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Jodla 16/01/12
Les voeux de Juliana Rimane
aux Kourouciens et à la Guyane

Chers amis de Kourou et de la Guyane

L’année 2011 s’est achevée de façon sinistre pour beaucoup de nos concitoyens. Certains ont perdu la vie violemment, d’autres (voire des lieux publics – Hôpital, Eglise) furent avec autant de violence attaqués, violentés, agressés. Des familles entières se trouvent dans le désespoir, et une ville entière s’interroge sur sa sécurité, sur sa tolérance, sur sa cohésion.

Kourou comme beaucoup de nos villes a eu son lot de meurtres, de viols, de vols, de non respect de la loi, d’arnaques en tout genre ; elle a aussi son lot de jeunes en déshérence en quête d’un avenir qu’ils pensent incertain et les pousse parfois à commettre l’irréparable et l’inexcusable. Cette situation dévastatrice nous oblige à interroger nos comportements et nos engagements. A-t-on mis tout en œuvre pour la réussite de la plus grande majorité ? A-t-on tout mis en œuvre pour faire de chacun, des citoyens actifs confiants en un avenir personnel et collectif à construire ensemble ? A-t-on tout mis en œuvre pour prévenir le manque d’autonomie d’une partie de notre population ? A-t-on tout fait pour que les valeurs républicaines soient des valeurs vivaces partagées par toute la population ? A-t-on tout mis en œuvre pour que le communautarisme ne prospère pas au dépend de ces valeurs ? La liste des questions peut ainsi se décliner à l’infini et se heurter parfois à des réponses négatives malgré les bonnes volontés ici et là.

Que 2012 qui s’annonce difficile soit l’année d’une prise de conscience individuelle et collective de la nécessité de lutter contre le délitement de notre société, de tout mettre en actions concrètes en faveur de notre population tant dans le domaine de l’éducation, de la formation, du développement de l’économie et du culturel. Nous sommes en effet riches de nos diversités, de nos talents et de nos savoirs. Sachons les partager sans retenue. Car, en effet, il n’y a pas pire exemples que ceux qui sont incapables de s’ouvrir aux autres parce qu’ils font passer leur camp avant tout le reste. « On ne se renie jamais quand on s’ouvre aux autres au nom de l’intérêt général » (Pardonnez-moi mais je ne sais qui est l’auteur de cette phrase).

La fonction d’élu par exemple impose à mon sens une éthique, voire une morale. Nous devons rendre conciliable la notion d’honnêteté, de morale avec l’action politique. Etre à l’écoute de l’autre, agir pour lui redonner de l’espoir suppose de le faire dans un esprit de respect mutuel et de fraternité. Le rôle essentiel de l’élu étant de gérer, de prévoir, d’accompagner, de répondre à des attentes, de construire et de tracer des chemins de la réussite et de contribuer à affirmer encore et toujours que chacun, grâce à son travail, à son talent, à sa détermination, sa persévérance (chez nous plus qu’ailleurs cette qualité est vitale) et à son courage, contribue à sa réussite individuelle et à la réussite collective.

A Blada et à tous je souhaite une année 2012 pleines de promesses et de réalisations concrètes. Réussite personnelle et Réussite collective pour tous les habitants de Kourou, de la Guyane et de la France toute entière.

Je finirai par une citation de Fustel de Coulange qui affirmait que : « les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affection, de souvenirs et d’espérance… »

Je pense en effet qu’en Guyane il nous faut impérativement cultiver le sentiment d’appartenance et qu’il soit quelque chose de plus fort que les particularités.

Très très bonne année à tous.

Juliana Rimane, conseillère municipale