La Justice lui a donné raison en appel, et il était temps ! Le journaliste Frédéric Farine n'avait pas diffamé Joëlle Prévot-Madère, il avait juste dit la vérité, pas belle du tout. Mais qu'elle est difficile à faire sortir cette vérité, même si elle concerne des personnes qui entendent nous gouverner, et qui, comme Joëlle Prévot-Madère, héritière d'une des plus grosses fortunes de Guyane, présidente (à vie ?) de la CGPME, brigue d'importants mandats électoraux. Si sûre d'elle d'ailleurs qu'elle se pourvoit en cassation.
Fidèlement servi par un hebdomadaire à l'esthétique surannée, Frédéric Farine est devenu au fil du temps un sportif de haut niveau du journalisme. Parce qu'il faut du souffle, comme Malouda, pour balancer son pied, match après match, dans la grosse fourmilière, mais il en faut aussi, comme Lama, pour arrêter les attaques et les ballons vicieux des adversaires de la liberté de la presse. Plus le peuple sera ignorant, plus il sera facile de lui faire avaler la soupe qui nous sert d'information, on le sait bien. Mais la gamelle puante, servie généreusement à tous les repas, ne nourrit pas son peuple. Elle en assure à peine la survie. Pour combien de temps ?
Dans ce numéro "collector" (c'est sûr !), de La Semaine Guyanaise, Frédéric Farine interpelle Guyane 1ère radio, qui sait faire état de la condamnation de l'hebdomadaire en première instance, mais fait l'impasse sur sa victoire en appel. Il s'agit pourtant là d'une affaire qui interpelle toute la profession : la presse en Guyane est-elle vraiment libre ? Chacun aura sa réponse, dictée par la révolte, la paresse intellectuelle ou la résignation.
passer une petite annonce
passer une annonce de covoiturage
passer une annonce d’emploi
associations, postez vos actualités
participez au courrier des lecteurs
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5