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En réponse au message de Farouk Amri du 11/02/15
La Route
J’aime ma Guyane comme j’en rêve. Souvent.
J’ai fait un rêve qui est devenu certitude. Celui de la "Transversale sud" (ne vous impatientez pas, vous allez comprendre plus bas).
Dans une (petite) partie de mon rêve, je suis devenu le Président de la future Collectivité unique. Comme je souhaite conserver ses lettres de noblesse à la Politique, je resterais fidèle à mes engagements. Je prends donc comme première décision la réalisation d’une route entre Bélizon et Maripasoula via Saül. Je fais de ce rêve un projet commun.
Kennedy avait pour ambition « la nouvelle conquête de l’Ouest ».
Amri aura pour ambition « la conquête du Centre et des Fleuves » (certes, dans un registre et une échelle plus modestes).
J’inviterai la population entière à assister à mon premier meeting post électoral (je prévois en effet des meetings réguliers pour entretenir la flamme, communier avec la population, fanatiser mes sympathisants –et mes sympathisantes -, afficher mon portrait dans des lieux stratégiques…).
Oups, il m’arrive parfois de vivre un rêve éveillé. Je disais donc que lors de ce premier meeting (auquel se grefferont combats de boxes, lutte féminine dans la boue, sketchs comiques et concerts de hard rock, … toujours ce satané rêve), je déclarerai, des trémolos dans la voix, les yeux ruisselants d’émotion :
« Mes chers compatriotes, mes amis [mes obligés], nous allons ensemble bâtir une nouvelle Guyane où les principaux lieux d’habitation seront accessibles par voie terrestre. Nous allons ensemble participer au désenclavement du territoire. Par là, nous allons ensemble en découvrir les nouvelles frontières. Par là, nous allons ensemble participer au développement de communes que nous ne surnommerons plus avec une méprisante inconscience d’Isolées ou de l’Intérieur.
Finis les coûts de construction prohibitifs liés à l’acheminement par voie fluviale des matériaux. Finis les coûts de consommation supérieurs à deux fois ceux du Littoral. Fini le sentiment d’appartenir à une autre Guyane, délaissée, abandonnée, pour nos compatriotes du Fleuve. Fini les déserts médicaux et la désertion des enseignants. Fini l’arrêt des études post secondaires pour les jeunes de Maripasoula, Papaïchton, Grand Santi ou 3 Sauts.
Oui à un lien physique, terrestre, avec nos frères bushinengues et amérindiens. Oui à l’implantation de zones touristiques le long de ces 300 kms de route pour favoriser le développement du territoire. Oui au recul de l’orpaillage clandestin par la réappropriation du centre du territoire par les Guyanais. Oui à l’expulsion terrestre des pilleurs illégaux, inenvisageable en l’absence de route et du coût prohibitif de l’aérien. Oui au développement économique de la Guyane sur ses ressources endogènes, le secteur minier et la filière bois. Oui à l’emploi vert sur ses secteurs stratégiques.
Non, Mesdames et Messieurs les bobos écolos des bureaux et maisons climatisées, l’écologie et le développement durable ne vous appartiennent pas. Tout au contraire, l’écologie nous appartient puisque nous ne voulons plus voir l’agglutination aveugle de la population sur le Littoral ou sur l’Ouest guyanais, cette agglutination qui, elle, représente un véritable désastre tant écologique que social. Nous pouvons veiller à la préservation de notre environnement tout en donnant un nouvel élan à notre Territoire plus grand que le Portugal.
Oui à un développement à l’échelle du territoire pour des Guyanais, gardiens intemporels de la forêt. Oui à un campus universitaire d’une trentaine d’hectares à Saül où le développement de nos enfants par le savoir et le sport serait rois. Nos jeunes ont soif d’espace. Qu’ils s’abreuvent à l’ombre de cette route. Déconcentrons-nous pour mieux nous rassembler. Merci pour votre écoute."
(Ah oui, je ferai des discours très brefs car l’essentiel peut être dit en peu de mots).
Je vous demande maintenant de chanter avec moi, après la Marseillaise, l’hymne territorial Guyanais : LAGWIYANN BEL du compositeur et chanteur Lova Jah.
(à retrouver ici http://goo.gl/tMtl3s )
Quand vous dites que les élèves de l'Intérieur sont obligés d'arrêter des études après le secondaire, vous faites preuve d'un bel optimisme! En réalité ils sont très peu à accéder au collège. Le cg973 ne prévoit pas de transport domicile-collège, ni d'hébergement laïc adapté (dont week-end) ni même d'ailleurs de cantine... S'ils voulaient faire des études, ils devraient se les auto-financer dès la sixième. J'aimerais rappeler que la bourse d'excellence (qui théoriquement donnait accès à l'internat du lycée de Rémire la semaine pour les plus démunis sous condition de mérite) a été supprimée. C'est bel et bien le bilan des Guyanais, celui du cg973. Alors les Francs Macs, au lieu de faire du jardinage et de planter des arbres pour la laïcité, vous pourriez pas vous débrouillez, arrêtez de pleurer à Paris et mettre fin à ce scandale que SEULES les bonnes soeurs se préoccupent de la scolarité des autochtones? Et Alexis Tiouka à part mettre sa photo sur Blada et monopoliser la parole dans les réunions, il en a combien chez lui des collégiens de l'Intérieur?? Il est où l'Internat autochtone, subventionné grace au savoir faire de la FOAG (actionner la pompe à subventions pour les 4X4 et palabrer à Genève, ils savent faire) construit sur des terres de droit d'usage pour les frères ET SOEURS de l'Intérieur??
C'est tragique que l'on oublie à ce point l'essentiel...
A propos du livre : Les Abandonnés de la République
Par Denis Mercier, section LDH Paris 19e suivi d'un un entretien avec Alexis Tiouka.
http://www.ldh-france.org/amerindiens-guyane-les-abandonnes-republique/
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