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Jodla 19/10/12
Sur les traces des bagnards algériens de Guyane

« Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Trois petites phrases de François Hollande, évidentes pourtant, qui ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours (Le Monde, Rue89). Et alors !
Nul ne peut ici trouver à redire à ces mots de François Hollande, sur cette terre d'injustice qui a connu la colonisation, l'esclavage et le bagne, et même le bagne colonial. Et si pas un seul d'entre nous n'est coupable ni victime de la folie des hommes qui ont fait l'histoire, nous avons, peut-être plus que d'autres encore, besoin d'apprendre à ne rien occulter.

C'est sur ce terrain que s'engage le réalisateur Saïd Oulmi qui arrive ces jours-ci en Guyane. Première étape, Saint-Laurent du Maroni, sur les traces des bagnards algériens, envoyés en Guyane « passer quelque temps » (Nazim Benhabib, sur Le Soir d'Algérie), même s'ils n'en sont jamais revenus. Existe-t-il encore des descendants de ces Algériens en Guyane ? Se sont-ils fait connaître ? Toute personne pouvant donner des informations susceptibles de faciliter le tournage d'un documentaire sur les bagnards algériens de Guyane est invité à contacter le service du patrimoine de Saint-Laurent du Maroni : 0594 27 85 96 - patrimoineslm@gmail.com
+ d'infos sur le tournage envisagé et sur la démarche du réalisateur Saïd Oulmi (pdf 270 ko)

Pour creuser le sujet :
- sur Crimino corpus : Les bagnes coloniaux
- sur le site des Archives nationales : Base de données des dossiers individuels de bagnards
- Archives d'Outre-mer et des anciennes colonies