Au lieu de la solidarité qui devrait être de mise lorsqu'il s'agit de l'intérêt supérieur de la Guyane - et la lutte contre l'orpaillage sauvage en fait bien partie - le président de Région se voit sévèrement critiquer pour son initiative visant à secouer le cocotier de l'indifférence politique face au pillage en règle de la Guyane (jodla 08/11/11). Etrangement d'ailleurs, les détracteurs de cette offensive diplomatique régionale omettent de mentionner les gros contrats d'armement passés entre la France et le Brésil qui, à n'en pas douter, paralysent l’accord de coopération dans la lutte contre l’activité aurifère illicite.
Une vision bien étriquée de la politique : Sur son blog Médiapart, et sur son site, Jean-Marie Taubira va même jusqu'à reprocher à Rodolphe Alexandre ce qu'il y a de plus réussi et de plus courageux dans son offensive, l'accusant d'être « une source de discordance diplomatique », et l'appelant quasiment à rentrer dans le rang plutôt que de prendre une position qui « se situe hors de son mandat ».
A son tour, Walwari s'insurge par communiqué contre l'action qu'entend mener le président de Région contre « l'inertie des pouvoirs publics brésiliens face au pillage en règle du sous-sol guyanais ». La jalousie est un bien vilain défaut et occulte la mémoire. Mettre en avant « quelques actions récentes de Madame Taubira » (2 en 2 ans, dont une sur la traçabilité de l'or, initiée par le WWF) comme le fait Walwari, implique de se voir rappeller que la dame avait envoyé tout le monde dans le mur pendant près de dix ans avec ses "éclats et artifices", en « oubliant » de mentionner dans son rapport à Jospin (2001) que n'importe quel malfrat pouvait déposer son or dans un comptoir de Guyane sans donner son identité. Un oubli détecté tardivement... par la presse (jodla 20/11/09).
De son côté, le site Brasyliane, commentait le 11 novembre : « Si on considère que le problème vient de la lenteur du parlement brésilien* à ratifier la convention de lutte contre l'orpaillage clandestin, il serait alors plus judicieux de s'adresser aux députés et sénateurs fédéraux de l'Amapa, qui sont les premiers concernés.»
Au Suriname, la problématique n'est pas bien différente. Une récente dépêche AFP titrée « Guérilla contre l'orpaillage clandestin », parue sur Le Républicain lorrain, faisait état du témoignage sous anonymat d'un orpailleur minier guyanais légal. Ce dernier constatait que les orpailleurs clandestins allaient faire un petit chantier de l'autre côté du fleuve, au Suriname, pendant les opérations de démantèlement d'un site, et qu'ils revenaient aussitôt les gendarmes partis.
* C'est la consule du Brésil en Guyane, Ana Beltrame, qui avait fourni cette explication à La Semaine Guyanaise.
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