Quel avenir peut bien avoir un parc national - censé être protégé par des traités internationaux - qui tolère en son sein un orpaillage sauvage de plus en plus en prégnant, et qui en rajoute encore en accordant sur son territoire une autorisation d'exploitation à un opérateur minier (jodla 12/12).
Guyane Nature Environnement réagit vivement à cette information qui défie l'entendement, et se dit « d’ores et déjà mobilisée pour attaquer au besoin cette décision en justice afin que la volonté du territoire soit respectée » :
« REXMA à Saül : l’aberration durable »
«Le Gouvernement vient de délivrer un permis d’exploitation minière à l’entreprise REXMA, à
quelques kilomètres du bourg de Saül, dans un secteur du Parc National interdit à l’activité minière. Les gouvernements changent mais les incohérences persistent durablement en matière de mine en Guyane.
C’est un coup de théâtre de plus, qui intervient alors que la pièce semblait bel et bien terminée. Le Ministre du redressement productif vient de signer ces jours-ci un arrêté octroyant à la société minière REXMA un permis d’exploitation minière de 10 km² sur la Crique Limonade, à quelques kilomètres à peine du bourg de Saül.
Ce secteur n’a pourtant plus aujourd’hui vocation à accueillir une mine industrielle. En effet, le
bassin versant de la Crique Limonade fait intégralement partie du Parc Amazonien de Guyane, pour partie en zone de libre adhésion et pour partie en zone cœur du Parc National. De plus, depuis le 1er janvier 2012 l’ensemble de la zone est interdite aux activités minières de par le Schéma Départemental d’Orientation Minière (SDOM). Le secteur est par ailleurs l’une des principales portes d’entrée touristique du Parc Amazonien de Guyane.
Rappelons enfin que la délivrance de ce titre intervient dans un contexte d’opposition marquée du territoire. Ainsi dès 2006, la décision ministérielle d’autoriser les recherches minières dans ce secteur avait déclenché la colère de la Commune de Saül, soutenue par la Région Guyane et les associations de protection de la nature. Pour satisfaire les intérêts particuliers de l’entreprise, le Ministre était alors passé outre les avis défavorables du Maire, de la Commission départementale des mines et du Préfet.
La fédération Guyane Nature Environnement ne comprend pas cette décision ministérielle à contre-courant, intervenant dans une période bien particulière de réforme du Code minier et de passage en consultation de la charte du Parc Amazonien. Guyane Nature Environnement est d’ores et déjà mobilisée pour attaquer au besoin cette décision en justice afin que la volonté du territoire soit respectée.»
Fédération Guyane Nature Environnement
16 Avenue Pasteur, 97300 Cayenne
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