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Jodla 29/11/10
René Maran, un modèle pour la jeunesse de Guyane ?

Si l'on cherche des modèles à proposer à la jeunesse de Guyane, c'est bien dans le passé qu'il faut aller puiser, après que leur vie ait été passée au peigne fin. Et l'on y trouvera des personnages nombreux et resplendissants. René Maran est de ceux-là. Anti-colonialiste avant la lettre, mais Français jusqu'au bout des ongles*, initiateur d'un grand mouvement d'idées qui prendra plus tard le nom de Négritude, courageux jusqu'à mettre ses actes en conformité avec ses idées. Après tout, ce n'est pas si fréquent. Prix Goncourt en 1921 pour une pure merveille, « Batouala », c'est au prix fort qu'il a payé ses idées rebelles quand d'autres courbaient l'échine. Peut-être jusqu'à maintenant. René Maran était bel et bien un enfant de la Guyane, de dimension internationale, ce que certains contestent encore aujourd'hui.
Son portrait récemment affiché sur la Bibliothèque Franconie a créé un début de polémique en Guyane, entretenant un malentendu que Richard Koukougnon Djiropo** s'applique à dissiper ici : « René Maran, un illustre Guyanais méconnu des siens ».

Par ailleurs, l'association Jaguar, qui a organisé en Guyane - avec toutes les difficultés qu'on peut imaginer, mais aussi avec un véritable succès - quatre éditions du prix littéraire René Maran, passe le témoin : « A propos du Prix René Maran et de l'association Jaguar ».

* « Enfin, comprends que la plus belle des Patries,
C'est toi, la plus chérie au monde, toi, la France. »
Extrait de René Maran, poète français.

** Richard Koukougnon Djiropo participera en décembre à Paris à un colloque international sur René Maran, où il interviendra sur « Les années bordelaises de René Maran ».