Avant l'arrivée de la ministre de la Justice, attendue ce matin à Saint-Laurent du Maroni, Léon a préparé le terrain et établi une liste impressionnante de priorités pour tenter de pacifier sa ville : sur les droits des personnes et de la famille et les demandes de régularisation non traitées, sur la répression et le sentiment d'impunité, et sur le traitement des infractions à l'urbanisme. Et le maire de Saint-Laurent, qui est à lui tout seul un exemple type des vertus de l'incarcération, ajoute avec sagesse : « Parce que tant qu’il sera toujours plus facile et rapide de construire illégalement que d’obtenir l’autorisation de démolir et de libérer les propriétés, les installations sauvages et insalubres continueront à se multiplier partout, n’importe où, en toute impunité ». Mais il n'est pas sûr que notre Cri-cri nationale soit venue pour écouter, comme en témoigne aujourd'hui le gros titre à la Une de France-Guyane : « Taubira : "Seul compte l'avis de mes proches"». Celle qui travaille plus et mieux que tout le monde, selon ses propres dires, n'hésite pas à tacler sévèrement les initiatives guyanaises, comme en témoigne ce propos perfide à l'intention de Chantal Berthelot (qui se propose de faire modifier la loi pour lutter contre l'orpaillage et la pêche illégales) : « il ne faut pas céder à la facilité d'aménager les règles. Un Etat de droit se fragilise en fonctionnant avec des dérogations ». Un propos bien léger pour un département qui comporte autant spécificités, et particulièrement inconséquent de la part de celle qui a fermé les yeux pendant tant d'années sur l'exception guyanaise qui consistait à permettre aux pilleurs de déposer leur or dans les comptoirs sans avoir à justifier de leur identité.
Oui, l'Etat de droit, la Guyane l'attend encore !
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