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Jodla 21/05/10
Au sommaire de La Semaine Guyanaise

Jérôme Vallette (de retour d'Haïti) : Haïti dans la contestation, Haïti dans les décombres, l'activité reprend
Un article sensible qui passe du désastre installé de la pauvreté, à la vie ordinaire de ceux qui commence à revivre : « Bordant le Palais présidentiel que l’on achève de détruire, plus de dix mille personnes attendent que les jours passent, au gré des livraisons d’eau ou de nourriture.»... « pour la demi-finale de la Ligue des champions de football, il s’est paré de son maillot du FC Barcelone, en digne « fanatique ». Il a, au préalable, trouvé du « sans-plomb », malgré la pénurie ponctuelle occasionnée par une mauvaise estimation des besoins du pays. Ventilateur à fond, télévision branchée, il verra disparaître ses illusions de bonheur avec la défaite du club espagnol.»

Auxence Contout, : « Il y a des générations responsables de la perte de la tradition »
Un long entretien mené par Jérôme Vallette avec le « linguiste-folkloriste » : « Nous ne connaissons pas assez l’histoire de la Guyane, il faut qu’on fouille toujours, il y a beaucoup de choses à faire. Comparer ce que les uns et les autres ont dit, et essayer d’aller plus loin pour donner du matériau aux futures générations. »
Irrésistible,et quasi métaphorique, Auxence Contout y raconte aussi sa visite, en compagnie de sa mère, de la dépouille de Jean Galmot, le lendemain de la mort de ce dernier : « J’avais trois ans lors de la mort de Jean Galmot ». « À l’époque, j’ai vu sur place un tas de couronnes. Pas comme celles d’aujourd’hui, elles ressemblaient à des pneus d’auto disposés tout autour de la table qui portait la bière. Le corps était là, mais moi voilà ma taille, je n’ai rien remarqué. Dans mon cerveau, j’ai cru que c’était Galmot découpé en morceau dans les pneus. J’ai cru que ces pneus c’était lui. »

André Paradis : Les encablés [de Sablance]
« On tient de grands discours, mais la parole reste suspendue dans le vide, comme le sourire du chat devant Alice. On sait, enfin, on devine que ces gens, au fond, faits de chair et de sang (un peu comme nous), dorment la nuit. Où ? On ne veut pas le savoir.»

Alain Chaumet : La reconnaissance
« En ce jour du 20 mai 2010, jour anniversaire de l’entrée des cendres de Félix Eboué au Panthéon, je suggère que soit lu ce discours de notre compatriote dans toutes les classes de notre pays… »
Tiens, ça nous rappelle quelqu'un...

Livrée avec un cahier spécial fêtes des mères, où plein de mamans toutes rondes servent de support à la publicité. Chose remarquable, la Semaine Guyanaise a eu le bon goût de ne pas proposer comme cadeau le dernier robot machin qui sert à faire des petits plats.

Dans le coin humour (p78), la blague est plutôt bonne : résumé. Le pape sur son lit de mort fait venir un assureur et un banquier, et s'en explique : Jésus est mort entre deux voleurs, je veux faire comme lui.