aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Jodla 05/02/12
Rames-Guyane : sur les quatre premiers, trois Guyanais

Petit résumé de la course en vidéo
(au 1er février)
.
Déjà trois abandons, mais nos Guyanais tiennent bon. Dans les quatre premiers, actuellement trois Guyanais : Pascal Vaudé, Henri-Georges Hidair et Jean Emmanuel Alein.

Les nouvelles du jour transmises par la Bouvet-Guyane : J+7 :
« Un dimanche périlleux »
A l'heure de dresser un premier bilan une semaine après le départ de Dakar, une actualité brûlante nous rappelle à la dure réalité des rameurs. Le vent a soufflé fort dans la nuit et levé une mer démontée qui a provoqué le chavirage de plusieurs canots. A l'heure d'écrire ces lignes, ces bateaux étaient revenus à l'endroit et flottaient normalement mais certains ont subi des avaries qui pourraient handicaper les skippers pour la suite de la traversée.

Un 3ème abandon. On note un troisième abandon après ceux de Pascal Tesnière et de Jean-Christophe Lagrange. Il s'agit du « postier » Frédéric Devilliers. Depuis le départ le skipper de Cocta indique des signes de faiblesse qui n'ont cessé de se détériorer. La cause en est un mal de mer tenace qui l'empêche de s'alimenter normalement. Cette nuit, Frédéric  était épuisé et a demandé à ce qu'on vienne le chercher. Il faudra attendre une amélioration des conditions demain pour que le bateau accompagnateur puisse le secourir sans mettre en danger l'intégrité des bateaux et la sécurité des hommes. Quand l'opération sera achevée, Frédéric rejoindra ses deux camarades  Pascal et  Jean-Christophe à bord de l'Etoile Magique. Le grand catamaran les déposera alors aux îles du Cap Vert qui sont désormais à environ 200 nautiques dans le N/NW pour l'île la plus proche.

Jean-Jacques Gauthier occupe toujours la tête du classement aux positions de 12 h à Paris. Il était à 1 811 milles du but et possédait 20 km d'avance sur le second, Pascal Vaudé. Derrière les écarts demeurent minimes avec dans l'ordre Alnet (à 30 km de Gautier) suivi dans l'ordre de Hidair, Verdu, Alein, Cerda, Lainé, Dupont et Dupuy pour ne citer que les dix premiers. Sur le site de la course vous avez la cartographie et les classements complets actualisés.

Depuis la nuit, le PC course à La Trinité-sur-Mer a été en contact avec des rameurs dont le canot a chaviré. Le premier à se manifester a été le jeune Marocain Saïd Ben Amar. La situation est rentrée dans l'ordre rapidement sauf que la balise Argos s'est détachée du bateau. Il va falloir lui acheminer une nouvelle balise de localisation via un bateau accompagnateur. En fin de nuit, Jean-Jacques Gauthier s'est retrouvé tête en bas. Il est resté ainsi environ une demi-heure avant que le canot revienne de lui-même à l'endroit. Le leader de la course avait déjà été échaudé hier en fin de journée et avait privilégié la sécurité en stationnant dans son habitacle la nuit durant. Il avait pris soin préalablement de remplir le ballast aménagé en fond de coque et de fermer hermétiquement toutes les ouvertures. Il n'a eu à déplorer que la perte de son réflecteur radar. « Le vent a sans doute dépassé les 30 nœuds et la mer a atteint les 4 m de creux », estimait le champion d'aviron. Des conditions d'alizés particulièrement soutenus qui sont  rares à cette latitude mais pas exceptionnels. Rémy Alnet semblait fort à l'aise ce matin à l'heure de la première vacation. « Il n'y a pas tellement de soleil et à force de prendre des paquets de mer quand la mer se lève, on finit par avoir froid aux avirons. Cette nuit je l'ai vécue à l'intérieur et je pense que ce dimanche va être une journée de repos obligatoire en attendant que ça se calme. Je vais en profiter pour me faire un livre audio ». Une heure plus tard, le même Rémy appelait Michel Horeau pour l'avertir qu'il avait chaviré par deux fois et qu'il avait pris pas mal d'eau à l'intérieur. Henri-Georges Hidair et Jean-Emmanuel Alein ont connu une situation identique avec entrée d'eau. Ce qui a le don de mettre Michel Horeau en colère. « Je ne comprends pas qu'ils ne ferment pas leur bateau », tempête l'organisateur de la Bouvet-Guyane. Outre le fait d'avoir à assécher l'habitacle rendu poisseux par le sel, Michel s'inquiète que cela détériore le circuit électrique et par voie de conséquence le bon fonctionnement d'équipements indispensables à la poursuite de leur navigation.

Même le sage Didier Lemoine, doyen et vétéran de la Bouvet Guyane nous a confié qu'il avait rarement vu mer aussi démontée. « Par deux fois mon canot s'est couché à environ 90 degrés. Heureusement les deux fois, il est revenu du bon côté ». Heureusement aussi Didier avait pris soin de boucher toutes les issues. Hormis le pavillon breton fièrement arboré en pointe de l'antenne VHF, le Mercator II du Parisien demeurait intact. Didier se plaignait principalement de l'inconfort provoqué par ces coups de boutoir à répétition que constituent les vagues rageuses.  Ça le gêne pour lire. Et ça il ne supporte pas. « Les vagues frappent l'arrière de la coque et explosent dans le cockpit... Ça nous empêche de ramer », nous disait Julien Besson resté discret depuis le départ. Il faut dire que la mise en jambes du guyanais a demandé quelques jours et qu'il  commençait à bien gérer sa course quand le vent s'est fâché hier. « J'ai eu quelques soucis avec les cales pour batteries qui se sont remplies d'eau, mais j'ai résolu le problème et maintenant ça va bien ». Comme ses pairs, Julien s'est mis en berne d'aviron depuis hier et en profite pour reprendre des forces afin de se remettre à l'ouvrage demain. Olivia La Hondé a contacté le PC pour prévenir que son gouvernail avait été endommagé et qu'il était hors d'usage. Là encore la consigne est d'attendre une amélioration de la météo avant d'intervenir.

Un vent de 30 nœuds et une mer forte sont prévus sur zone jusque vers 16 h. Ensuite le vent et l'état de la mer vont graduellement s'améliorer au fil de la soirée et dans la nuit. Demain matin, l'océan aura retrouvé visage plus aimable pour ces rameurs qui auront bien galéré pendant 24 heures.

ILS SONT PREPARES AU CHAVIRAGE Avant le départ de la  Bouvet Guyane, tous les engagés avaient suivi un stage de préparation à La Trinite-sur-Mer. Le stage se déroulait sur 5 jours et avait pour thème principal la sécurité en mer. Il se composait de cours théoriques sur l'art et la manière d'utiliser son embarcation et de travaux pratiques sur l'eau. Notamment sur le comportement à tenir en cas de situation délicate et les diverses manières de ramener le canot à l'endroit en cas de chavirage. En fin de stage, des anciens de la course sont venus témoigner de leurs expériences. C'est la première fois dans l'histoire de la course que ce stage obligatoire avait lieu. Et tous les participants, même les récidivistes, ont été unanimes à saluer son utilité. En cas de chavirage, trois cas de figure peuvent se produire :1 / Si le bateau est retourné panneaux fermés avec le rameur à l'extérieur, il appartient à celui-ci de remettre le canot à l'endroit en s'aidant d'un cordage comme on le fait sur un dériveur.2 / Si le bateau se retourne panneaux fermé et le rameur à l'intérieur et si les poids ont été stockés au plus bas du bateau comme c'est recommandé par l'organisation, le canot revient à l'endroit de lui-même par la seule force de la houle. Dans le cas contraire, si donc les poids sont mal répartis à bord,  il faut remplir un des deux airbags positionnés sur le dessus du roof en s'aidant d'une pompe activée depuis l'intérieur de l'habitacle. Quand l'airbag est gonflé, le bateau se retrouve déséquilibré d'un côté. Il reste à donner le coup de rein nécessaire au bon moment pour redresser l'embarcation. 3 / La situation la plus ennuyeuse est quand le panneau n'est pas fermé lorsque se produit le chavirage. Dans ce cas, le skipper n'a pas d'autre solution que de s'extraire de l'habitacle et activer une pompe manuelle pour envoyer de l'air dans le compartiment inondé afin de chasser l'eau. La manipulation est assez compliquée en haute mer mais indispensable car, si une grande quantité d'eau a envahi le compartiment, le bateau ne pourra jamais revenir à l'endroit.

CLASSEMENT du dimanche 5 février à 13h TU :
1- Jean-Jacques Gauthier / 2- Pascal Vaudé / 3- Henri-Georges Hidair

 

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire