Il y a quand même du souci à se faire sur le bon sens de nos concitoyens, et qui plus est élus. Entrainés par le sieur Jean-Victor Castor, le conseil municipal de Matoury a décidé à l'issue d'une séance orageuse, de voter pour la dénomination Aéroport Matoury-Cayenne-Sepelu (France-Guyane du 10/04). Supposons donc qu'ils en savent bien plus que le commun des mortels sur l'existence de cet hypothétique Cépérou (Sepelu), ou alors que l'instrumentalisation de la mémoire a atteint des sommets (voir jodla du 08/04/10). Ne serait-on pas en train de nous inventer pour l'occasion une nouvelle légende, sans contenu et sans symbole ? Car s'il faut proposer des modèles à la jeunesse, autant que ce ne soient pas des coquilles vides, portées par des courants communautaristes. A défaut d'avoir reçu le moindre élément, la moindre précision (pourtant annoncés) sur ce personnage dit historique, nous lançons tout à fait sérieusement un appel à toutes les bonnes volontés pour trouver une quelconque trace d'un quelconque Cépérou dans notre histoire, si incroyablement mouvementée... et si mal connue.
Beaucoup de bladanautes s'étaient mobilisés pour tâcher de trouver une explication aux mystérieuses explosions de Sinnamary, espérons qu'ils se prendront au jeu avec autant d'intérêt pour ce retour sur le riche passé de la Guyane. Le résultat ne peut qu'être utile à tous.
L'opération « les blada mène l'enquête » est lancée sur Cépérou, et un lien nous a déjà été communiqué. (D'autres recherches sont possibles par google books.) Dans un ouvrage de 1652 en ligne et considéré comme une référence sérieuse (en vieux françois et d'une lecture laborieuse), Voyage de la France équinoxiale en l'Isle de Cayenne, nous avons trouvé de nombreuses références à la montagne de Cépérou, comme un lieu, mais point d'homme ; une référence précieuse, page 150, à Pagaret (l'homme qui a trucidé le sieur de Brétigny(1), dit-on, d'une flèche entre les deux yeux) qui aurait fait un héros flamboyant pour exprimer ce qu'on cherche à coller sur le dos du mystérieux Cépérou :
Aéroport Cayenne-Pagaret, ça le ferait bien non ?
Car, quitte à vouloir choisir un symbole, autant prendre celui qui a zigouillé le cruel envahisseur plutôt que celui qui lui aurait vendu ses terres, puisque ce semble être le seul acte de gloire admis (à vérifier) de Cépérou : avoir vendu ses terres à Poncet de Brétigny pour y construire un fort.
On trouve aussi dans ce « voyage en l'isle de Cayenne » à plusieurs reprises un bien beau personnage, Biraumon, plus amical celui-là (page 79) :
puis page 150
Aéroport Cayenne-Biraumon, ça sonnerait comment ?
Bonne recherche à tous. Si vous trouvez le temps de lire l'ouvrage proposé : Voyage de la France équinoxiale en l'Isle de Cayenne (ce que nous n'avons pas pu faire) et si vous exploitez d'autres sources, merci de vos signalements, à communiquer bien sûr dans : Les blada mènent l'enquête.
(1) Poncet de Brétigny. A toutes fins utiles, un document extrait d'un DVD autrefois édité par l'ex GRID (aujourd'hui disparu) sur l'Histoire du Fort Cépérou (texte de Yannick Le Roux).
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