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Jodla 12/04/10
Inquiétudes sur les fonds alloués à la lutte contre le sida

Le gouvernement ne s'embarrasse pas avec les promesses et vient de réduire les fonds alloués aux associations de lutte contre le sida. Les Inrocks tempêtent « Roselyne Bachelot avait promis que ça n’arriverait pas et pourtant… » : Sida : la baisse des subventions scandalise les associations.
En Guyane où l'épidémie de sida fait des ravages, la décision pourrait s'avérer dramatique, et la député Chantal Berthelot s'en est inquiétée auprès de Roselyne Bachelot à l'occasion d'une question écrite déposée le 8 avril :

Mme Chantal Berthelot rappelle à Mme la Ministre de la Santé et des Sports que la Guyane est en situation « d'épidémie généralisée » du Sida selon un rapport du Conseil National du Sida datant de 2008. En visite dans ce territoire le 28 mars, la Ministre de l'Outre-mer a rencontré des associations de lutte contre ce fléau, reconnaissant ainsi le rôle indispensable qu'elles jouent, à côté du service public de la santé, aussi bien en matière d'accompagnement des personnes séropositives et de leurs familles qu'en matière de prévention.
Elle a également annoncé la tenue d'une "conférence nationale sur le Sida parmi les populations ultramarines avant la fin de l'année." Or il semblerait que dans le cadre du transfert des compétences des groupements régionaux de santé publique aux agences régionales de santé, le financement de ces associations soit fortement revu à la baisse au niveau national. Il va sans dire que si cette diminution venait à être confirmée, elle fragiliserait la lutte contre le VIH/sida.
Aussi Mme Chantal Berthelot souhaiterait connaître les montants alloués à la Guyane en matière de lutte contre le sida et demande au ministre de lui communiquer les mesures qu'elle compte prendre pour garantir des moyens plus importants et stables aux associations.

Le 1er avril 2010, Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, a également déposé une question écrite à la ministre de la santé, sur le même sujet : sur le site du Sénat.

* Selon l'Autorité régionale de santé (ARS), plus d'une femme enceinte sur cent en Guyane française serait séropositive. La prévalence atteindrait même 6% chez les prostituées et entre 3% et 4% chez les femmes enceintes de certaines communautés. Le département compterait 1.500 personnes en traitement en 2009 contre 700 en 1999 et l'épidémie progresserait chaque année de 6 à 7%. Source : dépêche AFP du 11 avril 2010 (parue sur le site de Romandie.com).