« Pour démarrer leur séance plénière hier, les élus du Conseil général ont parlé tissu. » C'est sur ce ton badin que France-Guyane annonçait, dans son édition du samedi 23 et dimanche 24 janvier, l'adoption par le Conseil général de Guyane du drapeau de l'Union des Travailleurs Guyanais, syndicat notoirement indépendantiste*. Un acte certes pas innocent au lendemain d'une défaite magistrale qui a vu la proposition de s'engager « vers une citoyenneté guyanaise » refusée à plus de 70 % par les électeurs. On pourrait s'étonner de cette déloyauté vis-à-vis de la population si l'événement n'en rappellait un autre, du même ordre, et qui peut être affublé de la même étiquette : « Abus de confiance ».
Même si nous sommes, de l'avis de nos politiciens égarés, des citoyens qui ne comprennent pas grand chose à ce qu'on leur dit, notre mémoire n'est pas tout à fait défaillante.
Le 4 décembre 2008, à l'issue du mouvement qui avait amené la paralysie de tout le département, nos élus (citons-les : Antoine Karam, Alain Tien-Liong et Jean-Claude Madeleine) avaient signé avec le préfet Laflaquière un protocole d'accord comportant à l'Article 7 : « Les signataires appellent à la levée immédiate des barrages dès la signature du présent protocole et à la reprise d'une activité normale dans l'intérêt économique et social de la Guyane ».
Juste après la signature de ce document, les caméras de RFO étaient là, mais pas un seul des signataires n'a appelé à lever les barrages, et Alain Tien-Liong n'était pas loin d'appeler à continuer la mobilisation. Exactement le contraire de ce qu'il venait de signer.
L'abus de confiance était déjà largement caractérisé (voir jodla du 04/12/08 : ce soir les masques sont tombés).
Les élus du Conseil général étant, comme chacun sait, des élus de proximité, il appartient désormais aux citoyens de les interpeller sur leur décision d'adopter un drapeau indépendantiste (déjà utilisé sur le site de Guyane 74) pour représenter le département. Les élus du Conseil général présents à cette délibération, et qui ont voté cette adoption à l'unanimité, sont les suivants : Alain Tien-Liong, Fabien Canavy, Alex Alexandre, Joseph Ho Ten You, Daniel Mangal, Albéric Benth, René Gustave, Antoine Karam, Christian Porthos, Hubert Contout, Marie-Thérèse Morel, Claude Polony, Pierre Désert, Jocelyn Agelas, Patrice Clet, Athys Jair.
Ne manquez pas de les interpeller si vous les rencontrez : un trombinoscope pour vous aider.
Etaient absents lors de cette délibération (n'avaient-ils pas l'ordre du jour ?) : Juliana Rimane, Jean-Pierre Roumillac, Serge Adelson.
Ajoutons que dans l'opacité la plus totale - puisque l'ordre du jour des assemblées plénières n'est jamais annoncé sur le site du Conseil général, pas plus que les relevés de décisions - on continue à décider de notre sort comme si nous n'existions pas.
Il est temps que cela cesse.
Blada
* Albert Darnal n'a jamais cessé de rappeler l'orientation indépendantiste de son syndicat (un syndicat aux méthodes trop souvent douteuses et à l'idéologie d'extrême droite : de nombreux exemples en témoignent dans nos jodla), avant d'opérer une mise en sourdine, juste avant le scrutin du 10 janvier 2010, pour ne pas effrayer les potentiels candidats à l'article 74. On peut d'ailleurs s'étonner que l'UTG se laisse ainsi annexer par une collectivité sans autre forme de procès, eux qui déclarent dans le préambule à leurs statuts : "Le mouvement syndical à tous les échelons, s’administre et décide dans l’indépendance absolue à l’égard du patronat, des gouvernements, des partis politiques, des sectes philosophiques ou autres groupements extérieurs."
A noter d'ailleurs que la suite des statuts, sur le site de l'UTG, est une "Fatal error" (sic).
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