L'histoire des Amérindiens de Guyane, pourtant dépourvus de toute forme d'amertume, n'est qu'un long récit de spoliations. Et la situation perdure. L'ethnologue Pierre Grenand commentait récemment en ces termes le contrat signé entre les Palikurs et Cambior en 2004 (
voir jodla du 17 février) : «
il est certain qu'il s'agit d'une tromperie dans la lignée des nombreux "traités" passés avec les Amérindiens un peu partout en Amérique.»
Raison de plus pour tirer satisfaction des avancées obtenues par les peuples autochtones sur des causes qui nous préoccupent. Dans certains pays comme l'Inde, la Colombie ou la Bolivie, on a constaté que des aires protégées (non officielles) gérées par des peuples autochtones sont en bien meilleur état que celles qui ont été créées par les gouvernements !
Sur le registre de la conservation de la biodiversité et du parc national de la Guyane, l'avis éclairé d'Alexis Tiouka - spécialiste en droit international et en droits des peuples autochtones, diplômé de la Faculté latino-américaine des sciences sociales de Quito, et Amérindien lui-même - nous intéresse au plus haut point. Il fait ici l'historique d'un projet qui date de 1970, et tire les conclusions des progrès enregistrés.