ASSOCIATION DES HABITANTS DU VILLAGE TERCA
Jeudi matin, 19 avril 2012, nous nous sommes retrouvés plus de trente personnes devant la mairie de Matoury pour demander à être entendu par le Maire.
Nous n’avons pu être reçus car le maire est absent du département. A deux jours d’une élection présidentielle pour laquelle il est le responsable qu’y avait-il de si urgent hors du département ?
Nous n’avons pas pu, non plus, obtenir un rendez-vous. Le Maire est seul responsable de son agenda. J’ai toujours pensé que les personnages importants avaient des assistants chargés de mettre de la cohérence dans un emploi du temps difficile. Apparemment, le maire ne sait pas déléguer. Ou bien il n’est pas si important que ça ? Il se peut aussi qu’on nous ait menti ?
Bonne nouvelle, le Maire a bien reçu notre courrier. Il l’a transmis à son cabinet qui s’en occupe. On nous dit de patienter après les élections, qu’on nous donnera des informations plus tard. On nous dit aussi qu’il y a beaucoup de dossiers à traiter qui sont bien plus urgents.
Qu’est-ce que cela signifie : urgent ? Depuis deux ans, nous demandions que des mesures soient prises pour éviter que les piétons traversent la quatre voies. Tout le monde s’en moquait jusqu’à ce qu’une personne se fasse tuer. En moins d’un mois on a changé le parcours du « PC » qui maintenant entre dans TERCA. C’est très bien, sauf que le bus N°4 est resté de l’autre côté. Et c’est le 4 qui vient du centre-ville. Résultat : des gens traversent encore la quatre-voies.
Alors nous posons la question : faudra-t-il que l’un d’entre nous meure pour que notre problème devienne urgent ?
On ne peut se prévaloir de la lenteur administrative pour expliquer l’inefficacité des services. Ce n’est pas vrai. Nos fonctionnaires sont compétents, il suffit qu’en « haut » il y ait la volonté de réaliser les choses pour que la machine se mette à avancer.
Seulement voilà : qui traîne les pieds ?
Et qu’on ne nous ressorte pas le sempiternel argument qu’il n’y a pas d’argent. D’abord parce que les subventions existent. Il suffit de les demander à temps. Et ça fait dix ans que notre quartier s’est créé. Ensuite parce que nous ne refusons pas de payer notre part. Nous ne demandons aucune faveur. Nous voulons seulement vivre dans la dignité et des logements sains et sûrs.
Il existe un problème de logement et personne ne veut se mettre autour d’une table pour discuter et chercher des solutions.
On nous dit qu’il n’y a pas assez d’argent pour construire du logement social. Baser une politique sur le logement social à outrance est d’abord une vision stalinienne de la société. On parque les pauvres dans des cités et on les rend dépendants des aides de l’état. Nous disons que ce point de vue est dépassé et que nous offrons une autre alternative à cette politique couteuse. Encore faudrait-il nous recevoir, nous écouter et avoir une véritable volonté de résoudre les problèmes.
En conclusion nous allons attendre une quinzaine de jours. Passé ce délai, si nous n’avons reçu aucune réponse, nous nous verrons dans l’obligation d’aller en justice.
Cette solution sera coûteuse pour la société et pour la commune dans une situation où tout le monde s’en passerait volontiers. Mais nous avons des droits et le droit à des logements salubres (avec l’électricité) est l’un d’eux. Ce sera donc à la justice d’obliger les collectivités à prendre leurs responsabilités.
Pour l’Association des Habitants du Village Terca : Jacques Sabatier
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