Pour répondre aux consignes gouvernementales, la Région a organisé en mai des tables rondes, « des réunions publiques décentralisées » sur « la transition énergétique », et même ouvert un « espace participatif » sur son site internet, où elle a recueilli pas moins de 5 commentaires... Autant dire que le sujet n'a pas passionné pas les foules et que le champ était libre pour toutes les élucubrations. Ce qui fut fait. Parmi les propositions qui seront faites à Paris par la Guyane à l'issue du Congrès des élus, il y a donc la perspective d'un deuxième barrage, et même d'un troisième, l'utilisation de la biomasse à grande échelle, alimentée directement par la forêt primaire, que l'on se propose de déforester sur 40 000 hectares (deux fois la superficie du parc national de la Guadeloupe) ! Sans oublier les agrocarburants, qui ont généré de véritables catastrophes chez notre grand voisin, et le maintien jusqu'en 2022 de la pollution organisée par la centrale thermique à Degrad des Cannes. « Cauchemardesque ! », pour l'association Maïouri Nature. Selon la fédération Guyane Nature Environnement, « les orientations régionales ne relèvent pas du développement durable », et sa présidente, Patricia Tabournel résume bien l'aberration en quelques mots : « Il n’est plus concevable d’agir en 2013 avec des recettes des années 70 » (communiqué GNE). Pour notre vert José, qui plaide pour une « révolution des mentalités », « le dernier congrès des élus de la Région et du département a fait une fausse couche, pour ne pas dire qu'il a accouché d'une souris. Car une souris c'est gentil, mignon, voire inoffensif. Là, on était dans le dénigrement, le mépris, l'arrogance, l'irresponsabilité…..» : De la transition énergétique vers une révolution des mentalités, sur le site de José Gaillou.
Marion Briswalter, qui s'est longuement penchée sur le sujet (Guyaweb), résume ainsi la rencontre de l'obscurantisme et de la raison : « Lorsque Helène Sirder, la vice-présidente déléguée au développement “durable” à la collectivité régionale a pris la parole, c’est comme si elle avait ouvert les vannes d’un barrage, une énorme chute d’eau s’écrasant avec fracas sur la tête de l’auditoire. » (Voir aussi, sur le même sujet, un article du même auteur en date du 9 juillet, sur Guyaweb.)
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