Jeunes et diplômés, corvéables à merci, et présents dans presque toutes les collectivités territoriales d'outre-mer, les VCAT ont pourtant fait les frais d'une mesure passée presque inaperçue depuis la loi du 10 mars 2010 (voir circulaire du 15 juin 2010) et doivent désormais apprendre à vivre dans la misère. Autant dire disparaître. Rien ne semble avoir été éclairci depuis cette circulaire, comme si les hommes étaient autant de pions que l'on pouvait déplacer sur l'échiquier des incompétences. Dans un courrier resté jusqu'ici sans réponse, des jeunes volontaires à l'outre-mer ont interrogé en novembre la ministre de l'outre-mer :
A madame la ministre chargée de l’Outre-Mer,
Par décret du 10 mars 2010, le statut de Volontaire Civil à l’Aide Technique (VCAT) a été supprimé dans tous les DOM-TOM. Une circulaire tardive (juin 2010) a été envoyée aux administrations pour prévenir que plus aucun VCAT ne devait être recruté à partir du 30 juin 2010. Dans le cadre d'une négociation le 21 septembre, le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse de Guyane a été chargé de défendre le dossier des VCAT. Depuis, plus de nouvelles, les nombreux de VCAT de Guyane n’ont pas été informés sur leur nouveau statut et sur les possibilités de renouvellement de leur contrat !
L’argument avancé pour la réforme et la suppression du statut de VCAT est la mise en place du Service civique en métropole et dans les DOM-TOM. Cette réforme devait éclaircir et harmoniser les contrats de volontaire. Pourtant tout le monde est dans le flou. Sa seule conséquence est une précarisation toujours plus grande des jeunes :
Ce service civique ne correspond donc pas du tout aux emplois de VCAT actuels qui occupent pour la plupart des emplois avec recrutement à BAC+5 ! Qui viendra travailler en Guyane pour 600€ par mois (indemnisation mensuelle du service civique) ?
Il y a donc des questions pour lesquelles nous demandons des réponses :
L’ensemble de la communauté des VCAT sera donc attentive à la mise en place de ce nouveau service civique et est prête à se mobiliser pour que les générations suivantes puissent travailler dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, l’outre-mer et particulier la Guyane fait face à un développement rapide et souvent incontrôlé. L’emploi de jeunes qualifiés et motivés est un apport essentiel pour aider cette région à faire face à tous les enjeux de demain !
La suppression des VCAT est donc une mauvaise mesure au mauvais moment !
Veuillez agréer, madame la ministre, mes salutations distinguées,
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