A l'occasion d'un reportage sur une xième opération Harpie à Dorlin (JT de Guyane1 du 22 mai, à revoir en ligne), Michel Huet déclarait : « Si ce n'était pas fait, la Guyane dans toute sa dimension forestière et le parc Amazonien seraient complètement envahis par l'orpaillage clandestin. » Des paroles qui s'envolent dans le néant de cette campagne des élections législatives.
Sur la rivière Inini, à Maripasoula, « La course poursuite entre une patrouille de gendarmerie et une bande armée s’est terminée en fusillade, le 19 mai », écrit encore Laurent Marot , qui poursuit : « Selon nos informations, on peut faire le lien entre cette bande et un petit groupe de ressortissants brésiliens qui fait la loi actuellement à Dorlin, une zone d’orpaillage illégal au sud de la Guyane, où travaillent des centaines de clandestins brésiliens. La rivière Inini est un axe de ravitaillement pour cette zone. Le petit groupe en question est suspecté d’avoir délogé de cette région une autre bande, celle de « Felipe », décimée dans la nuit du 20 au 21 janvier, au terme d’une fusillade qui laissa cinq cadavres dans la forêt.»
Là encore, pas de relais. Aucune réaction du côté des Verts, qui présentent pourtant des candidats dans les deux circonscriptions, sous étiquette Guyane Ecologie Les Verts.
Un dramatique western, encore et toujours, mais qui ne semble plus du tout préoccuper ce qui reste encore des Verts de Guyane, sortis de leur léthargie le temps d'une élection législative et d'un business politique (Clicanoo), pour préparer une magistrale déculottée qui laissera les défenseurs de la nature encore plus désemparés.
Dans un article intitulé « A quel prix extraire l'or ? » Patrick Schein rappellait récemment sur son blog le coût minimal pour l'environnement de l'extraction de l'or : « Bien que certains géants miniers soient érigés par le monde financier en champions du développement durable – Newmont fait partie de l’indice Dow Jones Sustainability World Index —, leur action sur l’environnement est pour le moins dévastatrice. Ainsi, pour chaque kilo d’or extrait en 2011, ce groupe cité en exemple a émis : 935 kg de dioxyde de soufre, 28 grammes de mercure, 27 tonnes de gaz à effet de serre (GES) et consommé 2,4 millions de litres d’eau et 75 kg de pneumatiques.»
Et comme si rien, jamais, ne devait changer, comme si l'injustice s'était définitivement installée sur le territoire de la Guyane, on nous répète encore : « Le parcours qu'emprunte l'or reste pour le moment assez flou » (JT Guyane1 du 22 mai)
Mais, en Guyane, qui peut bien encore vouloir qu'il en soit autrement ?
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