« Violences à Kourou », titre France-Guyane. Rien de bien nouveau sous le soleil de la ville spatiale, sauf que là, il y a mort d'homme. « Nuit de violence après un homicide », précisent les News d'Orange. Et comme un seul homme - ou presque -, les Kourouciens demandent de la répression. Constat d'échec. Parce qu'ils n'ont pas su se mobiliser à temps pour imposer des mesures de prévention structurées à des pouvoirs publics et à des élus indifférents, apathiques ou manipulateurs, laissant aux seuls enseignants et éducateurs le soin de "tenir" cette jeunesse qui explose.
Disparues depuis longtemps les brigades de prévention de la délinquance sous l'action du ministre Sarko, et le pseudo conseil de prévention ne sert qu'à générer des phrases creuses et du papier. Les écoles régulièrement saccagées, les attaques répétées contre les forces de l'ordre, l'échec scolaire institutionnalisé, l'insécurité permanente, la vidéo-surveillance bidon, et maintenant, comme un symbole de tout ce gâchis, la violence arrive dans cet établissement où l'on soigne à longueur d'année, avec dévouement et discrétion, les victimes massacrées d'une ville à la dérive.
La ville de Kourou paie au prix fort l'absence totale de politique de prévention volontariste, depuis bien trop longtemps. Et ce n'est pas faute d'avoir été avertie, mais le constat est d'autant plus amer que, dans cette ville où tout était possible, la médiocrité l'a emporté. Et la violence est désormais une composante dominante de la vie kouroucienne.
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