Exposition
ADIEU CAYENNE…!
Histoire(s) de(s) Poilus guyanais
78, rue Mme Payé
La nouvelle exposition du Musée des cultures guyanaises emprunte son titre aux premiers mots du Chant des conscrits guyanais* attribué au musicien et compositeur guyanais Edgar Nibul. Elle retrace la « grande Histoire » de ces soldats de la première guerre mondiale, tout en mettant en exergue une trentaine de parcours individuels: ceux de combattants, en grande majorité, mais aussi ceux de non-combattants (soignants, exclus de la mobilisation, insoumis…).
L’exposition s’appuie sur les recherches menées depuis plusieurs années par Madame Virginie BRUNELOT, auteure de plusieurs articles et conférences sur les poilus guyanais. Elle en a fourni le contenu thématique et la plus grande partie de l’iconographie. S’appuyant sur ces recherches, l’exposition cible plus particulièrement, à de rares exceptions, les Guyanais de souche (nés en Guyane, de père et/ou mère guyanais), surtout en ce qui concerne les parcours individuels.
Rappelons toutefois que l’histoire des poilus guyanais rejoint, dans ses spécificités, celle des soldats des autres vieilles colonies françaises : Martinique, Guadeloupe et Réunion. Le colloque « les anciennes colonies et la Grande guerre » organisé en 2010 au Ministère de l’Outremer, a montré que ces conscrits ont connu des situations similaires : mêmes démarches patriotiques, même état sanitaire, mêmes difficultés d’adaptation en France, même amertume après la guerre… Ces soldats, intégrés au contingent créole où les Antillais étaient majoritaires, sont souvent désignés dans l’iconographie, la presse nationale et autres historiques de régiments de l’époque, comme Martiniquais ou Antillais.
Le parcours d’exposition est chronologique : après un bref rappel du contexte d’avant-guerre, on aborde successivement le recrutement, le service armé, l’arrière, le bilan de la participation et l’après-guerre. Plusieurs pièces de collections liées à la guerre viennent agrémenter l’ensemble, notamment des objets de vie quotidienne utilisés par les soldats ou issus de l’artisanat de tranchée. Une abondante iconographie et de nombreuses photographies de poilus guyanais sont aussi mises en valeur. On notera enfin que le dessinateur de BD, Joub, s’est prêté au jeu des illustrations pour plusieurs panneaux.
Pour cette exposition, le Musée des cultures guyanaises a bénéficié du partenariat de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), de la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs à pied, alpins et mécanisés (FNAC) et de la Ville de Cayenne. L’établissement a aussi obtenu quelques prêts de particuliers.
Du 20 novembre 2015 au 13 juin 2015
78, rue Mme Payé à Cayenne
Tél : 05 94 31 41 72
Vernissage mercredi 19 novembre à 19h
LES CONSCRITS GUYANAIS, de Edgard Nibul
-1-
Nous avons
Des avions
Qui, à Saint Laurent accostent.
Quand ils viennent
A Cayenne
C'est pour le service des Postes.
Celui qui fait ce grand voyage
Lundi, Mardi et Mercredi
Prend souvent son amerrissage
A la hauteur de Matiti !
Refrain :
Nous avons
Des avions
Qui, à Saint Laurent, accostent.
-2-
Qu'il est beau
D'voir l'oiseau
Passant à travers les nuages
Mais qu'c'est laid
Quand il est
Contraint d'venir à la nage.
C'est qu'il faut éviter qu'ça rate
Qu'l'on fasse un trou dans l'Océan
Alors on prend les eaux d'Tonate
Et l'on arrive sans accident.
(Au refrain)
-3-
On pensait
Qu'il serait
Ici pour l'quatorze juillette
Mais il nous
A fait l'coup
D'arriver après la fête.
On l'vit le lundi d'l'aut' semaine
Venir de loin, comm' suspendu
Puis, tout à coup, sur la mer pleine
Desendre près d'l'Enfant Perdu
(Au refrain)
-4-
Attendons
Nos avions
Toujours la semain' suivante
Car c'est eux
Qui font que
Y'a jamais de post' restante
Pendant l'voyage ils font escales
Bien qu'ce n'soit pas dans le contrat
Dans deux ou trois commun' rurales
Avant d'atteindre Macouria.
(Au refrain)
-5-
Excusez
Ce français
Il est pour la chansonnette
Je l'emploi
A chaqu' fois
Que j'écris c'que l'on répète.
J'aurais voulu qu'ma faible lyre
Flattât l'allur' de nos avions
Mais, hélas ! Je n'puis que maudire
Le tourbillon, des Aquilons
(Au refrain)
Propriété de l'auteur
Edition première : LOUIS AVON
5 Place Rouville à LYON
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