Beau contraste pour le nouveau look épuré de la Semaine Guyanaise, inauguré bien involontairement par Léon Bertrand, accusé d'avoir truqué des marchés publics de la CCOG « pour assurer sa pérennité politique mais aussi son train de vie personnel », selon le réquisitoire du parquet. A le voir jour après jour intervenir dans l'espace public guyanais, on en oublierait presque que l'actuel maire de Saint-Laurent du Maroni a de gros démêlés en cours avec la justice et qu'il a déjà fait un séjour en prison. « Jusqu'à un jugement définitif, les mis en examen sont présumés innocents », rappelle Frédéric Farine qui suit attentivement le dossier de ce roman-feuilleton, « L'Affaire Bertrand & co », enrichi aujourd'hui de quatre nouveaux épisodes : « Léon Bertrand se rapproche d’un procès (Ce que dit le réquisitoire du parquet) ; To-Sah-Be-Nza implique Bertrand puis se rétracte ; Un chef d’entreprise au coeur du système de financement ; Léon Bertrand a joué un rôle central ». Au coeur de l'intrigue, de l'argent public volatilisé en quantité, une énigmatique disparition (celle de Myrtho Fowel, l'ancien directeur financier de la CCOG), un élu et des chefs d'entreprises qui mènent grand train pendant que la population de l'Ouest attend le progrès.
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