Est-ce parce que « l'histoire est la science du malheur des hommes », selon Queneau, qu'elle intéresse tant les politiciens, bien tentés de la réécrire, et fort peu le public guyanais qui a eu bien du mal à se passionner pour un colloque de qualité sur son histoire. Après avoir fait quelques vagues au mois d'août (Marianne), un drôle de débat vient de repartir, et même une polémique, où l'on ne reconnait plus très bien sa droite de sa gauche : l'éducation nationale serait en passe d'évincer Louis XIV et Napoléon de ses programmes d'histoire de France. A écouter et à voir sur le sujet : sur le Post, un extrait audio d'une émission de RMC avec des interventions de Christiane Taubira et de Claude Ribbe, et un extrait vidéo d'un entretien Robert Ménard/Dimitri Casali, membre du collectif Notre histoire forge notre avenir.
En parallèle, le projet de Frédéric Mitterrand d'ouvrir une Maison de l'histoire de France suscite une réaction de l'historien Pierre Nora dans Le Monde : « Un peu de Louis XIV et beaucoup de traite négrière ? Un peu de Napoléon et beaucoup d'Haïti ? Un peu de République et beaucoup de colonies ? Un peu de paysans catholiques et beaucoup d'immigrants musulmans ? Tout cela pour faire d'excellents Français avec mise en ligne et réseau généralisé ? » : Lettre ouverte à Frédéric Mitterrand.
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