Exposition photo
sur une idée originale du Service culturel de la mairie de Mana
Réalisation : Anne-Pauline Serres
Photographie :
Karl Joseph
au stade Mana, route d'Awala
Entrée gratuite
Cette exposition illustre et accompagne un projet documentaire à la forme originale: dessin animé, photographies sonores, témoignages actuels et vidéos d’archives… Ces courts métrages sont à visionner en ligne, sur le site internet www.villageacarouany.fr et vous propulsent dans l’enceinte de la dernière léproserie de France, du plus grand camp de réfugiés de Guyane et dans les rues d’un village atypique.
Les dernières photographies connues du village de l’Acarouany datent des années 1950: des clichés en noir et blanc où figurent des Sœurs au chevet de lépreux, des allées bien ordonnées, signe d’une rigueur hospitalière, des cartes postales qui témoignent d’un prestigieux passé.
La léproserie, créée en 1833 par la mère Javouhey, est restée active jusqu’à la fin des années 1970.
Vient ensuite l’oubli et ce qui n’a pas été photographié : le déclin du village, 1986 et la guerre civile du Suriname, le camp, ses militaires et ses réfugiés. Six ans durant, l’Acarouany a accueilli les Populations Provisoirement Déplacées du Suriname.
A la fin de la guerre, le village fut abandonné.
L’Acarouany, classé monument historique, n’est pas seulement une figure du passé… Une communauté hétéroclite s’y est installée, refaçonnant ses murs et s’inscrivant dans les fissures de son histoire.
Autrefois lieu de soins mais aussi d’exclusion, lieu de refuge sans avenir imaginable, quel est le visage actuel de l’Acarouany ? Quelle permanence dans le changement ?
Les habitants nous livrent ici leur paysage intime, nous offrant un autre regard sur l’endroit. Un regard que le photographe Karl Joseph a su saisir:
« Un adulte rentre des champs, d’autres transportent des bidons d’eau, tandis que des enfants jouent. J’ai six petits jours pour tenter de dire en images le présent d’un lieu qui, loin des regards, a été sauvé il y a des décennies par des hommes et des femmes en marge comme l’étaient avant eux les lépreux de la mère Javouhey. Mais aujourd’hui le temps semble s’y être réveillé rendant les lendemains incertains.Alors en attendant qu’arrive l’avenir, un adulte rentre des champs, d’autres transportent des bidons d’eau, tandis que des enfants rient. »
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