence de la Chambre offre une possibilité de nuisance hors pair et aussi un outil pour faire valoir son intérêt personnel, ce qui est à peu près la même chose...

Ego ? Vu certains, il n'y en a même plus.

L'utilité de la chambre ? Pour servir ceux et ce qui précèdent. J'ai proposé sa fermeture pour au moins cinq ans... (vous entrez au club ?) d'autant plus qu'aucun candidat, aucune liste ne semble pas avoir la moindre idée, ni le moindre programme. Attendons néanmoins le débat télévisé prévu, vous y verrez peut-être leur programme, sous forme de projets de dépenses sur la Lune...
« Qu'est ce que cela coûte réellement aux agriculteurs » demandez-vous ? A eux ? Rien, à part la taxe additionnelle sur le foncier non bâti, payée seulement par les rares propriétaires fonciers comme ce voisin de Wayabo qui a failli en avoir une crise cardiaque... Par contre, le fonctionnement de cette chambre va coûter entre 180 à 300 000 Euros par mois aux contribuables, guyanais et autres (sans parler de la dette à payer) En tout cas, la tête de liste de « l'Union » avait déjà suivi mon conseil en s'adressant à l’État et aux collectivité locales pour le futur financement. (Tiens tiens...)
Vous aurez au moins une explication de la prochaine augmentation du prix du carburant, comme celle du chômage...
Réfléchissez donc bien avant de voter à quiconque d'autre que Monsieur Epailly.

Mais je prends votre temps, je fais donc une pause ici.

Gy. Zoltan

je ne parle pas de cette famille ni d'une autre, mais de l'élevage bovin.--
Aïe !!! l'élevage bovin en Guyane ;-) il est où le bon temps de Pierrot Serdé et du trafique de bovins avec le Brésil dont il est question dans le "roman" Canal Laussat ? rassures nous, la Guyane c'est pas la Corse et ses troupeaux fantômes ?

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26/01/13
Lematourien  (Matoury)

En réponse au message de Pam-pam du 24/01/13

Tu ne sais pas lire ou tu ne comprends pas ce que tu lis? Quel rapport entre la phrase de Karam et ce que tu lui fais dire? C'est vrai que notre identité est en gestation. Tu ne comprends pas le sens du mot "gestation"? Ce n'est pas vrai que nous sommes le résultat d'une vague migratoire? (au contraire des Corses!) Ce n'est pas vrai que l'identité guyanaise n'est pas fixée à cause de cette vague migratoire? Alors? Où as-tu lu que cette vague migratoire empêchait quoi que ce soit?
N'importe quoi, plus c'est con plus c'est bon!

Et tu m'expliqueras quelle société n'est pas le résultat d'un flux migratoire ou même émigratoire, en permanence!! Quelle société est reste éternellement figée et n'évolue pas en permanence, à part la Corée du Nord!! Même l'identité Corse évolue, et celle de 2013, n'est pas la même qu'il y a 50, 100 ans...Du temps de Sarkozy, parler d'identité était horreur, racisme..mais avec Hollande c'est possible!!!

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25/01/13
Weenana  (Kourou)

En réponse au message de Gyz du 25/01/13

Bonjour Madame,

l'usage de mes initiales répond à d'autre but que la recherche de l'anonymat. Vous pouvez me reconnaître, revisitant nos échanges d'il y a quelques mois.


Premièrement, je ne me suis pas « attaqué » à cette famille, j'ai simplement donné un contenu au message inachevé de Siliphium. J'ai pris soin de souligner que l'âge des descendants permet de considérer qu'il s'agit de plusieurs familles, malgré leur parenté très proche.
Je ne pense pas que votre insistance sur leur âge soit appropriée, pas plus que de me reprocher de ne pas avoir listé tous leurs terrains.

Par contre, c'est bien les propos d'un membre de « ces » familles, propos reportés dans FG qui avaient dû interpeller Siliphium et qui m'interpellent aussi : ces affirmations erronées, répondant à des questions étonnamment ciblées, cherchant de tout évidence à présenter cet aménagement sous des meilleurs aspects que le possible...

De tels propos publics risquent d'entraîner des réactions publiques, ainsi va la vie. Ceci n'est pas une « attaque », mais juste une mise au point. Que vous connaissiez cette famille ou pas.

Vous comprendrez que de telles complaisances irritent, sachant notamment que la convention précaire n'a pas été conçue pour « éviter la spéculation » mais à défaut d'aménagement, que la convention n'avait pas une durée de 20 ans, que l'EPAG a tenté de revenir sur le principe même de la vente et que les contrats de vente n'ont été accordés qu'après « l'intransigeance »... des autres.

En outre, personne, à ce jour ne sait sur quels critères les attributaires avaient été « jugés », et ce seul fait aurait dû imposer à cette dame "élue" une retenue prudente au lieu d’acquiescer à cet exercice douteux.

Question de noblesse et de colonne vertébrale.

Indépendamment de ce qui précède, il est aussi vrai que les 245 hectares représentent une belle superficie pour la Guyane. Mais ce n'est pas la surface en soi qui m'interpelle (encore que ce ne serait pas interdit), mais l'usage que l'on en fait : d'où ma remarque acerbe sur l'élevage bovin et je vous prie de comprendre que je ne parle pas de cette famille ni d'une autre, mais de l'élevage bovin.
On y reviendra, si vous le voulez.

Vous évoquez, pleine de bonne volonté, quelques symptômes de la grande malade qu'est l'agriculture guyanaise. Vous proposez à s'attaquer à beaucoup de choses, ce qui témoigne d'une certaine réflexion. Je me permets donc de vous répondre.

Pour commencer, je vous remercie d'avoir attiré l'attention sur le triste spectacle que nous offre cette élection à la Chambre d'Agriculture. Je me sens moins seul.
(Attention tout de même, le Gepog (Groupement d'étude et protection des oiseaux de la Guyane) n'a rien à voir avec !)

Spectacle lamentable mais très utile : en effet, chacun peut voir de qui (quels meneurs !) et de quelles organisations se compose l'agriculture locale. Ouvrez les yeux et regardez bien ce qui se déroule devant vous, le moment est unique : les masques tombent devant la charogne, ils s'accusent mutuellement comme des pseudo-agriculteurs, regroupés en pseudo-syndicats et d'autres structures fantômes, au point de se faire invalider par le tribunal... (qui n'a que ça à faire...)
Le plus hallucinant, c'est qu'ils ne se rendent même pas compte de leur nullité. Une connaissance les a comparés à des pians dans un poulailler.

Voyez, chère Madame, c'est ça, la contre-productivité, pas ma mise au point au sujet des responsabilités de l'EPAG dans l'aménagement évoqué.

Quant à la place, oui, elle est bonne, leur acharnement le prouve: le salaire du président doit tourner autour de 3 000 Euros (?) pour un travail pas trop épuisant, mais ce n'est pas le principal attrait du poste. Ni même l'honneur de fréquenter du beau linge.
C'est la présidence de diverses commissions, notamment au sujet du foncier mais aussi des subventions, où il règne et impose sa voix. Tenez, il est aussi membre du conseil d'administration de l'EPAG.
En fait, la présidence de la Chambre offre une possibilité de nuisance hors pair et aussi un outil pour faire valoir son intérêt personnel, ce qui est à peu près la même chose...

Ego ? Vu certains, il n'y en a même plus.

L'utilité de la chambre ? Pour servir ceux et ce qui précèdent. J'ai proposé sa fermeture pour au moins cinq ans... (vous entrez au club ?) d'autant plus qu'aucun candidat, aucune liste ne semble pas avoir la moindre idée, ni le moindre programme. Attendons néanmoins le débat télévisé prévu, vous y verrez peut-être leur programme, sous forme de projets de dépenses sur la Lune...
« Qu'est ce que cela coûte réellement aux agriculteurs » demandez-vous ? A eux ? Rien, à part la taxe additionnelle sur le foncier non bâti, payée seulement par les rares propriétaires fonciers comme ce voisin de Wayabo qui a failli en avoir une crise cardiaque... Par contre, le fonctionnement de cette chambre va coûter entre 180 à 300 000 Euros par mois aux contribuables, guyanais et autres (sans parler de la dette à payer) En tout cas, la tête de liste de « l'Union » avait déjà suivi mon conseil en s'adressant à l’État et aux collectivité locales pour le futur financement. (Tiens tiens...)
Vous aurez au moins une explication de la prochaine augmentation du prix du carburant, comme celle du chômage...
Réfléchissez donc bien avant de voter à quiconque d'autre que Monsieur Epailly.

Mais je prends votre temps, je fais donc une pause ici.

Gy. Zoltan

A tantôt, mais vite.
J'endosse ici l'habit de Candide, mon déficit récurrent en "5 fruits et légumes par jour" faussant sans doute mon jugement
. Bien qu'il se rapproche très très prés des maux que dénonce Sud Américaine. Et je suis aussi de votre avis, celui qui invite les membres de la chambre durant quelques années à retourner au champ, mettre la Chambre

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25/01/13
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Sud Américaine du 21/01/13

Bonjour

oulala quel bel exemple de courage que de dénoncer certains faits sous couvert d'anonymat.

Je connais un peu cette famille,
et vous omettez de dire que l'ainée des enfants a elle aussi une grande ferme (pas sur le même territoire mais quand même, je ne connais pas la surface exacte car je pense être beaucoup plus loin des sources officielles que vous aux vues de la précision de vos informations)

Je ne cautionne pas l'intégralité de leurs pratiques culturales et d'élevage, mais il peut sembler légitime aux vues du nombre d'années d'implantation de cette famille dans le milieu agricole, ainsi qu'au titre du travail fournit qu'ils aient les terrains à la hauteur de leur projets.

Pour information au sujet de ces enfants majeurs, comme vous dites, la plus jeune à 35 ans !!!!

Alors avant de s'attaquer à ceux qui à mon sens apportent quelque chose à la Guyane (ben oui on mange de la viande locale grâce à eux en partie !! et aussi des yaourts !!) attaquons nous :

à tous ceux qui ont obtenu par copinage des terrains agricoles, qui y construisent tout sauf de l'agriculture durable, sur des surfaces hallucinantes 2ha, c'est bien connu que si l'on exploite deux hectares de bananes on va bien vivre à la fin du mois !!

A tout ces pluri-actifs qui déclarent trois poules deux cochons et dix ananas, ainsi exonérés d'impôts, ils peuvent à loisir tuer les cochons sous le manguier par série de 20 et revendre la viande quasi au prix fort du marché sans aucun respect des règlementations.

A tout ceux qui exploitent des abatis sur des terres de manières sauvages et illégales, et qui revendent ça au marché en toute impunité sous le nez des hmongs qui s'arrachent le c** dans leurs champs et payes leurs cotisations.

A ces silences des autorités quand à la non attribution de certaines terres fertiles et quasi prêtes au travail, je pense notamment à la counamama à trou poisson, les melons poussaient encore sauvagement il y a 6 ans alors qu'ils n'étaient plus exploités depuis des lustres.

A cet argent étatique et européen, dépensé ça et là pour l'amélioration des races de chevaux en Guyane. Au détriment du développement d'une agriculture durable, et au profits d'une poignée d'initiés fanatiques et pas toujours honnêtes ..... est ce une priorité ?

A ces multiples organisations agricoles jeunes agriculteurs, chambre, fnsea, gepog, etc etc qui sont tous en train de se tirer la bourre pour les élections ....... est ce vraiment utile ? la place est elle si bonne ou est ce uniquement une histoire d'égo ? qu'est ce que cela coute réellement aux agriculteurs donc indirectement à nous consommateurs ?

Que dire du pôle agronomique de Kourou : par nécessité j'y suis allée. Oh il n'y avait rien de vital mais par accident mes semis de tomates ont un jour fonctionné : le saint graal dans mon jardin !! Je me suis donc rendue au pole agro en me disant qu'ils avaient surement de la doc à ce sujet genre semis repiquage récolte, parasites, traitements etc et bien non il n'y a rien aucune doc sur le maraichage, la réponse de la gentille dame pour cela il faut aller voir les hmongs !!! ah oui donc un agriculteur lambda qui veut s'installer n'aura aucune données ???? j'espère vraiment qu'il trouve son bonheur auprès de la chambre ou autre car sinon c'est très grave !!!

Quand à la déforestation liée à l'agriculture je dirai, primo on s'attaque d'abord à l'orpaillage clandestin et après quand tout sera propre on pourra s'adresser aux agriculteurs. Secundo limiter la déforestation dans le cadre du développement agricole du territoire n'est certainement pas très judicieux car si l'on doit importer de France la nourriture que l'on pourrai cultiver ici le bilan carbone serait certainement très très négatif .......

A bon entendeur

Bonjour Madame,
l'usage de mes initiales répond à d'autre but que la recherche de l'anonymat. Vous pouvez me reconnaître, revisitant nos échanges d'il y a quelques mois.

Premièrement, je ne me suis pas « attaqué » à cette famille, j'ai simplement donné un contenu au message inachevé de Siliphium. J'ai pris soin de souligner que l'âge

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25/01/13
Pam-pam  (Rémire)

En réponse au message de Kolibri du 25/01/13

Vouloir même tenter de comparer l'indépendantisme corse et celui de la Guyane me semble être une aberration : ces deux peuples n'ont ni la même histoire ni la même composition ni les mêmes raisons de s'opposer à l'Etat français. Si la Guyane veut revendiquer une indépendance, elle le fera avec sa propre histoire, faite de sa propre mémoire, de ses propres souffrances, passées ou présentes. Et qui n'ont rien à voir avec le ressenti corse.

Il ne s'agit pas, ne s'est jamais agi, de vouloir comparer l'indépendantisme corse à l'indépendantisme guyanais. Il s'agit de voir comment fonctionne le système qui permet à la Corse de bénéficier d'une relative autonomie dans certains domaines. Cette même autonomie que réclame à grands cris Rodolphe Alexandre aujourd'hui, après avoir hurlé

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25/01/13
Kolibri  (Cayenne)

En réponse au message de Lematourien du 24/01/13

Pour preuve, l'interview de Karam, repris par FG, parti voir en Corse comment font les indépendantistes, à dit ce ceci à une radio corse : "les corses ont une identité forte, nous notre identité est en gestation,parce que nous sommes le résultat d'une histoire migratoire qui ne fixe pas la population guyanaise dans son identité". En gros les immigrés d'aujourd'hui (haitiens, brésiliens, surinamiens..) empêchent les guyanais (créoles) de créer une Guyane bien créole et non pas métissée comme elle est en train de le devenir!

Vouloir même tenter de comparer l'indépendantisme corse et celui de la Guyane me semble être une aberration : ces deux peuples n'ont ni la même histoire ni la même composition ni les mêmes raisons de s'opposer à l'Etat français. Si la Guyane veut revendiquer une indépendance, elle le fera avec sa propre histoire, faite de sa propre mémoire, de ses propres souffrances, passées ou présentes. Et qui n'ont rien à voir avec le ressenti corse.

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25/01/13
Philippe2  (Matoury)

En réponse au message de Lematourien du 24/01/13

Pour preuve, l'interview de Karam, repris par FG, parti voir en Corse comment font les indépendantistes, à dit ce ceci à une radio corse : "les corses ont une identité forte, nous notre identité est en gestation,parce que nous sommes le résultat d'une histoire migratoire qui ne fixe pas la population guyanaise dans son identité". En gros les immigrés d'aujourd'hui (haitiens, brésiliens, surinamiens..) empêchent les guyanais (créoles) de créer une Guyane bien créole et non pas métissée comme elle est en train de le devenir!

allons, allons, monsieur Karam n'a toujours pas compris que si la Guyane restait telle qu'elle est, si 70% des électeurs votaient pour le status quo, c'est uniquement parce que les guyanais ne font aucune confiance à leurs élus, préférant être administrés par un préfet et des hauts fonctionnaires qui s'intéressaient peu ou prou à ce territoire, plutôt que

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24/01/13
Pam-pam  (Rémire)

En réponse au message de Lematourien du 24/01/13

Pour preuve, l'interview de Karam, repris par FG, parti voir en Corse comment font les indépendantistes, à dit ce ceci à une radio corse : "les corses ont une identité forte, nous notre identité est en gestation,parce que nous sommes le résultat d'une histoire migratoire qui ne fixe pas la population guyanaise dans son identité". En gros les immigrés d'aujourd'hui (haitiens, brésiliens, surinamiens..) empêchent les guyanais (créoles) de créer une Guyane bien créole et non pas métissée comme elle est en train de le devenir!

Tu ne sais pas lire ou tu ne comprends pas ce que tu lis? Quel rapport entre la phrase de Karam et ce que tu lui fais dire? C'est vrai que notre identité est en gestation. Tu ne comprends pas le sens du mot "gestation"? Ce n'est pas vrai que nous sommes le résultat d'une vague migratoire? (au contraire des Corses!) Ce n'est pas vrai que

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24/01/13
Lematourien  (Matoury)

En réponse au message de Amnesia1984 du 24/01/13

Après avoir écouté "L'invité café" ce matin sur Radio Guyane, je me suis dit que le slogan de M. Epailly devrait être "La Guyane aux Guyanais" !!.........

Pour preuve, l'interview de Karam, repris par FG, parti voir en Corse comment font les indépendantistes, à dit ce ceci à une radio corse : "les corses ont une identité forte, nous notre identité est en gestation,parce que nous sommes le résultat d'une histoire migratoire qui ne fixe pas la population guyanaise dans son identité". En gros les immigrés d'aujourd'hui (haitiens, brésiliens, surinamiens..) empêchent les guyanais (créoles) de créer une Guyane bien créole et non pas métissée comme elle est en train de le devenir!

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24/01/13
Lematourien  (Matoury)

En réponse au message de Amnesia1984 du 24/01/13

Après avoir écouté "L'invité café" ce matin sur Radio Guyane, je me suis dit que le slogan de M. Epailly devrait être "La Guyane aux Guyanais" !!.........

Et alors où est le problème? En Guyane, cela ne pose aucun soucis, cela va de soi!! Il n'y a que si en France on ose dire la France aux Français, c'est Front National..

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24/01/13
Amnesia1984  (Matoury)

Après avoir écouté "L'invité café" ce matin sur Radio Guyane, je me suis dit que le slogan de M. Epailly devrait être "La Guyane aux Guyanais" !!.........

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22/01/13
Koro  (Roura)

En réponse au message de Asdcde du 22/01/13

Vous pouvez le joindre ici: asdcde@orange.fr

Merci infiniment.

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22/01/13
Asdcde  (Saül)

En réponse au message de Koro du 22/01/13

Je cherche à joindre JP Goudot, agriculteur à Saül et opposé à Rexma. Merci de me transmettre son numéro si un Blada le possède.

Vous pouvez le joindre ici: asdcde@orange.fr

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22/01/13
Koro  (Roura)

Je cherche à joindre JP Goudot, agriculteur à Saül et opposé à Rexma. Merci de me transmettre son numéro si un Blada le possède.

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