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02/09/16
Journée internationale pour l'alphabétisation et contre l'illettrisme

Retour sur 20 ans de travail
en Guyane

Chaque année, la journée du 8 septembre est l'occasion de plaider en faveur du droit pour l'accès à l'éducation de base.
Cette année 2016 se veut l'année des célébrations en matière d'alphabétisation et d'éducation pour tous et cela à plusieurs niveaux.

Savoir, c’est pouvoir

Au niveau mondial, l'UNESCO fête le 50ème anniversaire de la Journée internationale de l'alphabétisation. En effet, en 1965, le Congrès mondial des ministres de l'éducation dénonce les travers d’un monde où l’on compte un milliard de personnes ne sachant pas (ou peu) lire et écrire.
Les ministres proclament alors de façon unanime que la lutte contre un fléau de cette envergure devait être menée solidairement par l’humanité tout entière. et élabore la recommandation de Téhéran en proclamant ainsi la Journée internationale de l'alphabétisation.

Aujourd'hui, 16 % de la population adulte mondiale est encore analphabète. Avec 758 millions d’adultes qui ne possèdent pas les compétences de base en lecture et en écriture, l’objectif
de l’alphabétisme pour tous paraît encore très lointain.

Malgré la difficulté de ce noble défi, l'UNESCO continue de jouer un rôle majeur dans la promotion de l’alphabétisation et l’affirmation de son importance fondamentale en tant que droit humain.

Agir ensemble contre l'illettrisme

En France, suite au succès de la grande cause nationale, l'Agence Nationale de Lutte Contre l'Illettrisme (ANLCI) lance, pour sa troisième année, les Journées Nationale de lutte contre l'illettrisme. Cette année mets en lumière la lutte contre la fracture numérique.

Le 8 septembre 2016 sera donc l'occasion de susciter une prise de conscience sur l’illettrisme et ses conséquences notamment sur l'utilisation du numérique, de donner à voir que de nombreuses actions existent pour donner accès à tous à la lecture, à l’écriture, au calcul et de mieux informer sur les solutions de proximité pour aider les personnes concernées à faire le premier pas. Ainsi, en France 7% de la population adulte âgée de 18 à 65 ans, soit 2 500 000 personnes, est en grande difficulté avec la lecture, l'écriture ou le calcul. Ces personnes ont pourtant été scolarisées en France et plus de la moitié exerce une activité professionnelle.

Une expertise guyanaise

Onze années après sa création, le DPLI cède la place au PREFOB Guyane (Programme Régional d’Education et de Formation de Base) avec un nouveau concept : une prise en compte plus globale et transversale réunissant un plus grand nombre de partenaires.

Ainsi depuis 20 ans, près de 20 000 personnes se sont formées et ont appris ou consolidé leurs compétences de base. Malgré ces efforts, 39% de la population résidant en Guyane est en grande difficulté avec la lecture ou l'écriture, soit 50 000 personnes.

Si lire, écrire, compter, s’exprimer à l’oral en français sont des compétences indispensables, la conception de l’alphabétisme comme la maîtrise d’un ensemble de capacités, n'était plus suffisante. C'est pourquoi les actions de formation avaient également pour visée d'apprendre à apprendre et d'apprendre à vivre ensemble.

Aujourd'hui, plus que jamais, l'accès à l'écrit, à l'information, et au numérique est dans notre société un nécessité pour ne pas en être exclus. C'est dans ce cadre que le Centre de Ressources Illettrisme souhaite rappeler que la maitrise des compétences de base telles que la compréhension écrite et orale sont déterminante pour une société telle que la nôtre.

Pour un accès à l’éducation et à la formation aux savoirs de base
RESTONS MOBILISÉS!

Depuis 20 ans, des actions d'alphabétisation et de lutte contre l'illettrisme sont menées en Guyane. En effet, 1996 voit la mise en place du Dispositif Permanent de Lutte contre l’Illettrisme (DPLI) qui a permis l'ouverture d'ateliers permanents de formation de base en s'appuyant sur une politique partenariale.

Contact : Florence FOURY
Kaleda-florence@orange.fr
0594.39.04.41