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Jodla 17/03/11
Orpaillage légal : cherchez l'erreur !

Le 10 mars, France-Guyane publiait un article d'Orianne Cormier qui mérite qu'on s'y attarde un peu : Changement de méthode chez les garimpeiros.
Le leader du Komité pour l'orpaillage guyanais, reconverti en honorable président de la Fédération des orpailleurs miniers (FEDOMG), semblait encore récemment la main dans la main avec le préfet. Mais si l'on veut bien prendre le temps de décrypter les propos de chacun, rapportés dans cet article, on comprendra que Gauthier Horth veut pour les orpailleurs légaux l'or et l'argent, à savoir qu'il faudrait financer les orpailleurs avec l'argent du contribuable pour qu'ils puissent s'installer, et de plus accorder les autorisations d'exploitation (AEX) les yeux fermés : « Eux demandent du cash, de l'argent », précise-t-il, avant de poursuivre : « On avait proposé quelque chose d'honnête et correct en termes de garanties, on proposait que soit simplifiée la partie instruction, mais pas celles des contrôles, que ceux-ci soient faits avec la même rigueur. C'est une proposition qui n'a même pas été étudiée.» Rusé, notre orpailleur en chef connait trop bien les carences de l'Etat en matière de contrôle des sites d'orpaillage, surtout lorsque les chantiers sont éparpillés en pleine forêt comme devraient l'être ces petits orpailleurs que l'on entend promouvoir sur les sites abandonnés par les clandestins.

Dans ce même article, le préfet déplore qu'il n'y ait pas plus de demandes d'AEX déposées, « Aujourd'hui, les AEX s'obtiennent en quelques semaines », précise-t-il, regrettant ensuite que les orpailleurs légaux tardent à s'installer sur les sites libérés par les opérations Harpie. Mais pour Gauthier Horth « le premier problème ça reste l'obtention d'un titre, ça reste les critères d'éligibilité » et, ajoute-t-il « on n'a pas répondu à la question du plus grand nombre, c'est-à-dire de ceux qui ont le savoir-faire, parfois même la terre, mais plus l'argent ».

Pour une taxe misérable perçue pour la région (code des impôts), il faudrait donc accepter sans condition le pillage systématique de la Guyane et la destruction de sa forêt, et en plus, le financer ! La seule différence : ce serait légal.

Tout le monde est d'accord ?

Sur la Commission des mines, qui délivre les fameuses AEX

  • MAIOURI NATURE GUYANE dénonce le fonctionnement actuel de cette commission, son manque de transparence et la parodie de démocratie qui s’y joue : Vers une commission des mines plus équitable.
     
  • Rappellons aussi que le Conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinenge a demandé de siéger à la commission des mines (Avis n°1), où la représentation citoyenne n'est pas assurée.
     
  • De même, Justin Anatole, le maire d'une des plus importantes communes minières de Guyane, Régina, écrivait en décembre 2010 à la Commission des mines : « nous avons le sentiment que la Commission des mines ne remplit pas pleinement son rôle d'espace de concertation ». Dans ce courrier, il demandait entre autres la disparition des AEX primaires* : « Ce type d'autorisation a démontré, notamment sur notre territoire (AEX SMBE Mataroni), son inadéquation avec l'esprit de la loi et par là, sa dangerosité pour l'homme (risque sanitaire en cas de rupture de digue) et les milieux naturels.»

* DRIRE : Les informations demandées pour l'obtention d'une autorisation d'exploitation.

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